[Point de vue] Hijab day ou hijab everyday

Tous les 1^er février, depuis 2013, de nombreux pays fêtent la Journée internationale du hijab, ce voile islamique que certains considèrent comme un simple choix vestimentaire.

On se souvient du Président Macron, lors de la dernière campagne présidentielle, demandant à une femme portant le hijab si elle était féministe. Il repartait alors conquérant, satisfait de la réponse affirmative qu’il venait d’entendre et qui le démarquait de sa concurrente Marine Le Pen.

Il avait sans doute oublié que plusieurs femmes iraniennes sont emprisonnées, car condamnées à plus de cent années de détention parce qu’elles osèrent, un jour, retirer leur voile, qu’elles considèrent comme un objet d’asservissement de la femme.

La France éclairée doit se souvenir et dénoncer ceux qui se compromettent par opportunisme idéologique. Rappelons-nous ce groupe d’étudiants de Sciences Po qui avait voulu organiser, en 2016, cette même journée, celle qui ordonne aux femmes de se dérober au regard des hommes.

On ne doit pas non plus oublier la tentative du Conseil de l’Europe de célébrer « la liberté dans le hijab ». Heureusement, plusieurs opposants n’avaient pas cédé à cette tentation du pire. Le Conseil de l’Europe avait dû renoncer.

Certains politiciens français, assez mollement, leur hypocrisie à peine voilée, avaient, en 2010, interdit toute dissimulation du visage dans l’espace public. Nous avons donc échappé de justesse au niqab et à la burqa, sans avoir le courage de nommer le port du voile. Au fond, il ne s’agit pas d’un problème juridique mais profondément civilisationnel. Les maniaques du multiculturalisme n’écoutent même plus les voix de celles qui paraissent les plus légitimes à s’opposer. Comme celle de Masih Alinejad, Iranienne exilée à New York car contrainte de quitter son pays en 2009 et qui avait lancé le mouvement « My Stealthy Freedom » en 2014 pour dénoncer le port forcé du hijab en Iran. Dans le même temps, le Canada de Trudeau autorisait pourtant les policières musulmanes à le porter.

En réalité, le problème devrait se poser très simplement. La question n’est pas de savoir si certaines femmes portent le hijab volontairement et vivent ainsi leur féminisme. La véritable interrogation est de savoir si le hijab n’est pas également un moyen de soumission de la femme.

Selon le féminisme moderne, la femme a la possibilité de disposer pleinement de son corps. Ainsi, cette doctrine devrait conduire au droit de porter le hijab comme au droit de ne pas le porter. Or, on sait parfaitement que de nombreuses femmes vivent sous la contrainte de ce vêtement qu’elles rêvent d’ôter définitivement. Le hijab est un moyen visible de propagande islamique, puisque le développement de tous ces codes vestimentaires est né de la révolution islamique de 1979.

Certains décideurs occidentaux, emprunts d’une lâcheté inique, devraient donc être jugés ennemis des libertés fondamentales.

Nous vivons alors les prémices d’un conflit civilisationnel. Le collectif Némésis a rappelé hier, courageusement : « Nous ne nous rendons pas compte de la chance que nous avons de vivre dans la civilisation européenne, jusqu’au moment où nous la perdrons. »

Il suffit, en effet, d’arpenter les transports en commun parisiens pour s’apercevoir qu’en France, si on ne fête pas officiellement le « hijab day », on subit pleinement le « hijab everyday ».

«Nous ne nous rendons pas compte de la chance que nous avons de vivre dans la civilisation européenne, jusqu’au moment ou nous la perdrons.

N’attendons donc plus pour la défendre. » #NoHijabDay pic.twitter.com/UT3Oya4y94

— Collectif Némésis (@NemesisNemesi75) January 29, 2023

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