Emmanuel Macron cherche à éteindre le feu à la maison Europe

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Il nous avait avertis : Emmanuel Macron fera tout pour imposer sa vision « progressiste » de l’Europe (« l’arc progressiste »). Il ne peut « rester spectateur ». « T’as le droit de vote, mon gars, mais t’as qu’un bulletin à mettre dans l’urne, le mien. » Le voilà, le nouveau monde de Macron.

Lundi, il a convoqué la presse régionale, la France profonde en quelque sorte, celle des gilets jaunes, celle de la « province », c’est-à-dire la France sans l’Île-de-France, sans les métropoles régionales, sans Le Touquet, La Mongie et Brégançon. Bref, les ploucs, dont je suis.

C’est pas du Ceaușescu, non voyons, juste un hasard du calendrier pour montrer le beau visage de notre Président, reflétant sa profonde bonté. Juste pour faire un petit coucou amical aux lecteurs de Ouest-France. Nos journalistes, indépendants en diable, accourent ventre à terre, se bousculant pour être les premiers à voir Jupiter. Aux dernières nouvelles, Midi libre, épuisé, a coiffé ses rivaux sur le poteau.

Ce mardi, selon une information confirmée par l’Élysée, Macron, infatigable, reçoit les signataires du « Manifeste des patriotes européens » (sic) paru en janvier dernier dans Libération. Ce machin constitué d’intellectuels, d’essayistes et de philosophes rassemblés par BHL vise à dénoncer la montée des nationaux-populismes en Europe. Au menu, tarte à la crème pour tous, mais dans l’assiette à dessert. La facture est payée par le contribuable français, pas européen. Convergence de vue assurée autour de notre intellectuel-président qui a pourtant échoué à l’entrée de l’École normale supérieure.

Autour de la table, mardi, douze nationalités: le philosophe expert en pâtisserie à la crème Bernard Henri-Lévy, qu’on ne présente plus (hélas), le Danois Jens Christian Grøndahl, l’Italien Claudio Magris, l’Américaine Anne Applebaum, le Bosnien Abdulah Sidran, le Polonais Adam Zagajewski, l’Espagnol Fernando Savater, la Hongroise Ágnes Heller, le Néerlandais Rob Riemen, l’Anglais Simon Schama, l’Allemand Peter Schneider et l’Israélien David Grossman. Rien que des gens dont j’ignore tout, mais je suis un ignorant, c’est normal.

« Il y a le feu à la Maison Europe », écrivaient les intéressés dans un manifeste qu’ils ont publié au début de l’année. « Il faut, quand grondent les populismes, vouloir l’Europe ou sombrer… ou consentir à ce que s’imposent, partout, le ressentiment, la haine et leur cortège de passions tristes. » Les « heures les plus sombres » ne sont pas loin. J’ai peur. Vont-ils digérer leurs tartes à la crème ?
Macron, finalement, c’est donc de la pâte en sous-Sarkozy avec une couche de crème de sous-Hollande. Indigeste. Ne pas consommer.

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