Pour fuir l’immigration, ces Français choisissent l’émigration

Suitcases,In,Airport,Departure,Lounge,,Airplane,In,Background,,Summer,Vacation

Le constat est fait depuis des années. Dans leur majorité, les Français ne se sentent plus chez eux. Ajoutez au fait que 67 % d’entre eux sont inquiets pour leur sécurité et vous obtenez une des raisons de l’émigration. Au 1er janvier 2022, 1.614.772 Français étaient officiellement installés à l’étranger – toutefois, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères estime ce nombre à 2,5 millions, car tous les expatriés ne se signalent pas comme tels. Les raisons sont bien entendu diverses. Au-delà des considérations économiques, ce sont bien des motivations identitaires qui poussent un certain nombre d’expatriés à quitter le territoire national.

Le Portugal, la France d’avant ?

Nombreux sont les Français retraités partis vivre au Portugal pour leurs vieux jours. Plus de 120.000 personnes retraitées sont aujourd’hui résidentes du pays bleu. Dans certains coins de ce territoire ouvert à l’Atlantique, les expatriés semblent retrouver la France de leur enfance. « [Ici] la vie est douce, c’est calme, apaisé, sans agressivité », indique une retraitée française habitante de l’Algarve (région au sud du Portugal) au Monde. D’autres renchérissent et pointent les problèmes qui les ont poussés à partir : « C’est une région [l’Algarve, NDLDR] pour les gens qui en avaient assez. Il y a, en France, une dérive ethnique insupportable », s’indigne un expert-comptable retraité. Enfin, Dominique Pinaud, ingénieur à la retraite de 68 ans, a décidé de vivre au Portugal car dans l’Hexagone règne une « immigration incontrôlée ». Et d’ajouter : « La France est devenue aussi violente que le Brésil. »

Certains Français encore actifs songent aussi sérieusement à suivre le mouvement. Pour Boulevard Voltaire, Christine, femme de ménage installée à Marseille, assure : « Ma vie est en France. Mais face à l’insécurité montante et à l’immigration incontrôlée, je préfère finir mes jours dans un pays où je suis sûre d’être tranquille. » Tentée elle aussi, Myriam, 57 ans, fleuriste dans le Compiégnois, pense aussi à quitter la France pour le sud du Portugal. « J’en ai assez de voir notre pays changer à ce point. Nous ne sommes plus chez nous. » Et de poursuivre : « J’ai des amis qui se sont installés près de Lisbonne pour leur retraite et je n'ai que des bons retours. Ils ont raison, autant vieillir ailleurs pour être tranquille. »

L’Europe de l’Est, nouvel eldorado ?

Si les plus âgés préfèrent le sud de l’Europe, les jeunes actifs expatriés sont de plus en plus nombreux à s’installer dans les pays d’Europe de l’Est. Sur Internet, une multitude de vidéos expliquent en détail les modalités d’expatriation et délivrent de nombreux conseils. Simon Vesperini, vidéaste à plus de 11.000 abonnés invite quiconque voudrait « quitter la décadence » française à le faire. « Pour moi, la qualité de vie en Hongrie est supérieure. Ce que je peux m’acheter en Hongrie, je n’aurais pas pu du tout me l’acheter en France », constate le vidéaste Frédéric Delavier.

Interrogée un après le début de la pandémie de Covid-19, Laetitia, expatriée avec sa famille en Hongrie, répondait aux questions de BV pour évoquer son changement de vie radical. « J’habitais Nîmes - une ville qui a beaucoup changé en quelques années… Désormais, je ne m’inquiète plus pour mes enfants. Âgés de 23 et 20 ans, ils étudient à Budapest, une ville tranquille, où ils sont en sécurité. Ça change ma vie ! »

Julien Tellier
Julien Tellier
Etudiant en Master 2 d'Histoire politique contemporaine, journaliste stagiaire à la rédaction de BV

Vos commentaires

73 commentaires

  1. En effet, j’ai entendu dire qu’au PORTUGAL, il n’y a pas d’aides sociales ou d’assistanat de ce fait, ils n’ont pas de parasites ! …. Le jour où la FRANCE observera cette règle, “les grenouilles seront poilues”.

  2. On comprend sincèrement tous ces gens qui fuient la FRANCE et « en même temps », en quittant leur terre natale, ils facilitent le “grand remplacement” qui ronge gravement notre pays dans tous les sens du terme alors qu’il FAUDRAIT LUTTER contre cette invasion mortifère. Espérons que tous les GAULOIS auront enfin COMPRIS le danger qui nous menace et ne REVOTERONT pas pour celui qui s’applique à DETRUIRE notre pays.

  3. J’en suis aussi. Malgré mon âge, j’espère le pourvoir encore. Démarches en cours.
    Mon fils aîné a franchi le pas; son frère y songe.

    J’entends déjà les discours qui nous qualifieraient de démissionnaires. Ceux qui veulent tenter quelque choses sont mis au ban, au mieux, justiciables pénalement, au pire.

    C’est encore trop tôt.

    Peut-être me faudra-t-il attendre pour mieux revenir, le cas échéant, ou pas du tout. Qu’on ne vienne pas me traiter de lâche toutefois.
    Les lâches sont ceux qui sont aux gouvernes de ce pays à la dérive. Pour notre plus grand malheur.

  4. J’ai quitté la France en octobre 1969 pour m’installer en Suisse, écoeuré par Mai-68. Mes enfants ont fait leurs études en Suisse et aux USA.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois