[HISTOIRE] Septembre 1945, la capitulation du pays du Soleil levant
Alors que tout avait commencé le « 7 décembre 1941, date qui restera marquée par l'infamie », selon le président américain Franklin D. Roosevelt, le Japon, en cet été 1945, est aux abois. Son allié objectif, l’Allemagne nazie, est désormais vaincu et le pays du Soleil levant doit maintenant affronter seul la pleine puissance des forces alliées.
L’arme ultime contre un irréductible ennemi
Le Japon ne peut connaître la défaite, selon ses dirigeants militaires. Guidés par les enseignements de la doctrine du Bushidô (« la voie du guerrier »), le peuple nippon et ses soldats sont prêts à se sacrifier pour leur pays et pour leur empereur Hiro-Hito. Ce dernier, bien que considéré par ses sujets comme un être divin, n’est en réalité qu’un souverain sans véritable pouvoir. En effet, le contrôle du Japon est aux mains de militaires fanatiques prêts à tous les moyens pour vaincre le diable américain. C’est ainsi que les GI doivent affronter l’enfer afin de capturer la moindre parcelle de terre dans le Pacifique face aux troupes japonaises. Pressentant un nombre de pertes humaines considérable en cas de débarquement dans l’archipel du Japon, les Américains finissent par accepter le pire. Ils décident d’utiliser leur arme ultime : la bombe atomique. C’est ainsi qu’après le refus des Japonais de capituler, deux engins nucléaires sont largués, les 6 et 9 août 1945, sur Hiroshima et Nagasaki.
Le Gyokuon-hōsō
Face à l’ampleur du désastre et au nombre de victimes, Hiro-Hito ordonne la reddition de son empire à ses généraux. Le 15 août, il annonce sa décision à son peuple par un discours radiophonique connu sous le nom de Gyokuon-hōsō. Dans ce dernier, l’empereur déclare à ses sujets un message de réconfort et d’espoir mais aussi, afin faire accepter par tous une défaite désormais inévitable : « […] l'ennemi a mis en œuvre une bombe nouvelle d'une extrême cruauté, dont la capacité de destruction est incalculable et décime bien des vies innocentes. Si nous continuions à combattre, cela entraînerait non seulement l'effondrement et l'anéantissement de la nation japonaise, mais encore l'extinction complète de la civilisation humaine. […] Les maux et les douleurs auxquels notre nation sera soumise à l'avenir vont certainement être immenses […] Nous avons résolu d'ouvrir la voie à une ère de paix grandiose pour toutes les générations. […] Que la nation entière se perpétue comme une seule famille, de génération en génération, […] gardant toujours présents à l'esprit le lourd fardeau de ses responsabilités et la pensée du long chemin qu'il lui reste à parcourir. Utilisez vos forces pour les consacrer à construire l'avenir. »
La capitulation sans condition
Le 28 août, les premières troupes américaines d’occupation, menées par le général MacArthur, débarquent sur la terre des samouraïs. Quelques jours plus tard, le 2 septembre, a lieu la cérémonie officielle de capitulation à bord du cuirassé américain USS Missouri. Réunis à bord de ce navire, est présent un représentant de chaque pays allié ayant participé à la victoire dans le Pacifique. La France est représentée par le général Philippe Leclerc de Hautecloque, qui signe les accords dans lesquels le Japon accepte une « reddition inconditionnelle aux Puissances Alliées ». Les vaincus sont alors représentés par le ministre des Affaires étrangères Mamoru Shigemitsu, lui-même représentant Hiro-Hito. Ce traité permet notamment la restitution des anciennes colonies occupées d’Indochine à la France. Cependant, la capitulation officielle du pays du Soleil levant ne signifie pas la fin des conflits et des tensions dans le Pacifique. La guerre entre le Japon et les États-Unis ne prit fin, officiellement, qu’en 1952 avec le traité de San Francisco et en 1956 avec l’URSS.
Mais des ombres et des vestiges du conflit mondial ont subsisté malgré tout à la capitulation. En effet, endoctrinés et incapables d’accepter la défaite, certains soldats japonais prirent la décision de continuer la lutte. Ainsi, il fallut attendre décembre 1974 avant que le dernier des résistants japonais, Teruo Nakamura, n'accepte de se rendre. Ce dernier continuait de se battre au milieu de la forêt indonésienne pour un empire qu’il rêvait encore mais qui n’était plus depuis bien longtemps.
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4 commentaires
A l’heure où certains n’arrêtent pas d’agiter le chiffon rouge face à une puissance nucléaire il serait bon de garder en mémoire cette allocution de l’empereur Hiro-Hito: « Si nous continuions à combattre, cela entraînerait non seulement l’effondrement et l’anéantissement de la nation japonaise, mais encore l’extinction complète de la civilisation humaine. » Qui viendra signer la fin de ce conflit où l’occident n’est pas forcément l’oie blanche qu’elle veut faire croire.
Ce sont bien les US, seul pays au monde, qui ont utilisé deux bombes atomiques faisant des milliers de victimes innocentes . Pays donc dangereux. Ces E.U., gouvernés par des démocrates, n’hésitent pas entrer en guerre, lorsque leurs intérêts sont en jeu, sans se préoccuper des victimes (Vietnam, Irak, Afghanistan, Syrie, Libye, Serbie, de manière indirecte, leur soutien à la guerre qui oppose Ukraine-Russie) , ils ont déstabilisé le Moyen-Orient.
Qu’on apprécie ou pas Trump, il n’a pas provoqué de guerre, mettra fin au conflit russo-ukrainien contrairement à cette Kamela Harris au sourire factice, beaucoup plus dangereuse et incompétente pour administrer son pays.
Ces deux bombes atomiques n’ont été utilisées que dans un seul but : démontrer que les bombardements aériens des populations civiles pouvaient amener la capitulation et la victoire. Et donc justifier a posteriori les holocaustes sans autre objectif stratégique qu’avaient subi maintes villes européennes, notamment françaises. Et donc, la fin justifiant les moyens, écarter toute possibilité d’accusation de crime de guerre dont ils auraient pourtant été amplement redevables.
Il fallait bien tester ces bombes. La première, « Little Boy », était une bombe A à l’uranium enrichi. Comme Hiroshima n’avait jamais été bombardée, on pu constater les dégâts uniquement dus à la bombe. La seconde, « Fat Man », était une bombe A au plutonium. Il fallait bien comparer laquelle était la plus efficace !
On peut comprendre l’utilisation de la première bombe pour mettre fin au conflit. Mais la seconde ?