Nicolas Dupont-Aignan : « Jean Castex semble heureux d’embêter les Français avec des mesures vexatoires »

Nicolas-Dupont-Aignan

Au lendemain d'un Conseil de défense, le Premier ministre Jean Castex, accompagné de quatre ministres, a pris la parole, le jeudi 4 février, pour faire le point sur la situation sanitaire et la stratégie gouvernementale.

Réaction de Nicolas Dupont-Aignan au micro de Boulevard Voltaire.

 

Jean Castex, Gérald Darmanin et Olivier Véran se sont exprimés à 18 heures devant les Français pour faire une mise au point sur la stratégie de l’État dans la lutte contre le Covid. Au programme quelques petites annonces, notamment le bilan du ministère de l’Intérieur concernant le suivi des fraudeurs et une mise au point sur la campagne de vaccination. Cette conférence de presse vous a-t-elle rassuré ?

 

Le gouvernement n’a plus beaucoup de crédibilité compte tenu du fait qu’il a été totalement désavoué par le président de la République. Il est tout de même curieux qu’un gouvernement aille à la télévision pour être fier de donner des contraventions aux Français désobéissant à des ordres idiots. Lorsqu’on sait l’effet contre-productif du couvre-feu à 18 heures qui entasse les gens dans les métros, qui stresse toute la population, qui fait des embouteillages et que la police et la gendarmerie sont obligées de verbaliser les Français qui arrivent 15 min en retard chez eux, on se demande si on ne vit pas dans un pays de fou.

Il y a des trafiquants de drogue, des soirées clandestines, des horreurs se passent tous les jours dans nos banlieues et la police et la gendarmerie n’ont pas le temps d’y aller parce qu’ils doivent contrôler les Français qui vont arriver à 18h30 chez eux après une dure journée de travail.

J’ai l’impression que le Premier ministre mesure son activité aux dispositions vexatoires qu’il apporte aux Français. Plus il embête les Français, plus il est heureux. L’enjeu est de savoir si ces mesures sont utiles contre le virus. Or, elles ne le sont pas.

 

 

Comment expliquer que la France ne soit pas en mesure de proposer un vaccin fiable ?

Où la France a-t-elle pêché ?

 

L’administration et le gouvernement ont refusé de mettre l’argent sur la table, de raccourcir les circuits de décision, de trancher et de gouverner nationalement. Cette affaire révèle à quel point l’Union européenne est un gouffre de bureaucratie, d’inefficacité et d’incompétence. Le président de la République a tout délégué à l’Union européenne. Les pays forts et libres sont l’Angleterre, la Russie et les États-Unis. Tout le reste est de la littérature. Or, la France avait tout pour faire des choses bien.

 

 

Vous êtes-vous fait vacciner contre le Covid ?

 

Non, je ne me ferai pas vacciner par ce vaccin ARN dont on ne connaît rien. Je pense qu’on doit se faire vacciner quand la balance bénéfice-risque est plus importante que la balance risque-bénéfice. Or, j’estime que si on est en bonne santé et si on prend des mesures de précaution, on peut éviter un vaccin dont on ne sait pas s’il empêche la transmission. D’après le professeur Fischer qui est un homme très honnête, on ne sait pas si le vaccin protège plus de trois mois. On ne sait pas non plus s’il va protéger des variants. À titre personnel, j’ai le sentiment qu’il y a beaucoup de manipulations sur ce vaccin. Maintenant, si cela rassure les Français de se faire vacciner, on ne va pas leur interdire. Si on avait mis 10 % de toutes les sommes que nous avons engagées dans la vaccination sur les traitements qui permettent de soigner et d’éviter les formes graves, je pense que cela aurait été positif. Peut-être que pour certaines tranches d’âge ou de comorbidité, un vaccin peut être utile. Je ne suis pas là pour bloquer, mais je trouve que nous avons mis tous les œufs dans le même panier. J’aurais eu une stratégie beaucoup plus diverse. On vaincra la Covid par une stratégie diverse, de bons comportements, de rigueur et de contrôles des frontières. Il faut vivre avec le virus et parallèlement avoir les soins, les lits d’hospitalisation et toute une palette de solutions.

 

 

 

En Italie, certaines régions ont rouvert les restaurants, les bars et ont repris une vie sociale et culturelle. Pensez-vous que la France devrait emboîter le pas ?

 

Oui, bien sûr. Peut-être pas les bars, mais je pense que les restaurants et les remontées mécaniques pourraient rouvrir. Il faut que la France rouvre et vive. Cela n’interdit pas d’être prudent et de prendre des mesures.

Aujourd’hui, il y a deux discours. Il y a le discours de la peur, de l’enfermement et de la vaccination, les trois vont ensemble. L’autre discours me paraît aussi dangereux. Ce dernier nie l’épidémie. Entre les deux, il y a un juste milieu qui pour moi est de rassurer les Français et de les protéger, je pense notamment aux masques FFP2 qui devraient être distribués comme en Allemagne aux personnes âgées, aux soins et aux lits d’hôpitaux. Il faut protéger les Français et relancer l’économie sinon les Français vont mourir de faim ou mourir de cancers qui ne sont pas dépistés.

 

Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan
Homme politique - Président de Debout La France

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