Quand la France abandonne ses églises

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Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 28/02/2023.

En ce début du mois d'août, les cloches de l'église de La Baconnière, en Mayenne, ont sonné pour la dernière fois. En France, de nombreuses autres églises sont laissées à l'abandon, détruites ou vandalisées. 

La grue s’approche lentement de l’église. En quelques minutes, dans un silence assourdissant, le clocher du Genest-Saint-Isle (Mayenne) est désolidarisé de la structure. Pierre après pierre, l’église Saint-Sulpice, bâtie au XIXe siècle, se retrouve réduite en gravats. Désormais, les cloches ne sonneront plus dans ce petit village de Mayenne… Non loin de là, à La Baconnière, une autre église pourrait bientôt connaitre le même triste sort.

Des églises laissées à l’abandon

« À chaque fois qu’une église s’efface, c’est un fragment d’âme de la France qui s’évanouit. » Dans une indifférence médiatique totale, la lettre ouverte d’une centaine de parlementaires de droite résonne comme un avertissement. Alors qu’au Moyen Âge, les bâtisseurs détruisaient les édifices religieux pour en construire de plus beaux et de plus grands, désormais, en France, des églises sont démolies pour ne jamais être remplacées… Petit à petit, influencés par la cancel culture, certains élus, souvent encouragés par des associations et collectifs, laissent s’effacer toute trace de notre passé chrétien qu’ils ignorent ou honnissent tant.

À 700 kilomètres de la Mayenne, Notre-Dame de Fourvière, qui surplombe et protège la ville de Lyon, ne résiste plus aux attaques du temps. Les tours de la basilique, consacrée en 1896, sont de plus en plus exposées. Des infiltrations et des fissures menacent la structure et nécessitent d’importants travaux d’urgence, rapporte Le Parisien. La fondation privée en charge de l’édifice recherche plus de 8 millions d’euros pour mener à terme ce chantier, dont 5 millions seulement pour la partie patrimoine. Quelques mécènes ont d’ores et déjà annoncé leur participation à la collecte de fonds. En revanche, la ville de Lyon, dirigée par l’écologiste Grégory Doucet, a fait savoir qu’elle ne débourserait pas un centime, considérant avoir déjà assez investi dans cet édifice. Ainsi, plutôt que de participer à la sauvegarde du premier site touristique de la métropole et de l’emblème de la ville des Lumières, la majorité écologiste semble préférer attribuer des subventions à des associations pro-migrants (SOS Méditerranée, notamment).

L’indifférence contre les actes antichrétiens

Quand elles ne sont pas laissées à l’abandon par des élus peu soucieux de défendre l’identité de la France, de (trop) nombreuses églises sont vandalisées ou profanées. Église fracturée et dégradée à Paris, ce 26 février, statue décapitée dans une église d’Orly, dix jours plus tôt, départs de feu dans une église des Yvelines, cocktail Molotov lancé contre le porche d’une église parisienne en janvier… Depuis le début de l’année 2023, la presse recense (de façon non exhaustive) déjà plus d’une dizaine d’actes de vandalisme contre des édifices religieux chrétiens. Au mieux, ces profanations remplissent la rubrique des simples « faits divers ». Mais, la plupart du temps, elles sont passées sous silence. À l’inverse, toute attaque contre une mosquée ou une synagogue déclenche – légitimement – une vague d’indignations et de réactions.

Chaque année, une poignée d’églises, laissées à l’abandon, doivent être détruites. Mais d’ici 2030, 2.500 à 5.000 églises seront menacées d’être démolies ou vendues. Et alors, que restera-t-il du « blanc manteau d’église » qui couvrait la France jusqu’à l’aube du XXIe siècle ? Avant que des églises, vestiges cultuels et culturels de notre pays, ne deviennent des mosquées, comme ce fut le cas à Graulhet (Tarn), il n’y a qu’un pas. Sera-t-il bientôt franchi ? Seule une mobilisation des Français, et des catholiques en première ligne, pourrait inverser la tendance.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:20.
Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

57 commentaires

  1. La France tourne le dos à sa culture ancestrale judeo chrétienne pour regarder dès à présent le futur…qui est le grand remplacement. Nous devenons un pays soumis géré par des couards hypocrites. Les monuments du souvenir des guerres affichent souvent  » aux morts pour la France » . Aujourd’hui on s’en fout.
    J’ai honte d’être français.

  2. Tout sera bon et tout sera fait et démoli pour casser notre pays dans tous les domaines .honte à ces massacreurs …..tout cela pour loger et payer les deserteurs ..donc on ne restaure plus …on détruit ..

  3. 1789 a mis la France bien bas. La laïcité est une aberration qui met à bas toutes les valeurs ancestrales de notre pays. Le système républicain est révolu , il faut repenser toutes les institutions.

    • Les droits de l’homme, d’accord, la laîcité est devenue sous certains aspects une dictature. Bien vu  » Cabinaple » .

  4. C’est la méthode caucescu en mode soft et moins expéditive mais le projet reste assis sur les mêmes motifs idéologiques. Les pierres de ces édifices seront achetées par quelques bobos locaux pour construction d’un garage ou mur d’enceinte de la résidence. Destruction systematique des signes religieux. Mort au passé, mort aux curés !

  5. Aujourd’hui avec la destruction programmée d’un grand nombre d’églises nous avons un problème majeur, celui de l’effacement de notre culture judéo-chrétienne et, si nous comptons sur la classe politique pour le résoudre, alors nous avons deux problèmes, on ne règle les problèmes avec ceux qui les ont créés !

  6. La France aurait une autre gueule si la moitié de ce qu’on a envoyé en Ukraine pour que perdure une guerre qui n’aurait pas eu lieu d’être, on l’avait servi à sauver des églises !

    • Les français sont en guerre grâce à notre cher président qui décide seul de la position de la France vis à vis d’un conflit qui ne nous concerne pas et dont nos encouragements pour l’Ukraine plombent notre économie. Notre pays n’a plus d’agriculture ni d’industrie, la faillite progresse dans les sociétés qui disparaissent tous les jours. Les français courbent le dos en attendant des catastrophes tous les jours. La dictature oppressie tout le monde.

    • La société ne se rend pas compte que plus elle s’éloignera de Dieu, plus il y aura de misères et de catastrophes.
      Le temps des processions pour faire tomber la pluie ou pour chasser le malheur est bien loin, dommage !!!

  7. « désormais, en France, des églises sont démolies pour ne jamais être remplacées…» Si si, elles sont remplacées par des mosquées. Normal, on remplace bien le peuple !

  8. Oui bon ça va faire de la place pour y construire des mosquées.
    On est trahit par nos dirigeants. Il faut réagir. Est-ce normal de laisser construire une grande mosquée à Strasbourg par exemple ?
    Bref, il n’y a personne qui bouge c’est que ça doit plaire …

  9. Ce qui me révolte c’est la passivité de l’Eglise. Quand va-t-elle réagir, se défendre ? Et que les citoyens d’origine chrétienne réfléchissent à ce qui remplace petit à petit leur culture passée : le ni Dieu, ni maître, le sans foi ni loi ? Qu’ils ne se plaignent pas que notre monde part à la dérive.

  10. L’ennemi c’est la gauche islamo-compatible et ses alliés macroniens ou LR (depuis Chirac qui avait nié nos racines chrétiennes)

    • Chirac, celui qui a activé la déconstruction de notre identité judéo-chrétienne comme si le travail de sape de Mitterrand ne fut pas assez nocif !

  11. Tout ce patrimoine, ces édifices, qui depuis des décennies, pour la plupart du temps restent fermés, ne sont pas utilisés, pourraient être transformés en lieux culturels. Pris en charge par des associations, être restaurés et de fait conserver leur âme première. Mais quand vous le proposez au responsables de votre archevêché, on ne discute même pas : c’est non. Alors que faire ?
    Sans compter que là comme ailleurs, il faudra penser à se renouveler, réinventer notre religion, sa relation avec l’autre, sinon les « laïcards » de salons, auront le dernier mot, sans pour autant renoncer aux jours fériés et payés, que leur offre notre religion.

    • Notre religion n’a pas à être réinventée, c’est le Christ qui nous l’a offerte et contrairement aux idées humaines, elle est immuable.

  12. « La fille aînée de l’Église »…
    Vraiment ?
    Quelle honte !
    C’est pourquoi je suis si admiratif devant tous ces jeunes de « SOS calvaires », ils sont admirables.

      • Des jeunes et des moins jeunes aussi, je m’explique faisant partie intégrante des derniers sonneurs de cloches du 06 je puis vous dire que nos activités suscitent nombre d’intérêts de la part des municipalités concernées, pas de toutes bien entendu nous le déplorons, mais la campanologie est encore bien vivante, mais cependant nous ne reviendrons pas au XVIIIème ou XIXème siècle.

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