En France, on est au système terrible du tirage au sort des places à l’université. Par refus de la sélection. Ainsi, un cancre pourra passer devant un élève brillant. Il échouera à la fin de la première année. Gâchant la place de l’élève brillant. Le système le plus injuste qui soit.

Plusieurs pistes pour sortir de ce système ubuesque : les tests de personnalité, l’avis du conseil de classe de terminale et les prérequis. Les syndicats d’étudiants sont contre. 55 réunions se sont tenues avec les principaux acteurs de l’enseignement supérieur. Le premier test pour ce gouvernement Macron.

Ainsi, on laisse 58.000 étudiants en première année de médecine, quand 14 % seulement intègrent la deuxième année. La préparation au concours, réalisé à base de QCM focalisées sur les sciences, ne laisse aucune chance à ceux qui ne sont pas issus d’une filière S. 86 % des élèves perdent leur temps.

En STAPS (Sciences des techniques des activités physiques et sportives), seulement 30 % des élèves passent en deuxième année. La moitié des examens ont trait aux sciences, ce qu’ignorent les étudiants. 70 % perdent leur temps. Seulement 40 % des élèves inscrits en première année de licence passent en deuxième. Un affreux gâchis.

Pour les syndicats étudiants, seule l’option A - l’accès libre à l’université sans avis ni recommandation - est acceptable. L’accès avec avis et recommandation (piste B), l’accès sous condition (piste C) et l’accès sélectif (piste D) sont rejetés en bloc par les syndicats étudiants de type UNEF.

À la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), le président Jimmy Losfeld est sur le schéma B, qui permettrait "une orientation prenant en compte la diversité des parcours et des profils des étudiants pour les accompagner vers l’accès et la réussite". Tous disent qu’ils n’accepteront pas les prérequis et la sélection.

De doux rêveurs s’imaginent que tout le monde peut faire n’importe quelle étude. Ce qui est faux. Depuis deux ans, l’université de Lorraine programme, de son côté, des QCM en biologie et physique avec un autre but : aider ses bacheliers entrant en fac de sciences à se rendre compte du niveau demandé. Pourquoi ne pas généraliser de tels tests ?

Sans surprise, les présidents d’université sont pour l’utilisation de prérequis, ainsi que l’UNSA ou les organisations patronales. "Si tous les membres des groupes considèrent indispensable que ces prérequis soient affichés […] la question est hautement plus sensible lorsque ces prérequis pourraient devenir prescriptifs", rappelle Daniel Filâtre dans son rapport au ministre Frédérique Vidal.

On va voir si le gouvernement Philippe d’Emmanuel Macron arrive à résister aux syndicats étudiants pour la plus grande chance des étudiants.

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06 novembre 2017 à 19:45

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