[POINT DE VUE] L’Algérie et la France : la repentance n’est pas une politique
![macron tebboune macron tebboune](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/04/IL20240410041423-macron-tebboune-2-929x522.png)
Le 1er novembre, Emmanuel Macron, dans un communiqué, a reconnu que le dirigeant du Front de libération nationale (FLN) Larbi Ben M’Hidi a été assassiné par les militaires français durant la guerre d'Algérie. Ben M’Hidi dirigeait, pour le FLN, la zone autonome d’Alger et les hommes qui ont ensanglanté la ville, en 1956, par des attentats aveugles au Milk-Bar, à La Cafétéria, à l’Otomatic, et avait ordonné d’abattre tous les Européens âgés de 21 à 56 ans.
Rien sur ce soixante-dixième anniversaire du 1er novembre 1954, que l’on appelle la « Toussaint rouge », et sur les massacres et assassinats d’innocents de toutes confessions perpétrés ce jour-là.
Rien sur tout ce qui suivit ce jour funeste.
Rien sur les militaires français morts en combattant. Morts pour la France.
Rien sur les massacres de civils.
Rien sur les enlèvements, disparitions, assassinats des harkis ou des pieds-noirs après les accords d’Évian.
Le 16 novembre, l’écrivain Boualem Sansal, Algérien d’origine, arrive à Alger. Sa famille et ses proches perdent le contact avec lui. On apprendra, plus tard, qu’il a été arrêté par les autorités algériennes qui ne semblent pas apprécier ses écrits. Il est détenu depuis, sans contact avec l’extérieur, privé de ses droits élémentaires à pouvoir assurer sa défense.
Boualem Sansal est français depuis quelques mois par décision du président de la République. On a attendu la réaction de l’Élysée en réponse à cette arrestation arbitraire et à la violation des droits de ce citoyen français. M. Macron, sur les réseaux sociaux, a déclaré qu’il était « préoccupé » ! Lui qui entretient, depuis avant même son élection, une relation particulière avec l’Algérie par des déclarations aussi infondées que malvenues, se devait de réagir face au pouvoir algérien à propos du sort réservé à un écrivain français. On était en droit d’attendre des mesures fortes avec l’arrêt des transferts de fonds entre les deux pays, la suspension de la délivrance de visas et bien d’autres encore. Rien de tout cela, simple « préoccupation ».
Le 19 novembre, trois jours après cette arrestation arbitraire, sur ordre du président de la République, l’ambassadeur de France en Algérie s’est rendu au carré des martyrs du cimetière d’El Alia pour y déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Lardi Ben M’Hidi.
C’est la politique de la repentance qui continue avec l’Algérie sans que l’on ait pu en voir le moindre bénéfice. Si notre compatriote et écrivain de talent Boualem Sansal compte sur le Président Macron qui l’a fait Français pour sortir des griffes du pouvoir algérien, il risque d’être déçu ou d’attendre longtemps que sa situation ne devienne autre chose qu’une simple « préoccupation ».
La repentance ne constitue pas une politique. On ne refait pas l’Histoire et celle qui s’écrit aujourd’hui risque d’être moins glorieuse que celle d’hier.
![Picture of Jean-Louis Esperce](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/09/capture-decran-2024-09-13-a-134729-300x300.png)
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
24 commentaires
On essaie de nous faire croire que si Macron ne bouge pas, ce serait parce qu’il y aurait des négociations secrètes avec le Pouvoir algérien. Grotesque ! En fait si Macron ne bouge pas c’est parce qu’il a la trouille du Pouvoir algérien qui le méprise profondément.
C’est pour cette raison que la FRANCE est en déliquescence , nos politicards véreux sont des pleutres , coutumiers de la forfaiture et de la perfidie . Quand a l’Algérie je m’abstiendrais de commentaire ; où alors un tout p’tit ; l’Algérie n’est que l’ombre d’elle même . Vous pouvez toujours mettre un âne dans une écurie ,vous n’en ferez jamais un cheval de course .
Ben M’hidi n’a pas Été assassiné, il a été exécuté. Cet ignoble individu a fomenté des attentats dans lesquels des femmes et des enfants ont été tués, voire atrocement mutilés.
Le commandant Aussarres ne fit que son devoir.
Nos dirigeants sont des poltrons vis à vis de l’Algérie, mais celui qui bat le pompon c’est notre jupiter
Depuis l’indépendance de l’Algérie, tous nos dirigeants ont adopté cette posture de repentance suicidaire.
Aucun courage, aucune vision!
L’Algérie doit être considérée comme tout autre pays, et les discussions doivent êtres franches et même rudes si besoin.
N’oublions pas que tous leurs dirigeants ont toujours professé une haine de la France (rappellez vous les propos de Boumedienne..).
C’est la France qui a construit l’Algérie nouvelle, et a laissé un pays moderne et en ordre de marche en 1962. Les dirigeants algériens doivent en nourrir un complexe et un ressentiment, eux qui n’ont pas vraiment fait fructifier ce qu’ils ont reçu.
Ben Bella était francophile, sous surveillance du FLN. C’est Boumedienne qui a finalisé son orientation marxiste, peut-être en fonction de l’épaisseur du manteau de roubles obligeamment reçu.
Baisser son pantalon n’a rien d’élégant …mais que pouvons nous attendre d’autre