Nicolas Sarkozy exclu de la Légion d’honneur

N. Sarkozy est le deuxième chef de l'État à être exclu de l'ordre, le premier ayant été le maréchal Pétain.
Brève 1

Un arrêté publié ce dimanche 15 juin au Journal officiel de la République française nous apprend que Nicolas Sarkozy a été exclu des ordres nationaux de la Légion d'honneur et du Mérite et ce après sa condamnation définitive à trois ans de prison, dont un an ferme, sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence, dans l’affaire dite « Paul Bismuth ».

Cet arrêté, pris par le général François Lecointre, grand chancelier de la Légion d'honneur, stipule : « Par arrêté du grand chancelier de la Légion d’honneur en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet au 17 mai 2023, l’exclusion de droit de l’ordre national de la Légion d’honneur de M. Nicolas SARKÖZY de NAGY BOCSA, né le 28 janvier 1955 à Paris. Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des droits et prérogatives attachés à la qualité de membre de la Légion d’honneur ainsi que l’interdiction de porter les insignes de toute décoration française ou étrangère ressortissant à la grande chancellerie de la Légion d’honneur. »

En effet, comme l'avait annoncé en mars dernier le général Lecointre, cette exclusion était « de droit », conformément à l'article R91 du Code de la Légion d’honneur, de la médaille militaire et de l’ordre national du Mérite qui précise que « sont exclues de l'ordre : 1° Les personnes condamnées pour crime ; 2° Celles condamnées à une peine d'emprisonnement sans sursis égale ou supérieure à un an. »

Emmanuel Macron, grand maître des ordres nationaux, s'était refusé à exclure son successeur des ordres nationaux : « Je pense que c’est très important que les anciens présidents soient respectés », avait-il déclaré en avril dernier, considérant « que ce ne serait pas une bonne décision ».

Depuis la création de la Légion d'honneur par Napoléon Bonaparte en 1802, Nicolas Sarkozy est le deuxième chef de l'État à être exclu de l'ordre, le premier ayant été le maréchal Pétain en 1945.

Vos commentaires

123 commentaires

  1. Ben voyons, « ils » préfèrent la donner  » à des sans dents » pourvus qu’ils votent dans le sens des moutons et autruches quelconques…
    La France, sans les 20% « de politiques » qui font la pluie et le beau temps dans les hémicycles, serait redevenue ce qu’elle fut….

  2. Cette distinction a tellement été distribuée même à des étrangers a perdu sa valeur originale. Monsieur Sarkozy est peut-être sorti des « clous » mais l’acharnement des juges contre lui est indecent. Ses prédécesseurs sont passés entre les gouttes ?

  3. Ils vont aussi se décider à exclure le plus grand bandit et plus escroc des cent dernières années en la personne de Mitterand ? Mais non puisqu’il n’a jamais été condamné …

  4. Tout à fait d’accord avec cette décision. Pour régler ses comptes avec Khadafi, c’est à dire l’empêcher de dévoiler certaines vérités, il l’a mis hors d’état de nuire, transformant ainsi la Lybie en un pays incontrôlable devenant une passerelle migratoire vers l’Europe. Nous en payons le prix maintenant. De plus, il a été le véritable fossoyeur de la Police en diminuant drastiquement ses effectifs et en plaçant à sa tête ses amis peu recommandables qui allaient à leur tour avoir des problèmes avec la Justice (ex : Claude Guéant entre autres). La liste des reproches qu’on pourrait formuler à son encontre n’est ici pas exhaustive, loin de là…

  5. Ce que Macron ne comprend pas puisqu’il ne s’y conforme pas lui-même , c’est que les présidents de la République doivent respecter les Français. Lui par sa connivence européiste destructrice de notre souveraineté, comme Sarkozy avec le référendum anti Maastricht de 2005 ou la destruction de Lybie pour créer un boulevard à l’émigration africaine vers l’Europe nous trahissent

  6. Il est vrai que c’est ce que prévoit la loi. Sur ce point, il n’y a rien à redire. Nous espérons simplement que tous les aigrefins et autres escrocs de haut vol qui se pavanent avec l’eau chaude ou l’eau froide à la boutonnière se voient aussi privés de ces hochets de la République.

  7. On ne va tout de même pas pleurer sur le sort de cet individu qui a TRAHI les français…Au profit de qui ? Au moins lui n’avait pas caché son origine comme ceux qui lui succédèrent, et firent pire, au service des mêmes !…et les Sages veillent toujours au grain, avec leurs pions bien huilés, qui obéissent, et ensuite doivent assumer la mission pour laquelle on les sacrifie !

  8. En dehors de toutes considérations politiques, le vrai scandale est celui des écoutes entre un client et son avocat, ainsi qu’une condamnation sur une esquisse d’intention, et non sur un fait réel.
    Cette pseudo justice voulait se payer Sarkozy, et elle l’a fait en bafouant toutes les règles de la déontologie. Le vrai scandale est là.

    • Tant que les Français ne voudront pas exiger que tous ces magistrats idéologisés rendent des comptes, puisqu’ils « rendent la justice au nom du peuple français », ces choses-là se perpétueront ad nauseam.

    • Faut! La justice prévoit que si il y a suspicion de corruption entre un avocat et son client, les écoutes sont autorisées.De plus, si il ny’a eu que l’intention de corrompre, la faute est constituée.

  9. Il y a beaucoup d’hommes politiques qui devraient déchus de la nationalité française car traîtres à la patrie en soutenant ouvertement les islamistes !

  10. Outre qu’il a entamé la décrédibilidation de la fonction présidentielle par ses affaires de coeur, cet homme n’a rien fait de ce qu’il avait promis. Pire, il a violé le suffrage populaire (référendum de 2005) en faisant adopter le traité de Lisbonne pour contourner la volonté du peuple. Honte sur lui.

    • En détruisant le régime de Kadafi qui tenait les frontières, Sarkozy a permis l’invasion migratoire de l’Afrique par la méditerranée. Alors traître à la France, pourquoi pas ?

      • Oui.
        On n’a d’ailleurs toujours pas compris pourquoi il avait voulu éliminer Khadafi. Est-ce que ceci explique l’acharnement des juges dans l’affaire du financement de la campagne présidentielle ?

  11. L’état de droit est simplement la dictature des juges et le déni total de la démocratie. La jurisprudence remplace les lois. Sans recours, en plus.

    • En fait, c’est la Constitution qui permet cette dictature des juges, dans la mesure où rien n’est prévu pour les censurer, qu’il s’agisse des juridictions judiciaire, administrative ou constitutionnelle.

    • Il ne reste qu’à nous, électeurs, de mettre en place une assemblée nationale qui fera le ménage, puisque tel est son pouvoir.

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