Engagement politique : un vent de jeunesse qui souffle à droite

vent soufflant dans arbre

Le 5 septembre dernier, un peu plus de 400 jeunes, encartés politiquement ou non, se sont retrouvés autour d’un projet ambitieux et courageux porté par Erik Tegnér, candidat de l’union des droites à la présidence des Jeunes Républicains. « Vent de jeunesse ! » pouvons-nous entendre, ou « pure folie ! » pour ceux qui présentent cette démarche comme une utopie. Ces élections, qui auront lieu en octobre, sont l’occasion de faire entrer les jeunes de droite dans le débat des idées.

Pendant les campagnes électorales, et ce, depuis toujours, on a toujours su faire appel aux jeunes pour monter en première ligne : coller les affiches, distribuer les tracts sur les marchés, dans les cages d'escalier, applaudir les candidats lors des meetings. Actions de terrain essentielles, irremplaçables, certes : toute expérience politique commence dans la rue. Mais, la campagne terminée, les enthousiasmes retombés, le rêve passé, les jeunes retournaient à leurs "chères études" et les "grand" faisaient leurs affaires. Duperie ? Habitude ? Peu importe. Les jeunes viendront à la politique s'ils savent qu'ils ne seront pas force supplétive mais de proposition. Aujourd'hui, s'engager en politique, lorsqu'on est jeune, c'est réclamer sa légitime place dans le débat des idées. C'est, du reste, la démarche d'Erik Tegnér.

Les causes du désintérêt des Français, notamment des jeunes, pour la politique réside, selon moi, en grande partie dans cet opportunisme qui tue l'engagement politique. Certes, l'ambition personnelle est légitime. Mais faut-il encore qu'elle s'inscrive dans l'intérêt général. Si nous voulons convaincre la jeunesse, sachons d’abord nous convaincre que l’engagement politique n’est pas un jeu dans une cour de récréation, ni une partie de chasse où chacun tire sur l’autre, afin de satisfaire son ego.

Mais que nous dit notre conscience lorsque, jeunes militants, nous décidons d’adhérer à un parti ? Posez la question à ceux qui ont décidé de rejoindre un parti, entre les deux tours de la présidentielle, un parti dont le candidat s’est fait éliminer par les médias et la Justice. Il faut en vouloir, pour faire cela ! Eh bien, oui ! De la folie, de la sottise ? Non, tout simplement des convictions. Celles qui placent au second plan votre intérêt personnel et au premier l’intérêt général. Si vous faites l’erreur de n'écouter que le premier, vous sombrerez dans le néant, vous ne serez reconnu et entendu par personne. Alors, il ne s’agit pas de jouer un jeu, faire semblant d’être attaché à des idées, des valeurs. On ne va jamais très loin à faire semblant. Cela s'appelle l'honnêteté ! Être en accord avec sa conscience, un véritable exercice d'athlète tout au long d’un engagement, d'un parcours, voire d'une carrière politique. Croire que nous aurons raison de tout avant même d’être sur le champ de bataille : bref, être prêt à mourir avant même d’avoir chargé !

Un peu prétentieux de dire tout cela, pour un simple et jeune militant comme moi ! On l'a dit mille fois peut-être, mais s'engager en politique, ce n'est pas se servir, mais servir. C'est, au fond, l'esprit de jeunesse. Le "vent de jeunesse" !

Pierre-Louis Delauney
Pierre-Louis Delauney
Président de Mission Bien Commun (laboratoire d'idées pour une vision et une pratique chrétienne de la politique)

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