[POINT DE VUE] Élection de Trump : victoire du fascisme… ou du bon sens ?
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Il faisait un temps bien agréable, ce mercredi matin. Un temps doux et clair, parfait pour se délecter d’un grand bol de larmes de gauchistes au petit déjeuner. Sur le service public, grassement payé par vos impôts, ou dans la presse écrite (grassement subventionnée, elle aussi, toujours par vos impôts), les commentateurs avaient, selon la célèbre expression consacrée, la gueule de bois. On disait que Kamala Harris était la pire adversaire possible contre Donald Trump : elle vient de prendre une gifle magistrale, puisque les républicains ont remporté l’élection présidentielle, mais aussi, à une confortable majorité, les deux chambres du Parlement américain. Un grand chelem.
Depuis des mois, on répétait dans tous les grands médias français que Kamala Harris était la candidate de la raison, celle qui défendrait une Amérique généreuse et tolérante contre la menace populiste. On a même vu, sur LCI, une dame pleine de science expliquant que Trump avait, paradoxalement, prouvé sa couardise lors de l’attentat dont il a été victime. On était à deux doigts de découvrir qu’il avait raté l’examen d’entrée aux Beaux-Arts de Vienne. C’était Hitler sans la moustache. C’était la bête immonde. Et voilà qu’il a gagné.
Fermeture des frontières et lutte contre les délires wokistes
Alors, est-ce vraiment la victoire du pire ? Certes, Donald Trump est vulgaire, outrancier, simpliste, imprévisible, mal élevé. Il donne l’impression d’être idiot et de n’avoir aucune décence. Mais on est en Amérique, pas en France - et puis, un pays dont le Président donne des fêtes de la musique dignes de Sardanapale et s’englue dans des scandales qui visent son entourage (pour ceux qui avaient oublié, l'affaire Benalla) a-t-il vraiment des leçons de maintien à donner au monde ? Et puis, si l’on regarde son bilan (après tout, c’est peut-être le plus important), il est l’un des seuls présidents à ne pas avoir déclenché de guerre pendant son mandat. Quant à son programme, il prévoit la lutte contre les délires wokistes, la fermeture des frontières, l’expulsion des migrants illégaux, un libéralisme économique sans idéologisme borné ainsi que la fin de la guerre en Ukraine. Peut-être ce dernier point est-il un peu ambitieux… mais, aux yeux d’un citoyen de bon sens, il n’y a, dans ce programme, rien de fasciste. Il n’y a que du bon sens. C’est peut-être ce qu’ont vu ses électeurs, qui ne sont pas les « ordures » fustigées par Joe Biden dans la dernière ligne droite de la campagne, mais simplement des gens qui demandent qu’on les respecte, qu’on les laisse vivre, qu’on laisse leurs enfants en paix et qu’on arrête de les insulter à tout propos. Ça ne vous rappelle rien ?
En France, on s’américanise à grande vitesse, faute de se souvenir d’une culture pourtant millénaire et fascinante. C’est ce que montre, magistralement, Jérôme Fourquet dans son dernier ouvrage, Métamorphoses françaises (Seuil). On célèbre Halloween, on considère le passage chez Mickey, à Disneyland, comme un nouveau Saint-Jacques de Compostelle et on inscrit l’avortement dans la Constitution comme si l’abrogation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême des États-Unis pouvait avoir la moindre conséquence dans notre pays. On se passionne donc logiquement pour la campagne présidentielle. Mais on le fait avec les règles de la caste politico-médiatique française, c’est-à-dire avec un insupportable ton professoral, un parti pris qui ne cherche même pas à se dissimuler, et en renvoyant tout avis divergent à la poubelle des idées, sous l’étiquette « fasciste » ou « populiste » (c’est tout un, dans l’esprit de ces sachants qui ne savent rien).
Bref, regardons ce qui est dit et comparons-le à ce que Trump va faire. On n’a probablement pas fini d’être étonné.
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24 commentaires
Arnaud, analyse objective. Ce qui déplait foncièrement à la bien-pensance. Accordons aux démocrates US le respect d’un vote démocratique, ce qui paraît à ce jour. Un vote sans appel à des magouilles si bien organisées par l’équipe macronienne. Trump élu, nous découvrons les leaders français aux abois. Ils ont peur, ils se planquent derrière chaque relief, le pire est attendu. Ils affichent ainsi toute leur faiblesse ainsi reconnue. Un pays fort ne craint rien. Et Macron à rouler des mécaniques, vous allez voir ce que vous allez voir… Cause toujours p’tit père. Pendant que les USA produisent 10 articles, nous en produisons péniblement 7 (50 heures pour 35). Au lieu de s’amuser avec ses histoires de gamin, de légumes et de viande, il serait plus inspiré de nous parler travail, compétitivité, productivité, industrialisation. Il prétend faire de la France une place forte ? Il l’a déconstruite pendant 7 ans.
» victoire du fascisme… ou du bon sens ? »
J’ai l’impression que pour la sphère médiatico politique ces deux termes sont synonymes.
Quand je lis que Donald c’est « Hitler » je me demande ce que pensent de cela les gens qui ont souffert du nazisme, en lisant les propos de gens qui n’ont pas idée de ce que fut le nazisme.