[L’ÉTÉ BV] Au Parlement européen, on a voté la culpabilité historique de l’homme blanc
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Tout l'été, BV vous propose de relire certains articles de l'année écoulée. Ici, des nouvelles de notre civilisation.
Ce 17 janvier, le Parlement européen (PE) a adopté une proposition de résolution visant à l’acquisition, par les Européens, d’une « conscience historique éclairée » (§A). Un texte concocté par la Commission de la culture et de l’éducation, que dirige l’eurodéputée allemande Sabine Verheyen (CDU). Elle est aussi la rapporteur du texte. Et quel texte ! Un exemple type de masochisme continental comme il n’y a que l’Europe pour en produire - étant bien précisé que « l’histoire ne doit jamais être relativisée, déformée ou falsifiée à des fins politiques » (§D).
Les crimes du nazisme, du communisme, du fascisme et du colonialisme (dûment listés au §6) ne permettant pas de remonter beaucoup au-delà de l’ère moderne, on liste de vagues maux censés être congénitaux qui permettent de transformer l’histoire de l’Europe en une suite de méfaits : « Les injustices fondées sur le genre, les croyances et l’appartenance ethnique sont ancrées dans l’histoire européenne depuis de nombreux siècles, se manifestant notamment par l’antisémitisme et l’antitsiganisme » (§B) ; « le chauvinisme, les stéréotypes sexistes, les asymétries de pouvoir et les inégalités structurelles sont profondément ancrés dans l’histoire européenne » (§14).
Le Parlement veut réécrire l’histoire des Nations européennes dans une version woke et l’imposer dans nos manuels scolaires. Ce révisionnisme masochiste est un nouveau prétexte pour s’accaparer des compétences nationales.
Je vous en parle ⤵️ pic.twitter.com/5ImCDcmU9A
— Catherine Griset (@GrisetCatherine) January 17, 2024
La solution « transfrontalière »
Face à ces « horreurs du passé » (§7), le seul rachat possible consiste en l’abolition des repères nationaux. Il faut donc « faire passer l’histoire européenne et mondiale avant l’histoire nationale, et mettre davantage l’accent sur une compréhension supranationale de l’histoire » (§12); imaginer « des manuels d’histoire transfrontaliers et transnationaux » (§15) pour « faire tomber les barrières nationales » (§22); « remettre en cause les stéréotypes et les vaches sacrées des histoires nationales »(§7) - oups ! « vaches sacrées », c’est pas un brin raciste, ça, Mme Verheyen?
On a dû mal à imaginer ce que seront ces manuels transfrontaliers dans les mains d’écoliers qui ne savent pas dater la Révolution française ou la rafle du Vel’ d’Hiv'. Mais là n’est pas le sujet, puisque l’approche sera « multiculturelle et sensible au genre dans l’enseignement de l’histoire » afin de « lutter contre la marginalisation des femmes et d’autres groupes de la société sous-représentés dans l’histoire » (§14). En fait, le domaine national n’est toléré que dans le cadre du battage de coulpe par « une autoréflexion critique » (« portant sur l’histoire et la responsabilité historique au niveau national », §26).
Un risque de… négativité ?
À un moment, la résolution concède que « le souci de l’Union de raconter son histoire ex negativo risque de nourrir une conception téléologique, simpliste et manichéenne de l’histoire » ; on aboutirait à un « mythe fondateur négatif » (§7). Non ? Forcément, quand on retire de l’histoire européenne l’art et l’architecture, les sciences et les inventions, la découverte du globe guidée par la curiosité, l’art de vivre et et le courage militaire, le respect de la personne et l’altruisme fondé sur la foi chrétienne, la papauté, l’Empire et moults royaumes, oui, évidemment, il reste comme un fond amer de négativité.
Ayant couché notre histoire sur le lit de Procuste du wokisme, ce rapport n’aboutit qu’à une résolution ethnomasochiste qui a donc été adoptée. 409 eurodéputés ont voté pour, dont les députés Renaissance. 165 ont voté contre, dont les élus RN. Et 35 se sont abstenus, dont les élus LR, menés par François-Xavier Bellamy. Une façon molle de montrer leur désaccord avec le texte sans fâcher Sabine Verheyen : ils appartiennent au même groupe, le PPE. Mais vu l’ignobilité du texte qui fait de l’homme blanc un coupable à chaque génération, dont la conscience ne se conçoit qu’éclairée à l’ampoule de la haine de soi, cette abstention est difficile à accepter.
[Mise à jour: le cabinet de François-Xavier Bellamy tient à préciser auprès des lecteurs de BV que si les crimes du communisme sont cités dans le texte, c’est grâce à un amendement de l’eurodéputé LR, et que si son groupe s’est abstenu, c’était pour ne pas voter comme les communistes qui ont voté contre le texte - du fait des crimes reprochés.]
86 commentaires
Et en meme temps ils soutiennent zelinsky et sa dictature et les Israelins..on marche sur la tete
Le cauchemar continue. Sommes-nous condamnés à le vivre, en une génération, jusqu’à l’extinction de notre civilisation vieille de milliers d’années. Il serait bon que nous sortions tous dans la rue pour crier notre colère et notre refus, ou alors, taisons nous à jamais !
Effarant ! et la lâcheté de nos représentants est décidément sans limite. Notre civilisation est décidément en voie de disparaître, et par la volonté expresse de ceux qui devraient la défendre. L’Europe marche sur la tête dans tous les domaines.
L’homme blanc a apporté la croissance, le progrès et la splendeur des peuples qu’il a dirigé. Les femmes (sauf quelques-unes) ont souvent entrainé décadence et ramollissement.. Gordon Schilde a expliqué çà très bien.
Ce qui effrayant, c’est que nous-mêmes finissons par être atteints sans nous en rendre compte par cette maladie mentale; ne parlons pas des jeunes dont le cerveau, pareille à du papier tue-mouche, accrochent toutes les idées qui volent.
La fin d’une Civilisation est « en marche »….ça c’est bien réel….Il faudrait en parallèle faire un historique sur ce qu’il se passait entre eux dans les peuples d’autres couleurs tout au long des siècles, avant que les marins, les commerçants les scientifiques y débarquent….
A commencer par les Ottomans en Lituanie, qui devait devenir l’Ukraine ! C’est pour cette raison que les Polonais avait fait un pacte avec les les communautés Cosaques, justement pour se débarrasser des Ottomans, avant de trahir leurs pacte une foi la victoire contre les Ottomans consommé ! Sans compté aussi qu’à cause de la présence des Musulmans en Terre Saintes les Pelerins ne pouvaient plus faire leurs pelerinage, d’où les Croisades ! Amitiés à tous Hervé de Néoules !