Devinez qui pleure Pap Ndiaye : Najat Vallaud-Belkacem et Philippe Meirieu !

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Emmanuel Macron est surprenant : alors que tout le monde annonçait le départ de Pap Ndiaye, je pensais qu'il prendrait le contre-pied, histoire de créer un minimum de surprise dans un remaniement qui n'en comporte aucune et, surtout, de montrer qu'il ne se faisait pas dicter ses choix. Un peu comme à la grande époque Benalla, avec des paroles historiques : « Qu'ils viennent me chercher ! » et « Je ne regrette pas de l'avoir embauché ». En effet, sacrifier Pap Ndiaye, c'était renoncer à l'une des rares personnalités issues de la diversité de son gouvernement, et qui y avait été mise pour cela. Mais alors, pourquoi s'être privé de cette case « diversité » que lui permettait de cocher le ministre ? Alors que le ministre n'a fait qu'appliquer la politique décidée à l'Élysée et par les idéologues de la rue de Grenelle

Certains ont leur réponse péremptoire. De grands spécialistes de l'éducation - de gauche, évidemment -, et les donnent dans des tribunes enragées publiées par Le Monde. Deux éminentes figures qui ont par le passé contribué à hisser l'Éducation nationale aux sommets que décrit, semaine après semaine, notre collègue Virginie Foncalel : Philippe Meirieu, professeur honoraire en sciences de l'éducation (né en 1949) qui oriente toutes les politiques éducatives depuis quarante ans, et l'ancien ministre socialiste de François Hollande Najat Vallaud-Belkacem, aujourd'hui reconvertie en directrice de l'ONG One.

Pour Philippe Meirieu, le motif de l'éviction du ministre est limpide : « L’extrême droite a obtenu le départ de Pap Ndiaye du gouvernement. » Une fois de plus, on est obligé de demander à nos collègues de gauche ce qu'ils mettent sous l'étiquette « extrême droite », quand c'est plus de 80 % des Français qui ne souhaitaient pas le maintien de Pap Ndiaye. Sinon, le bilan de Meirieu est assez juste : « Il n’a été que l’hologramme du président de la République. » Et il a défendu, sur l'uniforme, la mixité sociale, la laïcité, des positions de gauche à rebours des attentes de l'opinion, des parents et des enseignants.

Même son de cloche chez Najat Vallaud-Belkacem : « Ce n’est pas pour ce qu’il a fait ou pas fait que Pap Ndiaye quitte son ministère, c’est pour ce qu’il représente. » La gauche est en larmes et pleure sur le seul symbole qui lui restait. Avec ces torrents de larmes, le ministre déchu devrait rapidement trouver asile dans une chapelle de gauche.

Mais le plus stupéfiant, dans ces déplorations, c'est la mise en cause irrationnelle d'une extrême droite qui étendrait sa toile sur la France : pour Najat Vallaud-belkacem, « l’extrême droite s’empare, petit à petit, des médias et des contre-pouvoirs de ce pays » ; pour Meirieu, « l’extrême droite a obtenu son départ. Et craignons que les historiens du futur ne voient dans ce limogeage les signes – voire les prémices – d’une régression éducative sans précédent. » Or, l'extrême droite n'a jamais été au pouvoir durant ces quarante dernières années où nous avons vécu une telle régression éducative, contrairement à M. Meirieu et Mme Vallaud-Belkacem, l'un à l'université, l'autre au PS et au gouvernement. Mais évidemment, pour ces fossoyeurs historiques de l'Éducation nationale, c'est encore « l'extrême droite » qui a fait le coup ! Mauvaise foi, dénis en tous genres, incapacité à la moindre autocritique, recherche du bouc émissaire : la gauche sectaire dans toute sa splendeur.

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

42 commentaires

  1. Evidement, ils sont dans le même camp, celui des détracteurs de la France et de ses principes. Ceux-là aussi devraient être dans le lot des OQTF.

  2. Bon, il faut de temps en temps remettre l’église au milieu du village. Une politique ministérielle, quelle qu’elle soit, se juge normalement sur des résultats. Or, comment accepter de constater l’état catastrophique de l’enseignement depuis des décennies et ne pas s’alarmer sur les méthodes qui l’ont conduit à ce résultat. Faisons de l’Education Nationale – dont de nom d’Instruction Publique devrait d’ailleurs revenir – un Secrétariat d’Etat permanent, qui ne rendrait des comptes qu’au peuple à travers le Conseil constitutionnel ; à étendre aussi aux Finances publiques, à la Justice, etc…

  3. La mauvaise foi, l’aveuglement et le déni sont le triste apanage de cette gauche sectaire et destructrice qui ruine les fondements de notre République.

  4. En effet ils pleurent ce départ non pas par pitié pour ce grand maitre du wokisme , mais tout simplement que la politique en matière d’éducation amorcée par Mme Belkacem ne soit pas allée à son terme , à l’inverse pour une majorité de français un désastre national pour les générations depuis une dizaine d’années, et elle a l’outrecuidance de prendre position en valorisant son bilan , un peu d’humilité ne peut nuire .

  5. Qund la gauche en déroute ne sait plus quelle connerie baver elle traite macron de facho…elle a raison c’est un national socialiste… par contre s’il était vraiment d’extrême droite cette gauche n’existerait plus au lieu de le servir docilement.

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