[EDITO] Terrorisme, violences, crimes : exigeons le prénom !

Homophobie banlieue Montgeron

C’est le dernier terrain en date de la guerre civilisationnelle : la bataille des prénoms retentit de quelques coups de feu. Elle ne fait que commencer. Ce 12 décembre, sur BFM TV, le sociologue gauchiste Pascal Perrineau se lâche face à Yves Calvi : « Comment voulez-vous que Monsieur Jordan Bardella…, commence-t-il, en prononçant le prénom du patron du RN à la française, comme Florian. Sa prononciation est relevée au vol par Yves Calvi, qui invite Perrineau à s’expliquer. « Parce que je déteste ces prénoms, Kevin, Jordan…, détaille alors le sociologue, qui ajoute une petite provoc sans frais. Je suis très vieille France là-dessus et je le revendique. » Surtout très vieille gauche. Il y a donc des prénoms que la gauche méprise. Et des prénoms qu’elle aime. À la tribune de l’Assemblée nationale, le 7 décembre, le député NUPES Benjamen Lucas cherche à prouver l’apport magnifique de l’immigration en France. Refrain connu depuis quarante ans. Il évoque Agnès Varda et Albert Uderzo, Bernard Stasi et Annie Cordy, Carla Bruni ou Zinédine Zidane... « L'immigration, c'est la France, conclut-il, célèbres ou anonymes, avec ou sans papiers. » CQFD. Il faut donc mettre en valeur les prénoms et les noms dans certains cas, les cacher dans d'autres ? Si le nom peut être gardé secret par égard à la famille ou à l'avenir de la personne, quel motif justifie le secret sur un prénom ?

Un enfant sur cinq

C'est que le prénom parle et c'est évidemment le problème, soulevé par le politologue de l'IFOP Jérôme Fourquet, toujours au micro d'Yves Calvi et toujours sur BFM TV : « Nous ne sommes plus dans les années 1980. Aujourd'hui, 21 % des nouveau-nés portent, en France, un prénom arabo-musulman ; c’était 5 ou 6 % au début des années 1980, donc c’est une part très importante de la population. » On ne compte pourtant pas, dans ce chiffre, les Africains chrétiens, qui empruntent leurs prénoms aux saints.

En plein débat sur la loi Immigration, quand le sujet préoccupe massivement les Français, comme l’indiquent les sondages, quand les faits divers atroces ou inquiétants se multiplient chaque jour, il est logique que les électeurs français cherchent à se faire une idée des causes du mal. Pas facile. Car l’omerta se déplace, en France, s’adapte, quitte un terrain pour en investir un autre. Ainsi le prénom devient-il doucement tabou. Le ministre de l’Intérieur, dans ses tweets fréquents qui relatent les expulsions, ne cite jamais ni les noms (ce qui est courant) ni les prénoms.

Inutile de rappeler le voile pudiquement tendu par le gouvernement sur les prénoms des participants au drame de Crépol. Dans la presse, les prénoms apparaissent de moins en moins. On se contente de donner l'âge. La jeune fille de Rennes qui a tout récemment menacé son professeur d’un couteau n’a pas de prénom. Il faut fouiller l'actualité pour apprendre qu’elle est d’origine mongole.


Ce 9 décembre, Le Parisien évoquait deux adolescents victimes d’un grave accident après avoir échappé à un contrôle de police à Neuilly-sur-Marne. L’un d’eux est décédé. On ne connaît pas leurs prénoms. Il en est de même pour de nombreux faits de violence relatés par la presse quotidienne régionale. Une tendance récente. Les informations sur une affaire, notamment les noms et prénoms, sont normalement distillées par le magistrat qui dirige l'enquête. Le souhaitent-ils ? Sont-ils sous pression ?

Armand ou Iman ?

Dans Le Figaro du 8 décembre, le journaliste Martin Bernier se penche avec justesse sur le phénomène dans un article De Gracchus Babeuf à Iman-Armand : ce que révèle la querelle des prénoms. « Les prénoms sont devenus le point nodal des querelles identitaires. L’auteur de l’attaque terroriste au pied de la tour Eiffel s’appelle-t-il vraiment Armand ou faut-il le renvoyer au prénom Iman, qu’il portait jusqu’à sa naturalisation, en 2003 ? »

En réalité, le prénom est... de plus en plus révélateur. « Là où 25 % des naturalisés choisissaient de franciser leur nom en 1960, ils ne sont plus que 5 % aujourd’hui », note Martin Bernier. Le résultat de nos coûteuses politiques d'intégration... Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes des banlieues s’offusquent que la presse n'ait pas donné les prénoms des suspects dans l’affaire de pédocriminalité qui touche actuellement 80 personnes. Le prénom, encore.

Ils ont raison. Les Français doivent savoir. À quoi cela sert-il de se gargariser de la liberté de la presse si l’État ne lui donne pas les informations qu’il détient seul et qui sont indispensables à la compréhension de ce qui se passe ? Indispensables, donc, à un vote éclairé.

Jeu de cache-cache antidémocratique

Mais on ne saurait tout contrôler. Ainsi, une enquête du service police-justice de CNews daté de ce 14 décembre, « basée sur des données officielles du ministère de l’intérieur » (en l’occurrence sur des estimations réalisées à partir des plaintes déposées), rappelle que les étrangers représentent 8 % de la population française. Mais que, concernant les vols violents sans armes, 35 % des mis en cause sont étrangers. Concernant les auteurs de cambriolages en France, 41 % sont étrangers, et concernant les vols de véhicules, 34 % des mis en cause sont étrangers. Allons jusqu'au bout. Ce jeu de cache-cache grotesque, profondément antidémocratique, doit cesser.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

72 commentaires

  1. Exigeons les STATISTIQUES ETHNIQUES. Le temps a prouvé que l’existentialisme n’était qu’une théorie vide, alors il est largement temps de reprendre des observations plus scientifiques et sans idéologies parasites.
    Le multiculturalisme n’a jamais fonctionné, pas plus que la multi ethnicité, les USA, le Brésil, l’Afrique du sud ou le Liban l’ont prouvé à force de leur incapacité à faire vivre les gens ensemble.

  2. De toute façon, le prénom n’indique pas avec certitude l’identité ethnique de la personne comme c’était le cas autrefois. A présent et depuis quelques décennies, les prénoms étrangers sont autorisés partout dans le monde et c’est une très mauvaise règle. Comme quoi, il faudrait absolument revenir sur ce qui se pratiquait avant. En attendant, les médias doivent impérativement donner des informations fiables (c’est la règle de cette profession) et non l’arranger à la sauce macronienne comme certains d’entre eux le font. Ils doivent non pas indiquer les noms et prénoms mais le faciès (la peau, les yeux et les cheveux) de ces individus qu’ils soient Français de souche, Français de papier ou clandestins.

  3. Prénoms et sanctions obligatoires…notre gouvernement ignore la signification de ces mots …pourtant on nous rabâche sans cesse .que ce sont des gens très intelligents……

  4. Ce qui me fait rire (jaune), c’est qu’on nous dit que Macron est celui qui a fait rentrer le plus d’immigrés depuis 2017 (en moyenne plus ou moins 500.000 par an) soit environ déjà 3 millions représentant donc pratiquement 5 % de la population française … et on continue à nous faire croire que les étrangers ne représenteraient que 8 % de la population globale. J’ai vraiment comme un sérieux doute !!!
    D’autre part comment expliquer que, avec une soi-disant minorité étrangère, 40 % des enfants de 0 à 4 ans sont immigrés ou d’origine immigrée au dernier recensement (déclaration de Pierre Lellouche citant un rapport de l’INSEE de 2020). Il a précisé qu’il y a une modification en profondeur de la population de ce pays et de la population scolaire avec un poids déterminant de l’islam, puisque la plus grande partie de cette population vient d’Afrique noire et du maghreb.
    Comment devant une telle évidence le gouvernement peut-il continuer à nous prendre pour des c.ns ??

  5. Le prénom, est-ce suffisant ? Prenons le cas de l’assassin du jeune touriste allemand, n’avait-il pas aussi un prénom bien de chez nous, Armand, ce que se sont empressés de mettre en évidence nos politiciens véreux et nos médias propagandistes. donc, la totalité du nom semble requise, car le prénom ne suffit plus. Par contre, ne serait-il pas utile, si nous remontons le chemin de responsabilité qui explique la facilite par laquelle, certains se livrent a la violence gratuite, de révéler le nom complet des juges qui remettent ces délinquants criminels en liberté. Ce serait utile aussi pour voir la collusion de certains officiels dans la destruction volontaire le notre société, qu’ils sont sensés protéger. Il n’y a pas de raison que ces corps de métier, au service de la nation, échappe a sa responsabilité et n’assume pas ses erreurs, par manque de jugeote ou par idéologie mortifère..

    • Pour les juges: le prénom, le nom et surtout la « syndicalité » . Pour les maires on dit: SE, LR, RN, Destruction Oups! Renaissance …

  6. Pourtant c’est très simple. Comme disait Martine Aubry, que l’on n’est pas obligé d’apprécier par ailleurs, mais qui disait « quand il y’a un flou, il y’a un loup », la conclusion est vite établie.
    -quand l’auteur incriminé est un blanc, chrétien, d’origine européenne, justice et médias sont prompts à étaler son nom, son prénom, son adresse, et parlent immédiatement d’extrème droite.
    -dans tous les autres cas, vous pouvez être pratiquement sûr que l’auteur est issu de l’immigration, qu’il soit qualifié de français où pas.

    • « Quand l’auteur incriminé est un blanc, chrétien, d’origine européenne », et si en plus c’est un ancien légionnaire… alors là !

  7. De plus en plus de gens apprennent à lire « en creux ». Quand le prénom n’est pas mentionné, on en tire les conclusions qui s’imposent, un peu comme quand le nutriscore n’est pas affiché sur un emballage d’aliment.

  8. « ce n’était pas seulement la validité de l’expérience , mais l’existence même d’une réalité extérieure qui était tacitement niée par sa philosophie . l’hérésie des hérésies était le sens commun , (…) Le parti disait de rejeter le témoignage des yeux et des oreilles. c’était le commandement final et le plus essentiel ». Orwell avait bien compris combien le totalitarisme est fondamentalement hostile à l’expérience immédiate des sens . M Bock Coté dans le totalitarisme sans le goulag.
    Hannah Arendt « Quand tout le monde vous ment en permanence , le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple vous pouvez faire ce que vous voulez »

  9. Quand on ne cite pas le prénom (pour les mineurs) et le nom (pour les majeurs) on devine tout de suite la communauté et la religion du délinquant, et cela a l’effet inverse de l’effet recherché , la presse , le pouvoir , nous mentent , et on ne croit plus ni la presse , ni le pouvoir.
    Ils nous mentent , on sait qu’ils nous mentent , ils savent qu’on sait qu’ils nous mentent ….. on se retrouve dans « Le totalitarisme sans le goulag » , livre de M Bock Cote .

  10. Souvenez-vous de ce français qui voulait remplacer son prénom par celui d’un saint de notre calendrier, le juge a refusé et lui a dit qu’il devrait être fier de ses origines.

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