Les enfants handicapés scolarisés dans le hors-contrat ne doivent pas être discriminés !

Alors que pour les enfants sonne la fin de l’année scolaire, pour les parents vient le temps de préparer celle qui s’annonce.

Pour certains, le casse-tête est plus lourd que pour d’autres : nous parlons des parents d’enfants porteurs de handicap. Trisomie, mais aussi troubles divers de l’intelligence. Pour ces enfants de France, ni plus ni moins que les autres, l’enjeu de la scolarité est de préparer leur avenir avec une exigence de réussite accrue. Ils n’auront que peu de choix pour que leur orientation soit en adéquation avec leurs capacités réelles, et il convient d’apporter le plus grand soin à leur accompagnement.

Le système des AVS (assistant de vie scolaire) est un des dispositifs d’accompagnement de ces enfants. Pilotée par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), une équipe pluridisciplinaire évalue les besoins des enfants dont l’accueil en classe ordinaire sera possible, à la condition d’apporter une présence adulte en plus de l’enseignant de la classe, dédiée entièrement à ces élèves. Si la théorie est excellente, la réalisation peut par endroit être améliorée, la formation du personnel, sa qualification, les modes de recrutements restant les principaux points d’achoppement.

Mais tous les enfants sont-ils égaux devant la réponse apportée par la République ? Une fois encore, rappelons qu’en France, à partir de six ans, tout enfant doit être instruit, mais le choix du mode d’enseignement revient aux parents. Ce choix ne relève pas du caprice mais bien du discernement de tous parents soucieux d’apporter le meilleur à leurs enfants.

Or, à partir de l’instant où un enfant handicapé est scolarisé dans un établissement de l’enseignement privé hors contrat, ses droits au dispositif d’aide à la scolarité sont tout simplement inexistants. Élèves reconnus atypiques, tout le monde s’accorde pour dire qu’avec eux, les méthodes en vigueur sont rarement efficaces, qu’ils ont besoin d’un rythme adapté, d’un enseignement progressif et structuré, d’effectifs réduits ; si leurs parents font le sacrifice financier de leur choisir une école qui pourra leur apporter une réponse quant à ces besoins, ils sont punis d’avoir eu l’ambition que leurs enfants apprennent à lire, écrire, compter. Punis de s’investir pour l’avenir de leurs enfants au lieu, comme semble le souhaiter la République, de laisser des fonctionnaires leur tenir la main et tracer pour eux un avenir standardisé et pré-écrit.

La FPEEI (Fédération des parents des écoles indépendantes) se mobilise autour de ce sujet grave s’il en est, et souhaite engager une action auprès du gouvernement afin que les familles obtiennent l’aide financière qui leur permettra de faire accompagner leurs enfants à la hauteur de leurs besoins. À cet effet, elle recueille sur son site les témoignages des familles concernées. Parce que tous les enfants seront demain des adultes, parce que l’école est un passage nécessaire mais pas l’aboutissement, il est urgent de prendre les mesures d’une vraie égalité des chances.

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