Remigration : un sondage donne raison à Zemmour
Ce 25 mars, un sondage réalisé par l’IFOP pour Sud Radio, réalisé les 12 et 13 mars, c’est-à-dire avant la proposition d’Éric Zemmour, affirme que 66 % des Français soutiennent l’expulsion des clandestins et délinquants étrangers. Ils sont 80 % au RN à être d'accord et 84 % chez LR. Ce sondage tombe à pic. Un peu trop, d’ailleurs... « On savait qu’un sondage sur le sujet allait sortir et qu’il nous était favorable », affirme un proche du candidat. Les sondages opèrent ainsi un retour en grâce chez les partisans d’Éric Zemmour. Après avoir propulsé le candidat Reconquête en deuxième position pendant plusieurs semaines, les différents instituts le placent aujourd'hui en troisième ou quatrième position, autour de 10 % des intentions de vote. Du coup, les partisans d’Éric Zemmour sont passés de lobbyistes du sondage à chercheurs émérites d’un vote caché. Une séquence pénible pour les militants qui, lors d’une conversation sur Twitter (Twitter Spaces), au soir du débat Zemmour-Pécresse, ont laissé parler leur découragement, entraînant les cadres du parti à se relayer pour remonter le moral des troupes.
Pour autant, Éric Zemmour ne manque ni de ressources ni de talent pour opérer des percées médiatiques. Ce 21 mars, les animateurs de la chaîne M6 n’en revenaient pas : « J'expulse les délinquants, les criminels, j'expulse les fichés S, j'expulse tous les gens dont on ne veut plus », a-t-il débuté, avant de détailler les moyens dont disposera le ministère de la Remigration, concept bien connu des militants identitaires, qu'il souhaite instaurer : « Le ministère aura des moyens, il aura des charters, on fera des vols collectifs. » Il n’en fallait pas plus pour enflammer la Toile et ses militants, mais aussi l’opposition. Alors qu’au RN, on le jugeait caricatural, alors qu’aux LR, on peinait à se débarrasser de l’étiquette « Grand Remplacement », Zemmour a franchi un palier en utilisant ce terme qui s’adresse avant tout à sa base militante. Sans manquer, au passage, d'adresser un clin d’œil appuyé à Valérie Pécresse et au ministère de l’Immigration qu’avait créé Nicolas Sarkozy en 2007. De quoi renvoyer le Kärcher™ de la candidate au garage !
Mais ce terme choc lui a valu des remontrances dans son propre camp. Ainsi, le cofondateur de Livre noir Erik Tegnér n’a pas manqué de réagir depuis le front ukrainien en dénonçant une « belle connerie ». D’autres, cités anonymement par L’Express, partagent cette opinion : « Au cas où on n'avait pas compris qu'on était déjà fermes sur le sécuritaire », s'agace un artisan de la campagne. « Stratégiquement, ça n'a aucun sens, ajoute un autre. On se recroqueville dans des sujets sur lesquels on a déjà le monopole et on laisse aux autres un boulevard sur des thématiques comme le pouvoir d'achat qui pourraient nous rapporter des électeurs. »
Il faut dire qu’Éric Zemmour prend tout le monde à contre-pied. Tout aurait dû le faire aller vers une forme d’apaisement et de « lissage », le temps des urnes approchant, mais il a décidé de redonner un coup de barre à droite.
Le temps pour lui
La publicité de sa publication a été bien faite. Si les chiffres parlent, les images crient. Ce vendredi, il était en direct sur la chaîne C8 avec Jean-Marc Morandini sur la colline du crack, haut lieu du trafic de stupéfiants situé près de la porte de la Chapelle, dans le nord de Paris. Entre les images de dizaines de toxicomanes, les insultes, les coups et les appels de deux d’entre eux à voter Mélenchon, la publicité pour cet éventuel ministère était faite.
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85 commentaires
Avec un tel score Zemmour est président ! Mais pourquoi faut il que j’en doute ?
Tout simplement à cause d’un seul mot : FRAUDE ! Car nous ne sommes pas naïfs, elle existe en France et elle est bien, très bien même utilisée . Donc je ne fais pas de souci, elle le sera aussi pour cette élection. Alors je croise les doigts pour que nous réussissions à la contrer.