[Émeutes] Quand la gauche et l’extrême gauche soufflent sur les braises
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À en croire les récents événements, il y aurait donc deux sortes de « récupérations » politiques. La « mauvaise », quand la droite, à propos du meurtre de la petite Lola ou de la sanglante attaque d’Annecy, ose rappeler qu’une immigration de masse n’est pas sans poser quelques problèmes. Puis la « bonne », avec la mort de Nahel. Et là, c’est le festival. Florilège.
À tout seigneur, tout honneur, Jean-Luc Mélenchon : « Cette police incontrôlée par le pouvoir discrédite l’autorité de l’État. Elle doit être entièrement refondée. […] La peine de mort n’existe plus en France […] Aucun policier n’a le droit de tuer sauf légitime défense. S’il s’agissait d’un refus d’obtempérer de pollueurs ou d’émigrés fiscaux, on ne se poserait pas la question. »
Pour Alexis Corbière (LFI) : « Triste résultat prévisible d’années de mépris social, d’affaiblissement des services publics, de refus de débattre d’une refonte de la Police, etc. Les moyens « exceptionnels » à débloquer dans nos quartiers doivent être sur le logement, l’éducation, culture, santé, transports... » À croire que pour les adversaires du grand capital, tout soit une affaire d’argent ; cruelle ironie…
Triste résultat prévisible d'années de mépris social, d'affaiblissement des services publics, de refus de débattre d'une refonte de la Police, etc.
Les moyens "exceptionnels" à débloquer dans nos quartiers doivent être sur le logement, l'éducation, culture, santé, transports... https://t.co/6yrCNE2US4— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) June 30, 2023
Éric Coquerel (LFI) est plus direct encore : « Justice pour Nahel et tous les jeunes tués par la police, abrogation du droit de faire usage de son arme lors des refus d’obtempérer, reconnaissance des violences policières subies par les quartiers, refonte de la police et plan d’urgence anti-discrimination. »
Du côté du Parti socialiste, même son de cloche chez Olivier Véran : « Le refus d’obtempérer ne donne pas de permis de tuer. »
Comme il se doit, EELV n’est pas en reste. Marine Tondelier, sa nouvelle secrétaire nationale : « Sans justice et sans vérité, il n’y aura pas de paix. Ce n’est pas une menace, ce sont les faits. »
Quant à la gauche de l’extrême gauche, ça récupère aussi à tours de bras. Chez Révolution permanente, une certaine Camille affirme : « Pour nous, le lien est évident entre le combat contre la dissolution des Soulèvements de la Terre et le combat contre les violences policières. […] Parce qu’on est face à un État qui donne un permis de tuer à la police pour qu’elle aille s’entraîner dans les quartiers populaires avant d’envoyer cette même police à Sainte-Soline. »
« Pour nous le lien est évident entre la dissolution des Soulèvements, le combat contre les violences racistes dans les quartiers et la répression pendant le mouvement des retraites : il faut en finir avec ce gouvernement et son offensive autoritaire ! » Camille, militante à… pic.twitter.com/0ryf2gWrT6
— Révolution Permanente (@RevPermanente) June 28, 2023
Bref, cette « convergence intersectionnelle des luttes » est devenue le nouveau grigri d’une gauche ayant fait des enfants de l’immigration une sorte de prolétariat de (Grand) Remplacement, depuis que la classe ouvrière (ou ce qu’il en reste) a demandé l’asile politique au Rassemblement national.
Un concept parfaitement résumé par Anasse Kazib, syndicaliste de SuD Rail, mi-islamo et mi-trotkiste (dans des proportions demeurant à définir) : « Imaginez qu’en plus des révoltes en banlieue, il y avait l’appel à une grève générale dans le pays, des millions de travailleurs, de jeunes et de retraités dans la rue. Combien de temps le gouvernement tiendrait ? Les directions syndicales doivent appeler à la grève partout ! »
Imaginez qu’en plus des révoltes en banlieu il y’avait l’appel à une grève générale dans le pays, des millions de travailleurs, de jeunes et de retraités dans la rue.
Combien de temps le gouvernement tiendrait ? Les directions syndicales doivent appeler à la grève partout !
— Anasse Kazib (@AnasseKazib) June 29, 2023
Ce rêve de « Grand Soir » avait été théorisé à l’époque de Nuit debout, en 2016, lorsqu’il s’agissait, pour ces cerveaux enfiévrés, de faire la jonction entre petits-bourgeois blancs d’extrême gauche et racailles de cités. Ces dernières n’étaient pas au rendez-vous, sauf peut-être pour vendre un peu de shit et dépouiller les participants de leurs vêtements de marque. Entre anticapitalistes des beaux quartiers et dealers ultra-capitalistes d’autres quartiers, donnés pour « territoires perdus de la République », c’était une sorte de choc des mondes. La jonction aurait éventuellement pu se faire avec les gilets jaunes, deux ans plus tard. Mais ces derniers n’étaient pas assez distingués pour nos révolutionnaires de salon. Trop beaufs et présumés racistes ou homophobes, voire lepénistes.
Du coup, nos jeunes gauchistes LGBTQI+ s’entêtent à nouer d’autres alliances, avec la voyoucratie des banlieues, au premier chef. Oubliant sûrement qu’entre ces deux îlots d’une société française en voie d’archipellisation, les uns sont dans le réel, avec bizness à tout crin et virilisme forcené ; les autres dans leurs fantasmes sociétaux, entre quinoa et mariage homosexuel. Ils devraient être les premiers à se faire manger tout cru : les quartiers dévastés, durant ces trois nuits d’émeutes, sont précisément ceux dont les députés sont mélenchonistes. On ne les plaindra pas.
29 commentaires
Grandes gueules de LFI tremblez, la vérité va se faire jour. Elle montrera que vous n’êtes que dans le mensonge et la calomnie.
A quand un grand procès pour les politicards, sportifs, poeple et médias qui ont SCIEMMENT mis de l’huile sur le feu ????
Procès? comme pour Buzin qui refuse de se présenter aux convocations du tribunal? ou comme Ursula de donner les échanges avec Pfizer? Vous croyez au Père Noël. Nous sommes sous le règne de Macron.
Cette gauche manifeste sa colère quand un délinquant est tué et interdit de manifester quand un délinquant tue.
L’inversion en toute chose est vraiment sa boussole. Ces « révolutionnaires » sont révoltants et portent une lourde responsabilité dans le climat de violence qui s’étend..
Certains groupuscules inoffensifs (de droite, bien sûr) ont été condamnés et dissous pour moins que ça.
Les discours racoleurs des politicards permettant à tout un chacun d’être pris dans leurs filets de la victimisation parceque vous ne seriez pas suffisamment reconnu comme femme, homme, homo, trans, noir, jaune, arabe, musulman, juif, jeune, gros, petit, … et j’en passe, développent voire génèrent inutilement ou la plupart de temps de manière infondée un sentiment d’exclusion pouvant aller jusqu’à la révolte ou la rébellion. Ces apprentis sorciers de la politique ne font en fait que morceler, diviser, exciter la société française au risque de la faire imploser et se désagréger, tout cela pour alimenter leur petite chapelle et bas intérêts personnels électoraux… C’est cela le populisme au vrai sens du terme (terme toujours utilisé par eux à contresens comme beaucoup d’autres…).
Tous ces « BOBOS GOCHOS » au grand coeur , où vivent ils ?? Invitent ils souvent ces gentils pillards pour discuter philosophie ?? Le jour qu’ils vont eux aussi se faire agresser ils comprendront peut être que toutes ces situations ne sont pas des discours de salons mondains !!
Bonne conclusion Monsieur GAUTHIER. Merci.
Hé oui les gauchistes attendent le chaos pour prendre le pouvoir grâce aux musulmans qui sont censés voter pour eux
Mais ça ne marchera comme ça !
Les musulmans, si le le peuvent, prendront le pouvoir pour eux-mêmes et ne s embarrasseront pas d’un corbière ou d’un melanchon
C’est ballot
petit problème dans leurs discours, la peine de mort « officielle » est abolie certes, mais les bourreaux courent toujours et ne sont jamais jugés parce que déséquilibrés, combien de personnes égorgées, poignardées, jusqu’aux enfants et vieillards prouvant s’il en était que les petits protégés de la gauche sont très courageux.
L’angélisme de la gauche continue en la personne d’Alain Bauer préconisant sur les ondes, hier, de s’en remettre à la responsabilité des parents des émeutiers. Magnifique idée que le président a aussitôt adoptée. On voit le résultat : nul. De tout temps les Maghrébins ont confié l’éducation de leurs garçons à la rue. C’était déjà comme cela en Algérie d’après témoins et c’est pareil en France. Ils n’ont aucune autorité sur eux. Un jeune écrivain algérien de ma connaissance m’a confié qu’ayant passé son enfance aux Moulins à Nice, il aurait bien souvent, jeune enfant, voulu remonter chez lui mais que les aînés l’en empêchaient. Car les aînés sont derrière. Personne ne me fera croire que ce sont des gamins de dix à dix-sept ans qui décident partout, en France, en même temps, d’attaquer écoles et mairies.
Décalés, à côté de la plaque, le président et ses conseillers continuent à accumuler les erreurs.
Et l’extrême droite ne souffle pas, peut-être ? …