Vers un marché noir du « passe sanitaire » ?
Comment contourner le passe sanitaire ? Au travers divers témoignages, la presse passe en revue les mille et une astuces imaginées par les irréductibles de la non-vaccination. Pour commencer cet inventaire, France 3 Corse expose le cas du médecin hostile aux mesures gouvernementales qui délivre une attestation bidon de première dose à l'un de ses patients. Pour ne pas gâcher, il fera peut-être boire le contenu de la seringue à quelque touriste en recherche de produits du terroir. « Ça se boit cul sec ! » Autour de la table, les descendants des Tontons flingueurs seront épatés : « Il faut reconnaître que c'est plutôt une boisson d'homme. »
Une infirmière présente dans la manifestation de Bastia envisage également d'avoir recours à ce stratagème : «...le Président ne nous laisse pas le choix. C'est ça ou perdre notre emploi. »
Arrivent ensuite les adeptes du passe sanitaire de contrebande. Libération rencontre cinq clients sur la terrasse d'une crêperie de la région parisienne. Tous exhibent leur joli QR code, mais un seul a été vacciné. En aparté, le gérant explique : « Dans mon entourage, la très grande majorité de ceux qui ont un passe sanitaire ne sont pas vaccinés. Ils ont trouvé une combine, soit ils ont des amis dans le milieu médical, soit, comme nous, ils ont payé. » Compter 300 euros TTC.
Quelques instants plus tard arrive l'homme qui connaît le gars qui connaît l'oiseau qui vous débite du passe sanitaire comme de Funès du jambon dans La Traversée de Paris. Il est débordé. Bourvil et Jean Gabin n'arrivent plus à suivre. « C’est trop chaud, mon gars a beaucoup trop de demandes et il ne peut pas faire des passes à tout le monde. »
Puis, à la surprise générale, viennent enfin les partisans de l'infection volontaire. Retour de manivelle des conditions alambiquées pour la délivrance du passeport magique : le malade rétabli étant susceptible d'entrer en possession de la précieuse carte sous réserves d'un test PCR ou antigénique positif de moins de 6 mois et d'au moins 11 jours, des candidats à la transmission du Covid se font connaître via les réseaux sociaux.
Demandes humoristiques et sérieuses confondues, le mouvement tend à se propager parmi les générations non exposées aux formes graves de la maladie. Contre rémunération ou fréquentation amicale, les demandes fleurissent... Des expériences sont relatées : « On s’est fait la bise, on restait ensemble sans masque, on partageait les bouteilles d’eau… » Deux jours plus tard, la trentenaire raconte son bonheur : « J’ai un petit rhume et je me sens un peu fatiguée, mais à part ça, tout va bien. Je suis surtout très soulagée. Je n’ai pas confiance dans les effets secondaires. »
Voyage au cœur de l'absurdisme macronien. Marché noir, faux QR codes et infections volontaires. À venir : l'hôtel de passes sanitaires. 2023. Immeuble glauque. Des files de clients attendent leur tour. Dans les étages, des jeunes les uns sur les autres tentent de s'entre-contaminer pour obtenir le précieux sésame...
Voyage dans le temps. A-t-on vu un anti-vaccin pur et dur des années 50 tenter de contracter la tuberculose, la poliomyélite ou le tétanos pour échapper aux injections ? La réponse est dans la question. Et la polémique d'être ainsi ramenée à ses justes proportions.
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