En Irlande, vent de révolte contre l’immigration de masse

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#IrishLivesMatter (La vie des Irlandais compte), #Irelandisfull (L’Irlande est pleine)… Depuis plusieurs semaines, des Irlandais battent le pavé pour protester contre l’arrivée massive de migrants dans leur pays. Après les villages français de Callac, Bélâbre et Beyssenac, le vent de révolte contre la submersion migratoire gagne progressivement l’Irlande.

Des centres saturés et des Irlandais à la rue

Longtemps terre d’émigration, l’Irlande se découvre depuis peu une nouvelle vocation : l’accueil de migrants. Un coup d’œil sur les statistiques de l’année écoulée révèle l'ampleur du phénomène. Sur les six premiers mois de l’année 2022, les demandes d’asile ont explosé (+200 %). Une tendance qui, certes, s’observe partout en Europe, mais dans des proportions bien moindres (environ 25 % d’augmentation dans le reste de l’Union européenne). Ainsi, outre les 74.839 réfugiés ukrainiens accueillis depuis l’invasion russe en février 2022, l’ile d’Émeraude a également ouvert ses portes à plus de 13.000 demandeurs d’asile en 2022, contre seulement 2.700 l’année précédente. Du jamais-vu depuis près de vingt ans !

Conséquence inévitable de cette vague massive d’arrivées, les centres d’accueil ont été rapidement saturés. Déjà mis en pause en octobre 2022, le Citywest Transit Hub, principal sas d’accueil des migrants dans la banlieue de Dublin, a été contraint de fermer à nouveau ses portes aux nouveaux arrivants, à la fin du mois de janvier dernier. Le gouvernement irlandais s’est alors mis à réquisitionner des chambres d’hôtel, des gymnases et tous autres bâtiments inoccupés pour loger ces migrants. Mais faute de places, l’exécutif a finalement dû demander, le 24 janvier dernier, « à tous ceux qui considéraient trouver refuge en Irlande et qui se trouvent en lieu sûr de ne pas voyager vers l’Irlande en ce moment […] Cela est dû à une grave pénurie de logements disponibles. »

La situation est d’autant plus critique que le pays traverse depuis plusieurs semaines une crise aiguë du logement et de l’immobilier. Record du nombre de sans-abri – environ 12.000 personnes, dont 30 % d’enfants en logements d’urgence -, explosion des loyers, manque de logements… Nombreux sont les Irlandais, à l’instar de la députée conservatrice Carol Nolan (Sinn Féin), à s’interroger sur les capacités de l’État « à fournir des logements à ses propres citoyens à la lumière de l’énorme augmentation de l’immigration ».

Une hausse de la contestation

Dans un pays gouverné par une alternance de centristes, la question de l’immigration a souvent été reléguée aux débats secondaires. Mais la crise du logement associée à des rumeurs sur de supposés viols et agressions commis par des réfugiés semble changer la donne. Aujourd’hui, ce sont ainsi 56 % des Irlandais qui considèrent qu’il y a « trop de réfugiés » sur leur île. Une majorité de l'opinion qui compte bien faire entendre sa voix. Comme le soulignent les services de police locaux, jamais l’Irlande n’avait connu autant de manifestations que ces dernières semaines. Or, « une grande majorité » de ces rassemblements est organisée « contre l’immigration ». Dublin, Mullingar, Lismore, Mallow… partout dans le pays, des Irlandais se rassemblent pour demander un arrêt de l’immigration massive. Le 7 février dernier, à Dublin, 2.000 manifestants ont marché derrière une pancarte « L’Irlande est pleine à craquer ». Plus récemment, le 24 mars, une poignée de militants ont tenté d’empêcher l’arrivée d’un bus de demandeurs d’asile dans un centre de Mullingar, au centre du pays. Deux jours plus tard, d’autres manifestants, réunis derrière le slogan « Pas de passeport, pas d’entrée », ont réussi à bloquer l’aéroport de Dublin pendant quelques heures. Ces manifestations et blocages, débutés en novembre dernier, devraient continuer à se multiplier sur le sol irlandais.

Mais dans un pays où les partis patriotes peinent à exister, le gouvernement semble faire la sourde oreille. Seul le Sinn Féin, parti ouvrier anti-élites, pourrait essayer de tirer son épingle du jeu en traitant de ce sujet pour enfin accéder au pouvoir. Mais se saisira-t-il vraiment de la thématique migratoire ? Rien n’est moins sûr…

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Quand est-ce que les français vont suivre leur exemple et se révolter contre cette invasion organisée.

  2. A quand les Français vont ils descendre dans la rue contre cette immigration qui signe la fin de notre pays c’est bien plus importent que les retraites .

  3. Partout en Europe , les peuples d’origine commencent à réagir , face à l’invasion migratoire , la propagande des gouvernements ne fonctionne plus , seul de tolérance ? vous avez dit seuil de tolérance ?
    On avait dit aux peuples d’origine qu’ils n’existaient pas , que leur culture n’existait pas , et qu’ils devaient céder la place aux nouveaux venus , à leur culture , à leur loi , çà ne marche plus.

  4. On aurait tort de mésestimer les irlandais, ils forment un peuple solide aux traditions bien encrées.
    Mais il ne faut pas s’y fier, un peuple fier, et aussi un peuple qui se rebiffe si nécessaire.
    C’est le cas, Paddy est en colère !
    Et c’est bien connu, quand Paddy est en colère, il le fait savoir sans détour.
    Paddy c’est pas le genre à dire « yes boss » quand au fond de lui-même il pense « NO » !
    C’est la façon irlandaise, le résumé de « get lost » !

  5. L’art de la politique en Europe, c’est de proposer des réponses à des questions que personne ne se pose.
    Le but est bien entendu de rendre inaudibles les véritables demandes du peuple.
    Vu que les dirigeants europeistes font tous la même chose, il est peu probable que ça ne vienne pas d’un pouvoir supérieur bien qu’illégitime.

  6. IL faudrait oganiser rapidement une manifestation nationale contre l’immigration massive dans notre Pays,prenons exemple sur l’Irlande, il faut agir maintenant , nos châteaux gérés par des associations aux gestions les plus douteuses recueillent les immigrés dans nos campagnes .Encore un exemple dans ma région le château de la Varey à st Jean Le vieux 01 ,une pétition est en cours pour stopper ce fléau.

  7. Cela prouve donc bien qu’E. Zemmour était dans le vrai depuis bien longtemps quant à faire du « grand remplacement » la base de son Programme…qui indirectement touche d’autres sujets dont le coût de la vie l’insécurité, si chers aux peuples déjà en place même s’il inclus déjà des immigrés…… »Il faut user de tout et n’abuser de rien », c’est vrai aussi en Politique, et en d’immigrations…Le trop plein d’immigrés puis naturalisés peut être les électeur(trice)s des Progressistes pour leur Gouvernance Mondiale. Les pays ils s’en fichent…Les dettes sont secondaires, si l’immigration coûte ils s’en fichent, ils inventeront une autre façon de payer…

  8. Souhaitons que ce vent de révolte vienne également SOUFFLER avec force sur la France pour décoiffer Macron afin qu’il comprenne qu’il faut FERMER de toute urgence nos frontières à cette migration africaine incompatible avec notre Civilisation comme dit maintes fois. Et dans le même temps, REFOULER ceux que nous avons par millions qui nous gangrènent jusqu’à l’os. L’ETAT n’a même plus d’argent pour son propre peuple pourquoi en aurait-il pour les migrants ? Il n’y a plus de travail pour tous les Français, pourquoi il y en aurait pour les migrants, il n’y a déjà plus de logement pour loger décemment les Français, pourquoi il y en aurait pour les migrants ?… Quand on veut on peut à moins qu’il veuille absolument poursuivre son programme de déconstruction ?

    • Plus d’argent pour la santé et l’Ecole, mais encore beaucoup d’argent pour entretenir la guerre dans un Pays qui ne nous est rien.

  9. Enfin une réaction positive tardive, mais c’est déjà un début. A quand la même réaction pour l’Europe ? Il y a certainement trop d’argent en jeux et à se faire, pour avoir des réactions des dirigeants

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