«Pas de place pour la haine» : la surenchère de l’UE contre « l’islamophobie » 

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« L’Europe fait face à une augmentation alarmante des discours et crimes de haine, et il apparaît clairement que les communautés juives et musulmanes sont particulièrement touchées. » Alors que depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas contre Israël, l’Europe fait face à une hausse sans précédent des actes antisémites sur son sol, la Commission européenne saisit ce prétexte pour améliorer sa lutte contre la haine des Juifs et... contre la haine anti-musulmans. Le parallèle ne manque pas d’interroger. En effet, comme le souligne à juste titre Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS et auteur d’une enquête sur l’entrisme frériste en Europe, « l’explosion des actes antisémites n’a aucune commune mesure avec celle des autres haines ». À croire que la Commission européenne instrumentalise l’antisémitisme galopant pour justifier, en parallèle, un approfondissement de sa lutte contre la haine contre les musulmans, aussi appelée « islamophobie » dans certaines communications de l’Union européenne.

Entrisme frériste

Ainsi, parmi les annonces faites, ce 6 décembre, par Bruxelles pour « lutter contre la haine », notons que la christianophobie n’est jamais mentionnée. Outre une « protection renforcée » des lieux de culte, notamment ceux de la communauté juive, et une lutte accrue contre les menaces en ligne, la Commission européenne prévoit d’assigner aux coordinateurs en matière de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-musulmane un « rôle de représentant doté d’un mandat spécifique pour approfondir la coordination, notamment au moyen de projets spécifiques financés par l’UE ». Cette promotion, anecdotique en apparence, s’inscrit en réalité dans une politique de long cours menée par les institutions européennes contre l’islamophobie, concept victimaire utilisé par les Frères musulmans.

Tout d’abord, le rôle même de coordinateur de la lutte contre la haine anti-musulmans, dont les compétences seront donc bientôt élargies, n’a jamais véritablement été justifié depuis sa création en 2015. En novembre dernier, Florence Bergeaud-Blackler interroge la Commission européenne sur la nécessité légale, les objectifs et les moyens de cette fonction. Elle n’obtiendra aucune réponse. Nommée en février 2023, après dix-huit mois de vacance au poste, la Française Marion Lalisse est régulièrement critiquée pour ses prises de position. En juillet, le député européen du Rassemblement national Jean-Paul Garraud dénonce ainsi son « positionnement ambigu » vis-à-vis de l’entrisme des Frères musulmans au sein de l’UE. Selon l’élu, « >Marion Lalisse refuse de condamner cette organisation islamiste ».

À ce poste controversé de coordinateur de la lutte contre la haine anti-musulmans s’ajoute une myriade de projets « contre l’islamophobie » soutenus et souvent financés par Bruxelles. Depuis 2022, la Commission européenne finance ainsi une campagne contre l’islamophobie à hauteur de 100.000 euros. L’année précédente, l’UE mettait sur pied le projet MAGIC pour lutter contre « l’islamophobie genrée » dans les médias. Un projet qui, pour rappel, accusait la France « d’institutionnaliser l’islamophobie » de façon « particulièrement grave ». Et la liste de ces initiatives est longue. Forum de la jeunesse contre l’islamophobie, outils de théâtre pour la prévention de l’islamophobie, campagne de promotion du hijab… La lutte contre une prétendue islamophobie en Europe est devenue une spécialité des institutions européennes. En portant de tels de projets, l’UE fait le jeu des organisations prosélytes telles que les Frères musulmans qui s’appuient sur une stratégie victimaire pour infiltrer nos institutions.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

39 commentaires

  1. La FRANCE doit sortir de cette Europe moribonde et éjecter tous les islamistes ASSASSINS ….
    Il ne s’agit pas d’islamophobie mais de survie !!!!!

  2. L’UE est islamo-gauchiste , infiltrée par les Frères musulmans . J’en tiens pour preuve les nombreuses allusions au port du hidjab . Que ces fonctionnaires de Bruxelles s’occupent des Européens et de leurs problèmes . La religion n’est pas dans leurs compétences . L’UE se doiit d’être laïque >!

  3. Antisémitisme islamophobie mais jamais de christianophobie dénoncé comme par hasard par tous ces mafieux corrompus menteurs professionnels escrocs de grands chemins
    Voilà la malhonnêteté avérée de ces véreux

  4. LA vraie question n’est pas « quelle religion est plus ou moins mise en avant par rapport aux autres ? … MAIS bien : « comment s’appelle une organisation politique qui dirige des pays sans avoir été élue par ces différents peuples qui sont censés « être des démocraties » ? …

    Ces coucous poli-tocards se croient dans « Hunger games » ! … Et « ça » va mal finir …

  5. « la christianophobie n’est jamais mentionnée ». Et pourtant, nombre de chrétiens sont sémites.
    Certes ce sont les palestiniens qui ont la plus grande majorité de leur populations d’origine sémite (dans leurs gènes et non comme religion, le sémitisme n’est pas une religion).
    De même que la majorité des juifs ne sont pas non plus sémites!
    De fait, si « l’Europe fait face à une hausse sans précédent des actes antisémites sur son sol, la Commission européenne saisit ce prétexte pour améliorer sa lutte contre la haine des juifs et… contre la haine anti-musulmans. », on peut dire que les musulmans sont souvent d’origine sémite. mais ce que dit la Commission Européenne est idiot, dans sont amalgame entre origine génétique et religions!

  6. « améliorer sa lutte contre la haine des juifs et… contre la haine anti-musulmans. Le parallèle ne manque pas d’interroger ». Ce n’est pas un parallèle, c’est le bon vieil amalgame qui a été l’épine dorsale des régimes communistes derrière le rideau de fer. Le retour du stalinisme tombe de plus en plus le masque.

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