Universités : le « théâtre antifasciste » rejoue la tragédie de l’arrivée du RN
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On pourrait faire une collection des tribunes et autres prises de position contre le Rassemblement national. Les universitaires y tiennent une place de choix, avec de nombreux appels à empêcher l’arrivée au pouvoir du RN, un parti anti-science et opposé à la recherche, selon eux. Ce que Jospin avait appelé « le théâtre antifasciste » s'offre une nouvelle saison. Ce 26 juin, le syndicat de droite UNI publie un document signé des directrices de l’UFR Droit Science Po de Nanterre qui appelle les étudiants à faire barrage à l’extrême droite. Un dérapage flagrant parmi d'autres.
Nantes, Strasbourg, Saint-Étienne : les universités se mobilisent
Le 25 juin, l’Assemblée générale des personnels et étudiants de Nantes Université affirmait l’incompatibilité de « nombreuses mesures » du programme du Rassemblement national « avec les missions de l’université et du service public en général » et saluait la « volonté de résistance » annoncée par les cadres de l’Éducation nationale et les conservateurs des bibliothèques. Elle appelait les personnels « à échanger sur les dangers de la situation politique dans leurs collectifs de travail et à se mobiliser partout ». On peut donc s’attendre à de nombreuses prises de position politiques de la part des professeurs face à leurs élèves, avec la bénédiction des syndicats ayant pris part à l’Assemblée générale : SUD Éducation, Solidaires, la CGT FERC Sup, FO, FSU Loire-Atlantique et, enfin, la CFDT, soit un panel aux couleurs politiques variées.
Cette prise de position n’est pas isolée. Le congrès de l’université de Strasbourg s’oppose « à la mise en danger des valeurs de l’université, héritière de l’humanisme » et annoncé que ses membres défendraient « ces valeurs avec leurs bulletins de vote le 30 juin et le 7 juillet prochains » dans une motion adoptée par le Congrès, avec 87 voix pour et 3 abstentions. On peut d’ailleurs s’interroger sur le vote des abstentionnistes lors des scrutins. Ce congrès semble craindre les verrous que le Rassemblement national pourrait mettre à la liberté de pensée et d’expression. L’accueil des étudiants et chercheurs étrangers permettrait cette liberté de pensée et serait remis en question par la politique du Rassemblement national.
À Saint-Étienne, des universitaires ont signé une tribune soutenant le Nouveau Front populaire. Pour Pascal Bonnard, enseignant-chercheur à l’UJM de Saint-Étienne en science politique, invité sur France Bleu, dès que l’extrême droite arrive au pouvoir, « l’université est prise pour cible, tout particulièrement peut-être les sciences humaines et sociales ». Cette analyse est partagée par le syndicat UNSA Éducation, qui mentionne le cas de la Hongrie, où les travaux de recherche portant sur le genre et les femmes ont été interdits. Pour Pascal Bonnard, le savoir diffusé par les sciences sociales est en partie critique et « interroge aussi l’ordre social ». Pourtant, les travaux concernant la domination de l’homme sur la femme, la responsabilité (ou plutôt l’irresponsabilité) des populations en situation de précarité dans l’insécurité ou encore le partage des richesses vont, dans leur immense majorité, dans le même sens, ce qui interroge sur leur dimension « critique ». Pascal Bonnard affirme que les chercheurs ne sont « pas là pour professer une opinion » mais développent « des savoirs critiques qui interrogent le monde social ». Une chose est de le dire, une autre est de le montrer.
L’UNSA Éducation vent debout contre un parti anti-science et anti-recherche
Le syndicat UNSA Éducation s’engage également contre l’extrême droite, qui serait « l’ennemie de l’enseignement supérieur et de la recherche ». Le syndicat pointe la « complète vacuité » du programme RN. Selon lui, les prises de position de ce parti concernant « la pandémie de Covid ou les enjeux écologiques et climatiques » est révélatrice du rapport à la science du RN. L’UNSA passe vite sur les raisons de s’opposer à l’extrême droite et ne parle guère de sujets propres à l’enseignement supérieur que lorsqu’elle parle de préférence nationale.
L’UNSA Éducation rappelle, notamment, que la France a besoin d’étudiants étrangers pour améliorer son soft power et que les mesures du RN dissuadent les étudiants étrangers de venir. Il faudrait, pour s’en convaincre, comparer avec les conditions d’accueil des étudiants proposées par les États-Unis, première destination des étudiants étrangers du monde entier, dans un pays où rien, ou presque, n’est gratuit.
En attendant, ces courageux résistants à l'extrême droite (et à la démocratie) prennent sans états d'âme la rémunération que leur versent les contribuables-électeurs du RN via leurs impôts, L'héroïsme a ses limites.
13 commentaires
Tout ces « étudiants » qui n’ont pas encore travaillés , ils vont dire à ceux qui triment depuis des années pour leur payer leurs études comment voter et pour qui voter ! Le pire du pire c’est qu’ ils ne connaissent encore RIEN de la vie . Quelle outrecuidance .
Ces universitaires ne m’étonnent pas. Je les ai jugés lorsqu’ils tournaient en rond sur les places publiques pour s’opposer à leur ouverture vers le domaine privé. Quel esprit conquérant ! C’était méconnaître toutes les ressources que pouvaient leur apporter le privé, notamment en matériel de recherche. J’en ai déduit qu’ils vivaient en autarcie, sans aucune ouverture vers l’extérieur. Des petits fermés, la recherche entre de bonnes mains . Alors franchir un pas vers le RN, pensez donc . Un mur pour ces petits frileux, peureux, sans ambitions.
On applique la loi,bien que la loi : un fonctionnaire que ne respecte pas le devoir de réserve doit être immédiatement licencié. Peut-être devrait-on rappeler que son salaire est financé par tous les français. Si ces revenus n’étaient pris en charge que par les islamos gochos, il devrait se contenter du moins d’un quart de son salaire !
La Hongrie, ce repoussoir ! Il a bien été mis fin aux formations sur le genre. Il n’y avait que 13 étudiants dans ces formations, répartis entre deux universités dont celle de Soros (la CEU). Et aucune demande de diplômés en genre sur le marché du travail.
Attitude honteuse.
Malaise chez les antifascistes sans qu’ils en aient conscience, antifasciste n’est plus qu’un slogans creux, les fascistes tout comme les nazis étaient antisionistes ces jeunes personnes a l’esprit captivé qui marchent derrière le drapeau palestiniens et n’ont que les pratiques de fascistes pas seulement dans les manifestations partagent bien les mêmes pratiques.
» la liberté de pensée et d’expression en danger » Oui mais laquelle ? Celle de cette minorité agissante qui musèle la liberté du plus grand nombre ? Car c’est bien de cela dont il s’agit pour ces gauchistes.
Pauvres jeunes ignorants manipulés . Vous vivez dans un pays ou vous avez la chance d’étudier , de vous exprimer librement . Combien de jeunes , surtout les filles n’ont pas cette chance dans de nombreux pays , réfléchissez par vous mêmes , observez , informez vous mais ne vous laisser pas influencer . D’ailleurs quel est donc le profil de ceux qui vous bourrent le crâne , des gens laborieux qui ont réussi leurs vies tout seuls , qui ont bien étudié et bossé …..
Le collège de France s’y met aussi
les champions de la ronflette dans les amphi, qui ne supporte pas 40% des électeurs et leurs enfants, mis veulent bien encaisser les aides pour glander, ils ne devraient penser qu’à s’instruire hélas c’est des chèvres ( je m’excuse auprès des chèvres) donc 40% d’impôts de moins sur les subsides de ces universités j’attends ça avec délectation.
Engagé aux côtés de Valéry Hayer (Renaissance) pour les élections européennes, Grégory Allione, le directeur de l’Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers, a utilisé ses canaux internes pour relayer un courrier de propagande à l’entièreté des pompiers de France. Cette action enfreindrait le droit électoral. Certains internautes indiquent même que le compte de campagne pour la liste macroniste pourrait être invalidé.
Grégory Alione. Je méprise ces hauts fonctionnaires payés par les deniers du peuple, qui s’engagent publiquement pour un candidat quel qu’il soit, à une fonction élective. Qu’ils démissionnent avant, il en va de leur honnêteté et de leur crédibilité
Parlons de la tribune de 100 économistes gauche centre mou , qui vivent pour la plupart hors de France. Bien loin des quartiers a forte immigration.
Qui nous invite a voter contre les extrêmes …
On voit le résultat de la gouvernance au centre 3000 milliards de dettes .
Sinon le conseil économique et social, payé par nos impôts, qui nous fait la morale.
Machin inutile qui pond un rapport par an qui finit dans un placard