Dire que nous commencions à presque oublier les chrétiens d’Orient…
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Le temps passant, nous avions presque oublié les chrétiens d’Orient. Ils s’invitent à nouveau brutalement dans l'actualité et s'en passeraient bien. À Gaza, dans la nuit du jeudi 19 octobre, des locaux de la paroisse grecque orthodoxe Saint-Porphyrius ont été touchés par un bombardement. Dans un communiqué, le patriarcat grec-orthodoxe « exprime sa plus ferme condamnation des frappes aériennes israéliennes qui ont frappé son église dans la ville de Gaza ».
En effet, si les Israéliens nient formellement avoir visé l’église, ils confirment avoir mené une attaque non loin, ciblant « un centre de commandement et de contrôle d’un terroriste du Hamas » : « le mur d’une église a été endommagé » reconnaissent-ils. Saint-Porphyre est la plus ancienne église dans le quartier historique du Vieux Gaza. On y trouve les reliques de l’ermite et évêque de Gaza du Ve siècle. Si l’église elle-même tient encore debout, un bâtiment annexe, dans lequel se serraient plusieurs dizaines de personnes, s’est effondré. Il y a de nombreux blessés. Impossible d’affirmer à cette heure de façon certaine le nombre de morts. Au moins une dizaine.
Certains, sur les réseaux sociaux, s’étonnent que ces chrétiens soient encore présents à Gaza. Il est vrai qu’avant même les exhortations récentes d’Israël à quitter la région, leur nombre s’était réduit comme peau de chagrin : depuis que le Hamas a pris le pouvoir, 80 % des chrétiens sont partis. Ils ne sont aujourd’hui qu’un millier, principalement orthodoxes. Selon les informations données par le site Vatican News, 400 d’entre eux s’étaient réfugiés dans l’église orthodoxe Saint Porphyre, 500 dans l’église catholique voisine de la Sainte-Famille.
Pourquoi ne partent-ils pas ? « Pratiquement tous ont choisi de rester, considérant que c’est plus sûr car la situation est de plus en plus délicate partout », a expliqué le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, qui s’est lui-même offert en échange des enfants-otages israéliens. Le patriarche a condamné nommément le Hamas, l’accusant d’avoir « commis des actes de barbarie en Israël ».
« Partir pour aller où ? », s’interroge la supérieure des trois sœurs Missionnaires de la Charité, qui ne veulent pas laisser les 60 enfants handicapés dont elles s'occupent. Avec les trois sœurs du Verbe incarné et trois sœurs du Rosaire, elles veillent sur la paroisse devenue camp de réfugiés. « Dieu nous aidera », disent-elles : « On vit ensemble, on meurt ensemble, en restant près de Jésus, près des églises ». Sans doute ces 1000 chrétiens ne sont-ils pas les seules victimes civiles innocentes de Gaza. Mais, moins encore que d’autres, on ne peut les soupçonner d’aider le Hamas.
D’aucuns prétendent que les dégâts collatéraux sont inévitables, et rappellent que de Dresde au Havre, et plus près de nous, de la Serbie à l’Irak, les occidentaux sont loin d’être exempts, dans ce registre, de tout reproche. Ce n’est pas faux. Mais cela ne rend pas la situation moins insupportable pour eux qui la subissent.
Que faire pour eux ? Ne pas les oublier, les soutenir. Faire en sorte aussi que leur long martyre et leurs avertissements ne soient pas vains. Qu’ils servent d’exemple, s’il est encore temps, aux chrétiens d’Occident : ne recréons pas Gaza sur notre propre sol.
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
12 commentaires
« Que faire pour eux ? » Prévenir le pape de toute urgence, car il n’a pas l’air au courant.
Le sort des chrétiens d’orient devrait nous interpeller , ils sont les oubliés de l’histoire et notre mauvaise conscience,. Que sont devenus les chrétiens du Liban ? SI nous devions accueillir des réfugiés, ce sont bien ces populations . Toute nos théories sur la France terre d’acceuil des opprimés et persécutés sont à enterrer et oublier . Sous la houlette de l’union européenne et ses organismes de droits de l’homme ,c’est essentiellement le droit du migrant de pouvoir rentrer clandestinement et se balader dans tout l’espace Schengen dont ils s’agit et à nous d’assurer le lit et le couvert ! Nous ne pouvons faire les deux ; acceuillir des populations qui souffrent et celles qui sont destinées aux métiers en « tension ». Il faut choisir et ils ont fait leurs choix. Et nous payons les conséquences, non pas d’un complot mais bien d ‘un projet dont ils ne se cachent plus il suffit de s’interesser un peu à la politique de Bruxelles !
Le martyr des chrétiens de Gaza est en ce moment rejoint par le martyr des chrétiens en Ukraine.
Pour ceux qui l’ignorent encore, il faut savoir que l’Eglise orthodoxe de Mgr Onufry a été interdite.
Il s’agit de l’Eglise, qui a été depuis le baptême de la Rus’ de Kiev en 988, l’Eglise de ce peuple.
Cette structure, autrefois dépendante du patriarcat de Moscou, était devenue complètement indépendante de ce patriarcat, surtout depuis les commencement du conflit en 2022;
Pour obéir aux USA, le Patriarche de Constantinople a créé une nouvelle structure orthodoxe en Ukraine, à partir d’un mouvement schismatique en mal de reconnaissance et qui est devenu l’église officielle du gouvernement de Porochenko?
Et à présent celle de Zelensky.
Les moines sont chassés de leurs monastères et les prêtres de leurs églises.
Les malheureux ukrainiens vivent à l’heure actuelle ce qu’ont vécu les prêtres au moment de la révolution française
Nous ne commencions pas, nous les oublions volontairement, comme les Arméniens. Ce sont des gens qui sont de part leur religion les souffre douleurs de leur bourreaux que sont les islamistes. En réalité ils nous dérangent pour plusieurs raisons, en voici quelques unes dans le désordre: Ils n’ont ni gaz, ni pétrole, ni terres rares et ne feront pas d’attentat; Ils sont les minoritaires et qui de part leur existence peuvent créer un malaise entre l’occident et nos « mis » islamistes qui eux ont du pétrole, du gaz, quelques métaux rares et surtout nous menacent de déverser des millions de djihadistes sur nos pays et d’y faires des attentats. Il n’en faut pas plus pour que nous ayons les « chocottes » et oublions les chrétiens d’orient.
Conclusion à méditer mais surtout à appliquer : pas de gaza sur notre sol . Pour cela tous aux urnes .
L’avant dernier paragraphe, à tout le moins sa première phrase est incompréhensible. Les exemples cités ne sont pas des dommages collatéraux.
Faut-il comprendre « si d’aucuns prétendent que les dégâts collatéraux sont inévitables, d’autres rappellent…. »?
De toute façon, le gouvernement israélien (je ne mélange pas les dirigeants et le peuple!) nient tout!
Des bombes à phosphore blanc au pilonnage d’une église chrétienne!
Oui, le groupe terroriste Hamas (et non les palestiniens, là encore, pas de mélange, merci) a tué en grand nombre des civils d’Israël (dont le gouvernement n’a pas bougé un cil alors qu’il était prévenu, ne serait ce que par l’Egypte).
Ce n’est pas une raison pour éliminer les habitants de la Palestine.
Tout ce que vous dites n’est pas totalement faux, mais il ne serait peut-être pas inutile, que vous fassiez votre cet adage: tout ce qui est excessif est dérisoire. La crédibilité y gagnerait.
J’ai retenu car très juste « ils nous ont promis des petits États Unis et nous aurons un grand Liban « et nous regardons sans réaction ce qui se passe.
Merci.
« Qu’ils servent d’exemple, s’il est encore temps, aux chrétiens d’Occident : ne recréons pas Gaza sur notre propre sol. »
et pour ça, vous savez pour qui voter et pour qui ne pas voter.
Anéantir l’espoir et ceux qui veulent aider … Encore une frappe du Hamas, je suppose ?… J’ai vu plusieurs videos où des fondamentalistes juifs crachent sur des processions chrétiennes dans la vieille ville de Jerusalem, et ce bombardement ne m’étonne pas. Vous me direz, bombarder 2.5 millions de personnes parqués sur 365 km2, c’est à dire presque 7000 personnes au km2, ce serait presque une prouesse de ne toucher personne. On peut y mettre sans danger des artilleurs débutants pour qu’ils se fassent la main.