Macron chez Brut, cela ressemblait furieusement à du racolage électoral communautariste. En outre, l'interview restera comme l'expression sans fard de son mépris pour la police, avec son idée de « plate-forme pour dénoncer » les contrôles. Pourtant, une autre phrase, plus énigmatique, passée inaperçue, intrigue : « Peut être que je ne pourrai pas être candidat. Peut être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je puisse être candidat. Je n'exclus rien. On a vécu des choses absolument imprévisibles. »

Diantre : « des choses dures », dans les derniers mois avant l'élection, parce que les circonstances l'exigeraient ? Mais quelles choses dures ? Et quelles circonstances ? On veut savoir !

N'ayant pas eu d'exégèse du verbe présidentiel, nous en sommes réduits à passer en revue toutes les hypothèses possibles :

- une crise économique et financière grave, avec des mesures de blocage et de confiscation sur les dépôts bancaires pour assurer le remboursement de la dette publique et du Covid-19 ?

- une situation sociale explosive avec de violentes manifestations d'antifas cagoulés ?

- une révolte de la police ?

- une vague d'attentats islamistes ?

- un embrasement des banlieues nécessitant couvre-feux, état d'urgence, intervention de l'armée ?

- une 6e vague, bien plus meurtrière, de la pandémie Covid-19 ?

- un afflux de dizaines de milliers de migrants sur les côtes ?

- une guerre impliquant la Turquie ?

Toutes hypothèses complètement fantaisistes, et ne reposant sur aucun élément avant-coureur, n'est-ce pas ?

Emmanuel Macron, qui est devenu Président sous l'effet d'un remarquable coup politique en 2017, est-il en train de nous préparer le second, en instrumentalisant une situation qui, de fait, devient inquiétante ? L'état d'urgence sanitaire, avec toutes les mesures de contrôle, toutes les atteintes aux libertés fondamentales, est-il une répétition de ce qui se préparerait pour 2022 ? Après tout, si les Français ont accepté tout ça pour ce virus si peu létal, ils ne pourront pas refuser un tour de vis supplémentaire, voire deux, si l'une de ces hypothèses, voire deux, devenait réalité.

Ou, tout simplement, Emmanuel Macron sera-t-il victime d'une impopularité telle que, devant la hantise de l'arrivée au pouvoir du camp populiste, il s'effacerait devant le candidat le mieux placé de l'autoproclamé « cercle de la raison » ? Dans des élections « covidées » à faible participation ?

Des choses dures nous attendent, c'est certain. Emmanuel Macron a commencé à nous y préparer. On aurait peut-être le droit d'en savoir davantage plutôt que de se faire balader par les « castexeries » sur les jauges, les kilomètres, les centaines de millions de doses de vaccins aux effets inconnus

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06 décembre 2020 à 9:14

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