« Une “bonne droite” est une droite qui s’assume et qui regarde le réel en face ! »

Samedi 18 novembre se tiendra, au New Cap Event Center (Paris XVe), le troisième forum de la dissidence. Le thème en sera, cette année, "Face à Macron, une bonne droite"… Qu'est-ce que, pour vous, "une bonne droite" ?

C’est une droite qui s’assume. Une droite qui n’a pas peur du qu'en-dira-t-on médiatique. Une droite qui refuse les diktats politiquement corrects. Une droite qui regarde le réel en face : qui sait et qui dit que l’immigration est une catastrophe ; que le désastre scolaire impose un renversement du système ; qu’un enfant, c’est une maman et un papa. Bref, une droite qui dit des « horreurs » !

Et comme la préoccupation de ce qui nous tient lieu de classe politique, c’est d’abord d’être invité dans les médias… et donc de « bien se tenir », c’est une droite qu’on n’entend pas beaucoup. Car même au FN, on se tient à carreau devant les censeurs médiatiques… Ce qui explique l’extraordinaire distorsion entre l’opinion publique calée à 60 % ou 70 % sur des positions identitaires et conservatrices et sa représentation politique… progressiste et déconstructiviste.

On a le sentiment que la "dissidence" est un mot qui n'a plus de signification qu'en Europe de l'Est... 

L’Europe de l'Est est, aujourd’hui, le môle de résistance européenne. Mais historiquement, il y a eu des dissidents à l’Est comme à l’Ouest. Je présenterai trois grands dissidents, trois grands « diabolisés » :
- Enoch Powell, promis au 10 Downing Street et dont la carrière a été brisée par le discours de Birmingham où, dès 1968, avec une rare lucidité, il avait montré les dangers de l’immigration-islamisation ;
- Soljenitsyne : double dissident, à l’Est avec L’Archipel du Goulag, et à l’Ouest avec le célèbre discours de Harvard sur le déclin du courage ;
- De Gaulle, enfin, dont les imbéciles disent : "On n’imagine pas le Général mis en examen." Tu parles, Charles ! Il a été poursuivi pour haute trahison et condamné à mort par contumace en 1940. Et aujourd’hui, beaucoup de ses propos le conduiraient devant la XVIIe chambre correctionnelle pour violation de la loi Pleven de 1972. De Gaulle a été diabolisé en 1940 (la Résistance), 1947 (le RPF), 1958/1962 (le « dictateur »), 1966 (la sortie de l’OTAN)), 1967 (l’arrêt des livraisons d’armes à Israël). Mais l’inculture est telle que tous les NPQ (Nains Politiquement Corrects) se prosternent sur la tombe de De Gaulle tous les 9 novembre.

3) En quoi ce nouveau forum sera-t-il différent des deux précédents ? 

Ce n’est pas "que mille fleurs s’épanouissent", c’est feu sur les quartiers généraux. Quels qu’ils soient ! Mais nous présenterons aussi de belles réussites dissidentes : Damoclès, L’Incorrect, Defend Europe. Ce sera aussi une droite très intellectuelle avec Bérénice Levet, François Bousquet, Guillaume Bernard, Michel Geoffroy. Et très pluraliste, qui donnera la parole à un homme de gauche, Pierre Cassen, et à un grand libéral-identitaire-conservateur, Charles Beigbeder. Bref, de quoi réfléchir pour davantage et mieux agir !

Jean-Yves Le Gallou
Jean-Yves Le Gallou
Ancien député européen, essayiste - Président de Polémia.

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