Axelle Dorier : la Justice fera-t-elle preuve de fermeté ?

Axelle

Le procès de la jeune femme percutée par une voiture avant d’être traînée sur 800 mètres s’ouvre ce mardi, à Lyon, devant la cour d’assises du Rhône. Les parents d’Axelle sont arrivés accompagnés de ses deux frères portant un grand portrait de la victime. Durant quatre jours, le procès de Youcef Tebbal (le conducteur) et son cousin Mohamed-Amine Yelloule (le passager) opposera deux versions des faits. Les uns assurent « n’avoir rien vu » (Le Parisien) quand les autres, par la voix de Me Versini-Bullara, avocat de la famille Dorier, « n'entendent pas effectivement imaginer que l'on puisse ainsi avancer en conduisant sans voir la personne qui est devant vous avec un pied sur un capot, ils ne peuvent pas comprendre qu'on puisse partir avec le corps d'une personne sous les essieux pendant 807 m sans se rendre compte qu'il y a effectivement une femme ou un homme sous ses essieux, voilà ce qu'ils ne comprennent pas » (France3).

Si les deux hommes comparaissent respectivement pour « violences avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et pour « non-assistance à personne en danger », la famille Dorier espère obtenir une requalification de meurtre.

Quatre jours pour revivre les derniers instants de cette funeste soirée. Quatre jours durant lesquels Me Metaxas tentera de persuader la Justice que « Youcef était dans un état second à cause de la panique. Il a cru qu’il allait mourir. Et cela, tous les experts psychiatres et psychologues l’ont constaté » (Le Parisien). La cour confirmera-t-elle l’irresponsabilité pénale de l’accusé retenant (comme dans l’affaire Sarah Halimi) « la bouffée délirante aiguë » de celui qui roulait sans plus aucun point sur son permis de conduire ? Penchera-t-elle du côté de la faiblesse psychologique ou de l’erreur involontaire, ou fera-t-elle preuve de fermeté exemplaire face à cette acte de cruauté qui laisse une famille durablement endeuillée ? Me Gabriel Versini-Bullara de rappeler l'évidence : « On parle dans cette histoire d’une jeune femme qui a enduré la barbarie. Axelle Dorier s’est vue mourir sous les roues du véhicule de M. Tebbal » (Le Parisien).

À l’heure où les écologistes se vantent d’une nouvelle proposition de loi pour les femmes victimes de violence, « la première brique d’une véritable politique de protection des femmes », il est plus que surprenant de ne voir aucun message de soutien pour cette jeune femme fauchée le soir de ses 23 ans. Marie-Charlotte Garin, députée écologiste de Lyon, préfère apporter son « total soutien au Mouvement Queer Universitaire de Lyon 3 ». Il est vrai que « dans la rue comme dans nos universités, l'extrême droite n'a plus de limites », il est là, le vrai danger.

Aucun tweet, non plus, à la NUPES. Tout comme pour Lola, la victime et les accusés n’ont encore pas les bons profils… Toutes ces femmes toujours promptes à défendre la cause féministe, Clémentine Autain, Mathilde Panot, Marine Tondelier ou Sandrine Rousseau... Aucune n'a daigné s’épancher sur le cas d’Axelle Dorier.

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

29 commentaires

  1. Au vu de l’ambiance actuelle, je crains le pire au niveau du verdict. L’effroi et la douleur endurés par Axelle me glacent littéralement.

    Prendre le volant quand on est « sous influence » est déjà un délit. En conséquence, cela ne devrait absolument pas exonérer le conducteur du véhicule de sa responsabilité.

  2. Le sinisme le plus terrible voudrait que l’on se pose la question qui hante sans doute la NUPES et autre tartuffes : Une jeune femme morte, combien de voix ça peut rapporter ? Evidemment ne pas dénoncer des tueurs, surtout s’ils portent des nom relevant plutôt de certaine communautés, là ça peut rapporter beaucoup plus gros !

  3. peut-on encore croire à une vraie justice en France?
    Tant que la victime ne sera pas au centre du débat, les assassins, les criminels et tous les délinquants continueront de nuire au peuple français !!

  4. Le décès d’Axelle Dorier est une histoire dramatique qui pourrait fort bien tourner au cauchemar selon ce que sera l’attitude de la justice .
    Cette une affaire dramatique pour la famille Dorier qui marquée à tout jamais souffre dans la dignité et pleure cette absence de toujours . Elle vit ce que personne ne peut souhaiter même à son pire ennemi , la perte d’un enfant . Il serait bon en toute chose que les magistrats ne l’oublient pas .
    Cette affaire est également dramatique , mais dans un tout autre registre , celui de la conscience des accusés qui seront peut être défendus par un de ces avocats sans scrupules qui tenteront de disculper messieurs Tebbal et Yelloule au motif de troubles psychiatriques avérés . Tue et tu ne seras point puni si tu simule la folie . Voilà où nous en sommes.
    Cette affaire est enfin dramatique aussi pour les magistrats qui pour beaucoup d’entre eux ont perdu le droit à la Majuscule que mériterait leur titre. Bien des affaires récentes nous conduisent par leur conclusion à se poser la question de savoir quand les magistrats redeviendront ils des humains en lieu et place des catalogues inhumains et inintelligents qu’ils sont devenus par la magie d’un amoncellement de textes de lois concoctés par des biens pensants.
    Quand le Droit redeviendra-t-il le vecteur de la Défense , le défenseur du bien ? Croisons les doigts pour que les magistrats ne relèvent pas les accusés de leur responsabilité au motif d’une crainte de mourir voire d’une bouffée délirante aigue.
    Messieurs les magistrats et messieurs les psychiatres n’oubliez pas qu’Axelle aurait pu être votre fille pas plus qu’un fou en liberté est plus dangereux qu’en prison.

  5. La plupart de ces assassins « issus de la diversité » sont des malheureux très fragiles psychologiquement qui paniquent facilement, sont contraints de consommer des psychotropes vu qu’ils vivent un enfer dans un pays où règne un racisme systémique. Il est donc juste que tous les bien-pensants, politiques, médias, juges avec leur ministre en tête se préoccupent plus d’eux que de leurs victimes.

  6. Victime d’une mort horrible et ; bien que je garde espoir en la nature humaine, fut-elle celle des juges rouges aux ordres ; et victime du « pasdamalgame » gauchiste.

  7. Le vieux jurisconsulte Muyart de Vouglans, conseiller au Grand Conseil, s’élevant contre l’idéologie de l’auteur de l’Esprit des Lois, écrivait dans sa lettre touchant la modération des peines :
    « Au lieu de s’occuper du soin de protéger l’innocence, et de veiller à la sûreté des honnêtes gens (cette portion la plus précieuse de la Société que nos lois ont toujours eue principalement en vue; parce que ce n’est que par eux qu’elle peut subsister), nos prétendus nouveaux réformateurs, oubliant entièrement les vrais intérêts de cette humanité qu’ils nous prêchent si fort, semblent vouloir la réserver principalement en faveur de ceux qui en sont les fléaux et qui la déshonorent- (Lettre sur le système de l’auteur de l’Esprit des Lois. Edition1785.)

  8. L’argent ne règle pas tout, il faut que ces 2 types passent à la guillotine afin de montrer un exemple à la racaille.Pour la prison à vie, c’est encore le con-tribuable qui doit payer la facture.

  9. C est un crime délibéré j’ ai une auto et j affirme que l accusé ment délibérément et que les juges sont aussi des lâches ils fuient la vérité
    Si je percute avec mon auto une personne par inadvertance je m arrête immédiatement
    Le simple fait de continuer à rouler constitue une crime ou une tentative de leurre délibérée

  10. C’est évident toujours la même loi : deux poids, deux mesures.rien d’autre. Les uns sont des anges, les autres des monstres. Ceux qui tuent réellement sont fous ou leur peur les rend insensibles. Par contre les autres ceux qui n’ont jamais tué, c’est le cancer sociétal qui doit être éliminé. Voilà la réalité, déjà le jugement sera rendu avec une mansuétude qui rendra les bourreaux des anges, et la victime une horrible personne.

  11. « Bouffée délirante aigue et sans permis » , on se fout de qui là . Il n’avait tout simplement plus le droit de rouler et pourtant il roule sans permis ça suffit pour une lourde condamnation .

  12. Etre « dans un état second » ne saurait constituer une excuse, même pas une circonstance atténuante; une explication des faits, tout au plus. La requalification en meurtre ne serait donc pas du luxe.

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