Merci pour ce moment

Une fois l’état de sidération passé à la vue du fils naturel de Normal Ier paradant monarchiquement plus de quatre minutes devant une foule de gogos à T-shirt pastel, il serait enfin de bon ton d’adresser nos plus vifs remerciements à tous les protagonistes de ce coup de maître.

Merci à François Fillon, qui restera dans l’Histoire pour avoir perdu cette élection imperdable, oubliant qu’un chevalier blanc n’est pas censé salarier femmes et enfants aux frais du contribuable.

Merci au cabinet noir de l’Élysée qui n’existe pas (comme les comptes offshore de Cahuzac) pour la qualité de ses dossiers et sa gestion du tempo avec maestria.

Merci aux magistrats français, laquais des précédents, pour leur célérité et leur impartialité dans le traitement de deux justiciables de droite, candidats à l’élection suprême.

Merci aux médias subventionnés pour ce traitement dépassionné des candidatures, qui fut un exemple d’objectivité nord-coréenne à enseigner dans toutes les bonnes écoles de journalisme.

Merci à la droite dite parlementaire génétiquement juppéisée et bientôt macronisée, pour qui son échec est avant tout imputable à Sens commun, si bien qu’à 20 h 02, au soir du 1er tour, les législatives étaient d’ores et déjà perdues.

Merci à Marine Le Pen pour sa brillante prestation au débat, maîtrisant à la perfection ses dossiers, avec pour conséquence un courant patriote qui va mettre une décennie à s’en relever.

Merci, surtout, au guignol à scooter qui a ridiculisé la France pendant cinq ans, estimant qu’elle est en meilleur état qu’en 2012, poussant l’abnégation jusqu’à vouloir conseiller et épauler son successeur pour le mandat à venir.

Merci à notre fringuant nouveau Président, pour qui la colonisation est un crime contre l’humanité à ajouter à une culture française qui n’existe pas, le tout au nom du sacro-saint vivre ensemble de celles et ceux qui veulent faire France, en novlangue dans le texte.


Enfin, un grand merci à la majorité des électeurs, imbibée de télévision 3 h 46 par jour, qui vote comme on va au supermarché, le Caddie® en moins, et n'a pas encore découvert Boulevard Voltaire.

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