Geoffroy Lejeune évincé de Valeurs actuelles, la sinistre joie de la gauche !

geoffroy lejeune

C’était l’information du week-end dans le milieu médiatique. Depuis le vendredi 2 juin, Geoffroy Lejeune a quitté le siège de Valeurs actuelles sis rue Georges-Bizet, dans le XVIe arrondissement de Paris. Depuis cette date, le journaliste de 34 ans n’est plus directeur de la rédaction de l’hebdomadaire conservateur, l’intérim est assuré par son adjoint Tugdual Denis. Lejeune sera convoqué le 12 juin pour un « entretien préalable à sanction » pouvant aller jusqu’au licenciement. Une formalité, tant les informations que nous avons collectées nous disent que le sort de notre confrère semble scellé.

En cause ? Une guerre éditoriale opposant Lejeune au propriétaire du journal, l’homme d’affaire libanais Iskandar Safa. Ce dernier reprocherait à Lejeune une trop grande droitisation dans le sillage de la campagne présidentielle d’Éric Zemmour qui aurait conduit à une baisse des recettes. Pour autant, en octobre dernier, alors que Geoffroy Lejeune était assis sur un siège éjectable au compte à rebours enclenché, une campagne efficace sur les réseaux sociaux avait permis de relancer les abonnements en faisant s’abonner plus de 7.000 personnes supplémentaires. Mais cela n’aura été finalement qu’un sursis. Une nouvelle que la rédaction a prise avec stupeur. « Je ne crois pas trahir quiconque en exprimant notre tristesse et notre inquiétude », confie un cadre de l’hebdomadaire.

La gauche se réjouit, l’opinion se scandalise

Il fallait bien que Libération danse. Dans un court billet, le « grand reporter » Jérôme Lefilliâtre affirme qu’il est « difficile de s’indigner » devant le départ de Lejeune. Il se demande, d’ailleurs, si « la mise à l’écart de Geoffroy Lejeune relève d’une atteinte à la liberté de la presse », mais surtout « comment le garçon a réussi à se maintenir aussi longtemps à son poste malgré cette condamnation. En dépit de l’ampleur supposée de la "cancel culture", il y a visiblement des annulations qui se perdent. » Une sortie tout en délicatesse qui révèle bel et bien l’hémiplégie gauchiste, prompte à s’enflammer pour la moindre torsion du petit doigt d’un pigiste sur le compteur d’une trottinette électrique, mais muette sinon mesquine dès qu’il s’agit d’un confrère aux opinions différentes.

En tout cas, cette sortie n’a pas manqué de faire réagir le petit monde médiatique. « Un confrère qui se réjouit du licenciement d’un autre confrère. La grande classe ! » s’indigne le patron des « Grandes Gueules » Olivier Truchot. De son coté, le DG de Fondapol Dominique Reynié dénonce « une jubilation méchante, triste, accablante ». Quant à Lukas Jakubowitz, rédac en chef du magazine Décideurs, il trouve « indignes les confrères qui se réjouissent des difficultés d'autres confrères ».

En interne, on hausse les épaules. « C’est tristement sans surprise », souffle un journaliste de l’hebdomadaire. Quant au rédacteur en chef politique de Valeurs actuelles, Raphaël Stainville, il note que « la confraternité dont se prévalent les journalistes à longueur de tribunes et de communiqués s’arrête là où commence la presse de droite. Je ne vais pas feindre la surprise, mais cela reste désolant... »

Une guerre de ligne

« À Valeurs actuelles, on a pris l’habitude, ces dernières années, d’avancer sous la mitraille », affirmait Geoffroy Lejeune, dans le clip lançant une grande campagne d’abonnement #JeSuisLaPourVA qui avait permis de maintenir un temps Lejeune dans ses fonctions. La rédaction avait, par ailleurs, menacé de démission collective si leur patron était remercié. Un sursis très momentané, donc, et difficilement lisible. D’autant que l’argument économique, l’un des facteurs justifiant le départ de Geoffroy Lejeune, ne tient pas vraiment. En s’arrimant au zemmourisme, le journaliste réalisait un audacieux pari : synthétiser un lectorat tiraillé entre le parti de l’ordre incarné par Macron et la ligne de franche opposition identitaire que représentait le RN. Avec une difficulté : les exemplaires que VA vendaient le mieux étaient ceux qui mettaient Zemmour en une, tandis que « Marine faisait des flops », soufflait-on, à l’époque, dans la rédaction de VA. Une synthèse qui a évidemment pris du plomb dans l’aile avec l’effondrement du phénomène Zemmour.

Mais là aussi, en positionnant l’équipe de VA en mousquetaires face aux hordes du progressisme, et surtout en faisant de l’abonnement un acte militant, Lejeune et son hebdo sont parvenus à rééquilibrer la comptabilité. Au prix d’une certaine diabolisation, certes. C’est-à-dire en s’éloignant du sceau honorable du mainstream et, donc, des attentes d’un propriétaire gêné par une telle liberté éditoriale. Mais en voyant la réaction de Libération, on se demande si être diabolisé par ces gens-là n’est pas, au fond, un honneur. Puisque Lejeune a des ambitions de mousquetaire, il connaît sans doute cette repartie de Cyrano : « On n’abdique pas l’honneur d’être une cible. »

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

88 commentaires

  1. Je le vois sur CNews et prends plaisir à l’écouter débattre. VA me déçoit beaucoup.
    Que des journalistes se réjouissent de son éviction est déplorable

  2. Les arcanes des manipulations gauchistes restent à découvrir. Dès qu’un journaliste fait bien son travail, il est ostracisé. Le démocratie à la Macron ressemble de plus en plus à une dictature autoritaire.

  3. J’ai resésilié mon abonnement. Soyons très nombreux à le faire. Ne nous laissons pas imposer le politiquement correct. Nous aussi nous avons la force économique de nous faire entendre : RÉSILIATION !

  4. On se calme et on réfléchit. On met son cerveau reptilien en veille. Et si le pouvoir en place qui subventionne la presse écrite a l’exeption de va avait décidé de l’eliminer Par colère de ses lecteurs. Les affaires du poudré sont suffisamment troubles pour permettre ce genre de stratégie. Dans les affaires l’ascenseur monte et descend. Il faudra peut-être surveiller les affaires de ce monsieur. Souvenez vous de Draghi.

  5. C’est parceque bien à droite que je suis abonné, Safa croit il que je garderai mon abonnement pour un magazine politiquement correct dans le genre Figaro où je suis aussi abonné depuis l’époque où le figaro était un journal de droite, mais c’est loin.

  6. Geoffroy Le Jeune se bat contre vents et marées face à une gauche sectaire et dévoyée. Si lui qui n’est jamais agressif avec quiconque tout en maintenant ses opinions pour défendre ses « Valeurs Actuelles », il faudra que les abonnés, pour un temps, laissent tomber VA pour punir le propriétaire libanais. C’est dommage pour ceux qui travaillent dans ce journal mais Geoffroy Le Jeune mérite qu’on le soutienne. Quoi faire d’autre ?

  7. Pour l’ensemble des journalistes de la rédaction, c’est une occasion inespérée de montrer qu’ils en ont. S’ils se couchent, on ne donne pas cher de l’avenir du journal.

  8. Un milliardaire franco-libanais ça intérroge . Que dirait-on si Poutine ou Erdogan rachetaient Le Monde ou Libération. Ou l’on est français ou l’on est libanais, être les deux dans la presse d’opinion … ça intérroge. Je me répète certes mais c’est volontaire

  9. Je ne sais pas si mon commentaire arrivera jusqu’à Mr SAFA …en ce qui me concerne je suis abonné à VA depuis plus de 30 ans ; Si la sanction et les causes de cette sanction se confirment je stop mon abonnement dans la foulée et j’espère que tous les lecteurs membres de Reconquète feront de même . Ce Monsieur qui est un financier libanais seulement ,s’il ne partage pas l’opinion des lecteurs doit vite revendre son journal . J’espère que la réaction de tout les patriotes se fera sentir! La réaction des gauchistes de service vis à vis de Mr Lejeune , confirme ma réaction !

  10. Pour l’ensemble des journalistes de la rédaction de l’hebdomadaire, c’est une occasion inespérée de montrer qu’ils en ont . S’ils capitulent, on ne donne pas cher de l’avenir du journal.

  11. Quand une toute presse nationale dépend de l’argent public, les débats portant sur l’information ou ses tribuns ne dépassent pas la question du sexe des anges.

  12. Lejeune avait réussi à gonfler les abonnements; il serait logique que les lecteurs se désabonnent avec lae même élan, ce qui ne suffira malheureusement pas à faire plonger cet « homme d’affaires libanais et sulfureux » auquel je souhaite cependant le pire avenir.

  13. Comment appeler cette société française qui me rappelle les heures sombres de notre pays sous la botte des nazis. Tout le monde regrettera de ne pas s’être révolté contre ce pouvoir qui régente toutes les institutions et surtout les médias pour qu’ils ne diffusent pas la Vérité. Le mensonge règne en maître et pendant ce temps là notre pays s’écroule. Les commandes passent dans les mains de partis détruisant la société et qui aident les envahisseurs à s’installer. La France est en danger de mort.

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