C’est un conflit qui durait depuis le mois de juin. 200 livreurs sans papiers étaient en grève pour obtenir l’accès à une procédure de régularisation. Ce sera chose faite pour la moitié d’entre eux.

Un fonds de solidarité ouvert

C’est un coup de force réussi pour les 200 livreurs sans papiers de l’entreprise Frichti, en grève depuis le mois de juin. Ils réclamaient l’accès à une procédure de régularisation. Ils ont obtenu gain de cause pour une centaine d’entre eux, tandis que les autres devront se contenter d’un fonds de solidarité ouvert par l’entreprise.
L’un des porte-parole des livreurs, Ibrahim Keita, a indiqué que « la moitié des grévistes va être convoquée à la préfecture de police pour obtenir un récépissé, ouvrant la voie à leur régularisation ». Pour la seconde moitié, l’entreprise ouvre le fonds pour indemniser les livreurs « ne pouvant plus être employés à hauteur de plusieurs mois de facturation », a précisé Quentin Vacher, cofondateur de Frichti.

Soutenus par la CGT

L’entreprise s’est engagée à créer 15 postes de salariés, dans la logistique et en cuisine. Ces accords ont été signés avec le soutien de la CGT envers les sans-papiers, qui ont négocié à la fois avec Fritchi et l’État. Les dossiers retenus pour une régularisation ont été sélectionnés sur la base du temps passé en France et du chiffre d’affaires des livraisons effectuées pour Fritchi.

En juin, c’est un article publié dans Libération dénonçant les conditions de travail d’un livreur sous-traitant de Fritchi qui avait déclenché ce vent de révolte. Un contrôle des livreurs par la plate-forme avait privé de travail 200 sans-papiers qui avaient, dans la foulée, entamé le bras de fer.

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23 juillet 2020 à 15:00

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