Annecy : son lac, ses rives, ses montagnes et ses pistes cyclables attirent de nombreux touristes chaque été.
Comme dans plusieurs villes touristiques, le vélo y est un moyen de déplacement très en vogue. Sillonner et rebondir sur les pavés de la vielle ville, survoler un canal, contempler les abords turquoise du lac ne laissent pas insensible.

Cependant, cet été beaucoup de cyclistes ont pu vivre comme un deuil particulier, la perte de leur monture au retour d’un rendez-vous, d’une course, ou d’une promenade.
Sur la période estivale à peu près 70 vols de vélos ont été enregistrées dans le commissariat de la Venise des Alpes, chiffre à revoir à la hausse puisque les victimes n’ont pas toutes le réflexe de porter plainte. Selon une enquête de l’INSEE, en 2017 seulement 19 % ayant subi un vol de vélo, déposait plainte au commissariat. « S’il y a 30 vols déclarés en commissariat, vous pouvez multipliez par 5, pour connaître le nombre exact de délits », nous confie Ludovic Privat co-fondateur d’une jeune pousse spécialisée dans la géolocalisation de vélo.

« On a des vélos de grande valeur qui sont dérobés, on observe un pic en mai, surtout dans le centre-ville » , précise le chef de groupe des vols du commissariat d’Annecy, contacté par nos soins.
« L’année dernière c’était des réseaux extérieurs de Lyon ou de Grenoble qu’on a pu cibler, et peut-être Afrique du Nord et pays de l’Est : tout ce qui est marché noir et pays étranger est beaucoup plus difficile à cerner », poursuit l’officier.

Ce climat de petite délinquance ne se limite pas à la cité lacustre, mais semble s’inscrire dans une généralité. Selon le ministère de l’Intérieur, en 2016, c’est 350.000 ménages qui déplorent un vol de cette nature.
Cette délinquance est le premier frein pour les transports verts, tant vantés par nos gouvernants.
Tout comme le vélo en agglomération, la sécurité est une question de priorité.

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23 août 2019 à 21:09

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