Avec le litre à 2 €, fini les vacances en camping-car ?
Un reportage d'Europe 1, samedi 16 juillet, se faisait l'écho d'une enquête montrant que « 82 % des campings-caristes estiment que la hausse des prix du carburant freine leur déplacement ».
Effectivement, le prix du carburant devient problématique pour un grand nombre de camping-caristes.
Je confirme, pour en avoir discuté à la fois sur les lieux de pause ainsi que sur les réseaux sociaux, que beaucoup vont limiter leurs déplacements en prolongeant des séjours sur un même lieu. Néanmoins, comme je l'avais déjà évoqué en août 2021 sur Boulevard Voltaire, le carburant n'est que la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Ce n'est plus un loisir low cost.
En effet, de nombreux « néo-camping-caristes » découvrent au fil des mois que ce loisir a « un coût certain ». Carburant, bien entendu, mais aussi gardiennage, entretien, réparations, assurance, contrôle technique, coûts des séjours, etc. De plus, contrairement à ce que vendent les publicités, la pseudo-liberté a des avantages mais aussi des contraintes non négligeables. D'une part, on ne peut aller et se garer où on veut et, d'autre part, il faut trouver de l'eau, des zones de vidange, un peu d'électricité…
Lorsque l'on cumule les contraintes physiques, l'inflation et le prix du carburant, on peut comprendre qu'un certain nombre de camping-caristes se limitent dans leurs projets de voyages avant, je pense, de jeter l'éponge dans un second temps. Pour mieux comprendre le phénomène, il aurait fallu une étude sur le profil de ceux qui disent qu'ils vont se limiter ou arrêter (retraités, jeunes, nouveaux, expérimentés) mais aussi le type de véhicule qu'ils ont, car si le mien consomme 8l/100 km, j'en connais qui consomment deux fois plus pour la même distance.
Selon moi, les camping-caristes dit « anciens » ne seront pas la majorité des abandons, même avec un gazole à plus de 2 € le litre. Parce que la passion est réelle pour les anciens (plus de dix ans de camping-car). Elle a déjà été mise à l'épreuve à maintes reprises et ils sont toujours là. Ils ont connu, en théorie, de multiples galères, de toutes sortes. Mais les galères font partie de l'aventure. Ceux qui disent se limiter ou vouloir arrêter sont très rarement des anciens.
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