[Satire à vue] En tout citoyen sommeille un raciste du volume
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Certain usagers de transports en commun tiennent absolument à informer l'ensemble des voyageurs des aléas de leur vie privée. Grâce à leur conversation téléphonique nous prenons connaissance de leur problématique du jour. Le cadeau d'anniversaire de tonton, la grippe de tata, l'échographie de Nana, et puis il y a aussi la voiture chez le garagiste qui... Excédé par cette exhibition bruyante, un héros se lève et demande poliment au ténor du smartphone de revoir ses prestations sonores à la baisse. Le plaignant ignore qu'il est possiblement atteint par un nouveau syndrome : le racisme du volume.
Ce nouveau concept inventé par un militant antiraciste américano-palestinien nous apprend qu'il y a deux sortes de bruit. Le premier émane de petits Blancs et ne présente aucun intérêt. Le second, plus affriolant, plus sympathique, entraîne, hélas, des comportement racistes. Un rodéo moto et voilà les stigmatiseurs du quartier qui montent sur leurs grands chevaux, se plaignent et font, au bout du compte, un tintamarre horripilant aux oreilles des conducteurs d'engins. De toute évidence, leur couleur de peau n'est pas supportée par le voisinage. Là est le cœur de la découverte.
Mariages éruptifs, éclats de voix et tapages divers ne sont que manifestations d'identités que le blanc-bec fermé au « vivre ensemble » rejette. Les élucubrations des diverses figures de l'antiracisme convergent unanimement vers cette évidence : les personnes non blanches doivent bénéficier d'un passe-droit universel qui leur permette tout écart de comportement. Foin de théories fumeuses et autres contorsions fatigantes. La liste des racismes s'allonge et concurrence bientôt l'annuaire des pages jaunes... elles-mêmes plutôt méprisées par celui des pages blanches. La discrimination mérite d'interpeller les autorités concernées. En parlant fort !
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 13/10/2022 à 7:08.
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)
9 commentaires
Je suis arrivé à débloquer mon blocage ! pour dire que la France devient de plus en plus débile. C’est vrai qu’on ne peut plus parler avec personne maintenant ?
Je viens de découvrir que je suis un raciste du volume et non pas quelqu’un de respectueux envers d’ autres et qui évite de leur nuire .
Le parler fort, le bruit est une question d’éducation, de culture, pas de race.
On n’est pas raciste naturellement, on le devient á force….
Le « vivre ensemble », encore une incongruité française à laquelle je me défends d’adhérer.
Le racisme, c’est évaluer différemment les individus en se basant avant tout/uniquement sur leur couleur de peau. C’est ce que fait la gauche en permanence. Personnellement, j’estime plutôt les individus en fonction de leurs competences, leurs valeurs et leur cohérence entre paroles et actes, indépendamment de leur couleur ou leur origine. Romain Gary disait « Je n’ai pas une goutte de sang français, mais c’est la France qui coule dans mes veines. » Mais ça, c’est sûrement parce que je suis un méchant-qui-n’est-pas -de-gauche-donc-forcément-raciste…
La mansuétude à l’égard des gêneurs est incompréhensible, mais les faits sont là. Tout leur est permis. Donc, pourquoi se gêneraient-ils ?
La définition du mot racisme serait à revoir. Elle a été vidée de son « sens » initial. Cela demanderait une chronique
De même, quel sens a le mot « indigène » pour ceux qui se disent indigénistes ?
Je ne le sais pas mais au final je trouve tout cela « indigeste »