Cry Macho, de Clint Eastwood : éloge du beau et de la parole donnée. Foncez !

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Dans un paysage cinématographique qui transpire l’idéologie woke et LGBT, Clint Eastwood propose un film rafraîchissant qui célèbre le beau et la virilité.

Le scenario s'inspire d'un roman de l'écrivain américain N. Richard Nash (1913-2000). Mike, vieux cowboy texan usé par la vie, est envoyé par son ancien patron au Mexique avec une mission : ramener son fils Eduardo. L’ancien champion de rodéo et le jeune Mexicain partent sur les routes désertiques du Mexique pour un voyage parsemé de rebondissements. Au fil de ce road trip se noue une relation touchante entre les deux compagnons.

Avec Cry Macho, sorti ce mercredi 10 novembre dans les salles de cinéma françaises, le plus vieux producteur d’Hollywood renoue avec les codes du cinéma américain qui l’ont rendu célèbre. L’aventure des deux compères emprunte de vieilles voitures qui rendraient folle Greta Thunberg, traverse les paysages désertiques et majestueux du Far West et croise des mustangs fougueux que seul le cow-boy expérimenté semble pouvoir dresser. La beauté des images sur grand écran est époustouflante. Elle efface quelques longueurs dans le scénario et le mauvais jeu d’acteur de la mère d’Eduardo. Aucune propagande idéologique, pas de scène de sexe inutile. Bien que le film se passe principalement au Mexique, Clint Eastwood joue à fond la carte du cliché red neck. Le vieux Mike est un ancien champion de rodéo qui ne se sépare de son chapeau que devant les dames, et encore… Il dort à la belle étoile et ne conçoit pas qu’un Texan ne sache pas monter à cheval. Les Mexicains sont fiers, méprisent les gringos, ne mangent que des tortillas et sont tous corrompus. Mais Clint Eastwood sait mettre en valeur leur sang chaud par quelques scènes d’action revigorante. Il met, par ailleurs, à l’honneur le sens de la famille et de l’accueil : les protagonistes sont généreusement hébergés par une belle grand-mère mexicaine et ses petits-enfants.

Le scénario reprend les codes et les thèmes des films de Clint Eastwood, on y retrouve le développement d’un lien paternel entre le vieux grincheux usé par la vie et le jeune chien fou, comme dans Gran Torino ou Million Dollar Baby. Mais Cry Macho expose une vision de la virilité oubliée dans notre société de plus en plus féminisée. Si Mike le vieux cowboy part chercher le fils de son patron au Mexique, c’est qu’il se sait redevable d’une dette envers lui. Tout au long du film, il s’attache à respecter la parole qu’il a donnée, refusant de dévier de la tâche qui lui a été confiée. Il incarne l’exemple du père qui prend soin de sa famille, fait face à ses responsabilités en dénouant les situations et refuse la facilité du mensonge. Le jeune protégé, quant à lui, apprend à être un homme en vivant honnêtement, pressé de retrouver les racines familiales perdues, malgré les difficultés. Un conseil : faites comme ce tandem improbable du Far West : foncez !

Louis d'Amayé
Louis d'Amayé
Analyste consultant en veille stratégique

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