Fusillade du métro de New York : les discours haineux du terroriste passés sous silence

Mardi 12 avril, un homme afro-américain a ouvert le feu dans le métro de New York, faisant vingt-neuf blessés, dont une dizaine par balles. Par miracle, aucun mort n’est recensé. À l’heure de pointe, peu avant 8 h 30, dans le quartier de Brooklyn, alors qu’il portait un masque à gaz et une veste verte de chantier, l’homme a d’abord lancé des grenades fumigènes puis tiré trente-trois coups de feu dans la rame du métro N rejoignant Manhattan.

Le suspect a rapidement été identifié comme étant Frank James, 62 ans, déjà connu (douze arrestations) des services de police de la ville et de l’État du New Jersey. Après sa fuite, la police a déclaré avoir retrouvé un sac dans le train, contenant divers objets : une clé de camionnette (retrouvée quelques heures plus tard dans Brooklyn), une arme de poing (pistolet Glock 9 mm), trois chargeurs de munitions, une hachette, des feux d’artifice et un liquide ressemblant à de l’essence.

Face à sa disparition inquiétante, la police de New York a proposé jusqu’à 50.000 dollars de récompense pour des informations menant à l’arrestation et à l’inculpation du suspect. La chasse à l’homme a duré plus de vingt-quatre heures, mettant cinq arrondissements de la ville à l’arrêt. Frank James s’est finalement rendu de lui-même, mercredi 13 avril, après avoir eu le temps de changer de vêtements, appelant par téléphone la ligne d’urgence du NYPD pour qu’on vienne le chercher dans un McDonald’s.

Eric Adams, le nouveau maire démocrate de la ville, a annoncé que la recherche du tireur avait été ralentie du fait du non-fonctionnement des caméras de surveillance de la station 36 (la fusillade a eu lieu à bord du train en marche, entre les stations 36 et 59). Bien sûr, la mairie a voulu rassurer en affirmant enquêter sur le pourquoi de cette défaillance technique (révélée toutefois par divers audits depuis les années 2010).

Ce triste événement nous rappelle le climat déjà tendu dans la ville de New York. Depuis le début de 2022, en effet, les crimes ont augmenté de 44 % dans la Grosse Pomme. Pour les républicains, on paie ici les sept années de laxisme du maire démocrate Bill de Blasio (2014-2021) et la gestion catastrophique, à tous les niveaux, de l’État par la gauche corrompue.

Du côté du terroriste, l’homme mis en détention est scruté de près, tant on cherche à comprendre l’origine de son acte, ses motifs, et s’il a bien agi seul. Adepte des réseaux sociaux, Frank James avait l’habitude de publier des vidéos de lui sur YouTube, sous le pseudo « Le prophète de malheur », vastes monologues décousus et haineux. YouTube a supprimé sa chaîne peu de temps après son arrestation, laissant juste le temps à certains journalistes de faire des copies.

Quelques extraits et une vidéo ont néanmoins été relayés par le New York Post (pour rappel, seul journal à avoir parlé de l’ordinateur de Hunter Biden, en octobre 2020). Dans ses diatribes, Frank James fait notamment des reproches au maire sur la gestion des transports publics (« remplis de SDF »), se qualifie comme « plein de haine, plein de colère et plein d'amertume », affirme avoir eu des problèmes de santé mentale pendant une longue période et discute de la guerre en Ukraine, preuve selon lui que les Blancs se croient pour supérieurs. Il poursuit en prévoyant une guerre raciale imminente. On vous épargnera la vulgarité.

Pour le moment, rien n’indique qu’il était lié au mouvement Black Lives Matter. Le New York Post précise, cependant, qu’il relayait des contenus affiliés à l’extrémisme identitaire noir. Ses propos indiquent, effectivement, une rage à l’encontre des Blancs et diverses autres catégories. Et force est de constater que les médias américains n’ont pas relayé les paroles du terroriste, faisant fi de cet aspect, tant il ne colle pas au discours usuel.

De même, on n’entend pas, non plus, les défenseurs des minorités alors que les victimes sont essentiellement originaires d’Asie et d’Amérique du Sud (la ligne N serpente les quartiers populaires de Brooklyn, à forte densité d’immigrés).

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