Marseille fête sa Journée contre l’homophobie avec parent 1 et parent 2

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C'est peut-être pour célébrer la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie qui a eu lieu le 17 mai que la mairie des 6e et du 8e arrondissements de Marseille a décidé de rendre son administration plus inclusive. Désormais, les termes de « parent 1 » et « parent 2 » remplaceront ceux de « père et mère » dans les documents administratifs comme les actes de mariage.

De plus, 300 officiers d’état civil ont été formés à l’accueil des personnes LGBT+ pour « un meilleur accueil des personnes, quelles que soient leur orientation sexuelle et leur identité de genre ». Sophie Roques, adjointe au maire de Marseille en charge de l’état civil, s’en explique sur la page Facebook de Printemps marseillais : « Pour les questions d’identité de genre, on sent qu’il y a beaucoup de choses à faire, à déconstruire. » Pour marquer la fierté de sa réussite, la mairie a été jusqu'à poster un article sur le sujet sur le site officiel de la ville : c’est « permettre une meilleure inclusion pour le respect des personnes LGBT+ ».

Cette actualité n’est autre qu’une victoire parmi d’autres pour les lobbies LGBT. Le débat sur les formules d’état civil ou scolaires est déjà vieux et continue à animer le débat, et même en Hémicycle ! La formule est en effet déjà utilisée dans certaines administrations, comme celle de Lyon où l’on doit choisir entre « représentant 1 » et « représentant 2 », aucune loi n’oblige à utiliser ces termes. Ou, du moins, pas encore.

Une idée qui plonge tout naturellement ses racines dans la loi Taubira du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, le mariage pour tous. La loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019, nommée la « loi Blanquer » ou encore la « loi pour une école de la confiance », en découle. Valérie Petit, députée LREM, y a en effet déposé un amendement, le 7 février 2019, pour remplacer « père et mère » par « parent 1 et parent 2 » dans les formulaires scolaires. Cet amendement a été adopté en première lecture, mais supprimé par le Sénat le 21 mai. À l'époque, le débat en Hémicycle a été houleux et LCI était présent pour connaître les avis de certains députés :

« Une mesure d’égalité sociale », pour la députée LREM Jennifer de Temmerman : « On a des familles qui se retrouvent face à des cases figées dans des modèles sociaux et familiaux un peu dépassés. Aujourd'hui, personne ne devrait se sentir exclus par des schémas de pensée un peu arriérés. » Au contraire, Sébastien Chenu, député RN, est opposé à l’amendement car, pour lui, « la théorie du genre est en train d’entrer par la petite porte ». C’est à droite que les critiques ont été les plus acerbes, même si certains membres de la droite LREM ont aussi exprimé leur désaccord, dont Jean-Michel Blanquer.

Consultée par téléphone, une juriste commente : « Cette idéologie LGBT qui s’installe de plus en plus est dans sa phase de floraison. Remplacer « père et mère » par « parent 1 et parent 2 », c’est supprimer le renvoi à l’origine de l’enfant. Les parents deviennent ainsi de simples responsables légaux, des éducateurs, loin de la référence d’origine et de l’engendrement. » Il s'agit, ajoute-t-elle, d'« inscrire l’indifférenciation sexuelle dans la loi ».

Intégrer ces termes dans l’administration française pour les couples homosexuels semble dérisoire : pour prendre l'année 2017, en France, sur les 228.000 mariages célébrés, seuls 7.000 concernaient des personnes de même sexe. Et en 2021, on dénombre 214.000 mariages entre hétérosexuels pour 6.000 entre personnes du même sexe. Ce type de décision ne vise donc qu’une minorité. Elle s'inscrit dans une idéologie nouvelle qui, comme toute idéologie, aura, on l'espère, une fin.

Capucine Gidoin
Capucine Gidoin
Etudiante en sciences politiques

Vos commentaires

27 commentaires

  1. il y a une solution, laisser le choix le jour du mariage, que le couple hétéro puisse choisir son livret de famille. Personnellement, si je devais repasser devant le maire, je refuserais le livret avec les termes  » parent 1 et parent 2″.

  2. « Et en 2021, on dénombre 214.000 mariages entre hétérosexuels pour 6.000 entre personnes du même sexe. » Soit moins de 3% de la population concernée par ce charivari. La dictature des minorités, dont l’exemple le plus spectaculaire et le plus nuisible est notre politique énergétique dictée par les verts (4.6% des voix).
    Et pendant que nous discutons ardemment du sexe des anges, les barbares fourbissent leurs armes en franchissant nos murailles éventrées.

  3. Et après la GPA ?
    Enfant naturel
    Enfant acheté, lieu d’achat, prix.
    Parent 1, Parent 2, Parent 3 ?
    Pauvres Gosses qui découvriront tout ça sur le tard…

  4. Et tout cela, autant de tempête, d’obligation de Loi, de subir, pour 2,8 % de LGBT.
    La seule solution Républicaine c’est de pouvoir annoncer ou père et mère ou parent 1 et parent 2 ou représentant 1 et représentant 2.
    Pas la peine d’en faire tout un plat.
    Sachant que pour que l’humain ne disparaisse pas de la Terre, il faut bien 1 père et 1 mère, même sans être mari et femme….! ! !

  5. Pauvres enfants nés d’une transaction financière ( comme l’achat de n’importe quel animal ) et qui ne pourra jamais savoir d’où il vient , juste celui d’un manque d’enfant de parents gays ne pouvant procréer seuls ( étant de même sexe )

  6. et le b…..l continue on parle on parle mais une minorité impose sa volonté. il ne faut pas oublier quand même que pour faire un enfant il faut un homme (pas déconstruit) et une femme, c’est la nature. dans tout cela je plains les enfants qui ne parleront plus de « leurs parents » mais d’un numéro, bonjour l’avenir!!!!

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