Après la grève, la France définitivement au tapis ?

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On s’enfonce, jour après jour. Le nihilisme butté des moustachus de la CGT, SUD et FO est assurément sans limites et sans retour. Après nous, le déluge. Tabula rasa, c’est, depuis des lustres, la devise de la gauche obtuse.

Après une année de gilets jaunes et de milliards (17, tout de même !) lâchés en pure perte, selon Le Parisien, la grève des transports – et plus si affinités – est en train de mettre la France au tapis, ruinant les entreprises plus sûrement que la crise financière. Quoi qu’en disent tous ces gens qui assurent, la main sur le cœur, agir pour les générations futures, l’intérêt du pays et le sort de leurs concitoyens leur sont parfaitement indifférents. Est même moins en jeu la préservation des petits ou grands privilèges des salariés que la volonté des centrales syndicales d’avoir la peau du gouvernement afin de se refaire une virginité aux prochaines élections professionnelles.

Les chiffres du MEDEF sont tombés. À la date du 16 janvier, donc, la grève débutée voilà 44 jours a coûté aux entreprises de la région parisiennes :
- 230 euros par salarié, soit 8 euros par jour ;
- plus d'une entreprise sur cinq a fait le choix de loger ses salariés à côté du lieu de travail pendant la grève. Coût moyen : 76 euros par nuit ;
- un tiers des entreprises a loué des bureaux en coworking afin de permettre aux salariés de continuer à travailler. Coût moyen : 20 euros par jour par salarié ;
- 20 % des entreprises ont pris en charge une partie des courses de taxi, VTC, covoiturage, avec un remboursement moyen de 24 euros par salarié, soit 216 euros par mois par personne ;
- 4 % des entreprises ont payé la garde des enfants quand l’école était en grève ;
- les ¾ des entreprises ont aussi modifié l’organisation du travail : horaires aménagés, visioconférence et télétravail en moyenne un jour et demi par semaine.

S’agissant de la RATP et de la SNCF, c’est Matignon qui a donné les chiffres :
- près de 200 millions d'euros à la RATP ;
- 850 millions d'euros à la SNCF.

Soit plus d’un milliard d’euros pour les deux entreprises !

Aux difficultés de ces entreprises - dont un certain nombre, c’est à craindre, devront mettre la clé sous la porte - s’ajoutent les aides et reports de cotisations qui sont autant de manque dans les caisses de cet État si décrié mais dont, paradoxe bien français, on attend néanmoins tout.

Qu’importe, ça n’est pas assez. Il faut maintenant bloquer les ports, le fret, les transports maritimes, les raffineries, les universités… Bref, mettre le pays totalement à plat.

Mercredi, nous informe 20 Minutes, ce sont 900 personnes en partance pour Alger – pas des croisiéristes mais des gens modestes qui rentraient au bled – qui n’ont pu embarquer à Marseille. Au mieux, leur bateau partira samedi. Qui leur paye l’hôtel et la nourriture, durant ces quatre jours ?

Par les grèves répétées depuis des décennies, les dockers CGT ont déjà mis nos ports français en état de mort clinique. Il faut lire ces lignes parues dans Le Figaro en 2010, quand les navires attendaient au large que la CGT veuille bien les laisser accoster : « En trente ans, Marseille a déjà rétrogradé du deuxième rang des ports européens au quatrième. Pis, pour les conteneurs, le segment de marché qui a explosé, il est désormais douzième. » Qui voudrait encore prendre le risque de faire passer sa marchandise par les ports français ? Personne ! « Des sociétés comme Leroy Merlin “dépotent” leurs conteneurs en Belgique avant d'envoyer la marchandise en France. Décathlon s'est installé près du port d'Anvers où transitent aussi les produits de grands noms de la VPC. »

C’était il y a dix ans. Croyez-vous que nos ports aient récupéré, depuis, le trafic des marchandises ?

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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