Et pendant ce temps là, aux États-Unis, un autre clivage en vue pour les élections de mi-mandat

800px-Joe_Biden_(49555356757)

Cette semaine, tous les projecteurs étaient braqués sur le 49-3 et le calvaire de Lola, mais on peut parier que dans deux semaines, un clou chassant l’autre, toute la presse bien-pensante tremblera d’effroi devant l’éventualité qu’aux USA, les élections de mi-mandat redonnent de fortes couleurs aux républicains honnis.

Un à qui le risque n’a pas échappé, c’est Obama qui, dans les limites de l’état cérébral de sa monture, cornaque Joe Biden depuis son élection. Or, ce dernier, aussi peu mobile qu’actif dans l’actuelle campagne, annonce que le premier projet de loi qu'il enverra au prochain Congrès consacrera le droit fédéral à l’avortement, récemment « décentralisé » au privilège de chaque État. Cela fera sûrement plaisir à « certaines et certains », mais ce n’est peut-être pas la préoccupation prioritaire d’une majorité d’Américains.

Même si le légendaire manque d’intérêt de ceux-ci pour la politique n’est plus ce qu’il fut, Obama, lui, a bien compris que comme en France, le clivage « USA d’en haut/USA d’en bas » commence à supplanter le classique gauche/droite. Et que depuis deux ans, l’omniprésence médiatique du féminisme, du wokisme, de la cancel culture et des misères des LGBTQI rabâchées par les démocrates, ainsi que leur obsession frénétique à vouloir démontrer que Trump fut à l’origine d’une tentative de coup d’État et, s’il y pense, à l’empêcher par voie de justice de se présenter à nouveau, commençaient à lasser « les vraies gens »...

C’est pourquoi Obama, à l'occasion d'un entretien sur le média progressiste Pod Save America, ne tarit pas d’éloges, par exemple, sur ce candidat démocrate au Sénat de Pennsylvanie : « Vous avez l'impression que, lorsque vous lui parlez, vous avez une conversation normale, et qu’il a une idée de la façon dont le reste de l'Amérique vit. » Sous-entendu : « pas comme les politiciens de Washington »...

Ajoutant, en ces temps d’inflation à l’intention des membres du parti démocrate : « Nous consacrons énormément de temps, d'énergie et de ressources à souligner la dernière chose folle qu'il [Trump] a dite ou à quel point certains de ces candidats républicains se sont comportés de manière grossière ou méchante », « ce n'est probablement pas quelque chose qui, dans l'esprit de la plupart des électeurs, l'emporte sur leurs intérêts fondamentaux : puis-je payer le loyer ? Quels sont les prix du gaz ? Comment est-ce que je m'occupe de la garde d'enfants, etc. O.K. ? »

Obama a sans doute en tête la phrase devenue un classique de la politique américaine quand, en 1992 un conseiller du candidat Clinton assenait le thème qui ferait gagner celui-ci dans un pays en pleine récession économique : « It’s the economy, stupid! »

Et ce n’est pas vrai qu’aux USA...

Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

Vos commentaires

15 commentaires

  1. Simple petite remarque pour Parrhesia, la crise des missiles à Cuba a eu lieu en octobre 62 et Staline était décédé depuis 9 ans déjà. La confrontation se passait entre JFK et Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev.

    • Bravo pour cette mise à jour. On dit que la culture est ce qui reste lorsqu’on a tout oublié. Mais où est passée la culture aujourd’hui?

    • Oserai-je ajouter mon grain de sel? Ce ne sont ni Kennedy ni Krouchtchev qui ont évité la guerre nucléaire dont nous n’avons jamais été aussi proche. Mais le Capitaine de Vaisseau Vassili Arkhipov, commandant la flottille de 4 sous-marins classiques envoyés par Moscou. Repérés et harcelés par la flotte américaine (à coup de grenades d’exercice), à bout de résistance après un mois de mer à 40° , les 4 commandants, persuadés d’être en guerre, ont décidé de lancer à l’unisson chacun leur torpille nucléaire. Il en aurait résulté la destruction de la flotte américaine locale (4 porte-avions et 40 navires de guerre) suivie d’un tsunami de 50 m submergeant les Antilles et la Floride et s’étendant du Brésil à Terre-Neuve, avant la riposte américaine détruisant complètement l’Eurasie soviétique. Heureusement, Archipov refusa et fut obéi. L’histoire officielle, américaine, n’a évidemment pas retenu le nom de ce sauveur de l’humanité.

    • Oserai-je ajouter que la mission soviétique a utilisé des sous-marins classiques car l’imposante flotte nucléaire soviétique était consignée à quai dans l’attente de l’expertise sur l’accident du K 19 (surchauffe de son générateur nucléaire). Les Américains le savaient parfaitement, ce qui a joué un rôle dans leur fermeté. Mais Vassili Arkhipov était le second du K19 et, à ce titre, a envoyé en mission suicide un jeune matelot pour refroidir le réacteur. Il est probable que ces antécédents ont également joué un rôle dans son refus irrémédiable de lancement des torpilles atomiques.

  2. Quand on pense que ce vieillard sénile est à la tête de la première puissance mondiale, on est fixé sur l’état actuel de la politique dans le monde.

    • Qu’est-il préférable, un vieillard sénile ou un adolescent attardé, narcissique manipulateur et psychopathe, qui est capable d’appuyer sur le bouton atomique rien que pour prouver que c’est lui le plus fort?

  3. Les frasques et magouilles du fils Biden qui en ce moment font la une de nombreux journaux aux USA, vont aussi beaucoup compter pour les midterms.

  4. Malgré les efforts d’Obama-Biden, cette guerre civile n’aurait sans doute pas existé si la débandade honteuse des G.I. en Afghanistan n’avait pas été si catastrophique . Il importait de redorer le blason .

  5. Obama et sa clique guerrière trouveront bien un nouvel homme de paille pour continuer de développer des conflits sanglants sur toute la planète.

  6. La bonne question, concernant Donald Trump, n’est plus de savoir si c’est un bon ou un mauvais président des U.S.A.
    Il est maintenant avéré que sous son mandat les affaires des « States », repliés sur eux-mêmes, n’étaient pas si mal gérées et que nous n’avions pas la guerre sur le continent européen.
    Il est également clair que certains « démocrates » attendaient impatiemment son éviction pour allumer sous la chaise de Poutine les pétards qui détermineraient sa réaction. (Cf. : à titre d’exemples parfaitement compris, la réaction de Kennedy à Cuba contre la manœuvre de Staline et la réaction d’Israël contre les pays Arabes lors de la guerre des Six Jours.)
    Non ! La bonne question concernant Donald est : « Trump est-il oui ou non contre les manœuvres hégémoniques d’un Nouvel Ordre Mondial qui a fait des Etats-Unis son bras armé ?  »
    De la bonne réponse à cette question dépend, entre-autres choses, la sécurité et la prospérité des Européens, car n’oublions quand-même pas que ce n’est pas sous la présidence de Trump que Poutine a déclenché son attaque !

    • Sans oublier que la Corée du Nord a repris ses tirs de missiles balistiques dont Trump avait obtenu l’arrêt.

    • ????????? Pas très clair….. sans compter les inexactitudes. Je peux vous répondre beaucoup plus simplement concernant DT : 1/America first 2/American first 3/Business as usual : on négocie. En force et sans naïveté. La meilleure façon d’utiliser ses armes consiste à ne pas avoir à s’en servir. Pensez plutôt à Reagan ….
      Soyez certain que 1/Trump n’aurait pas engagé cette affaire ukrainienne 2/Aurait bien compris que les affaires sérieuses, c’est avec la Chine. Et qu’il s’agit bien d’assurer la réindustrialisation des US en même temps que le maintien de la cohésion sociale du Pays autour de valeurs « américaines »

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois