Louis de Cacqueray-Valmenier : « Nous demandons des comptes au préfet sur l’ouverture d’une école musulmane hors contrat au Mans »
Louis de Cacqueray-Valmenier, conseiller RN du Mans, fait le point au micro de Boulevard Voltaire sur le projet d'ouverture d'une école musulmane hors contrat et sur la démarche entreprise auprès du préfet par des élus RN et LR. Il pointe les risques de dérives vers l'islamisme radical, déjà bien présent dans plusieurs quartiers de la ville.
Dans une lettre ouverte en date du 3 juillet adressée au préfet de la Sarthe, vous vous inquiétez avec d’autres personnes de l’ouverture d’une école hors contrat musulmane au Mans. Pourquoi cette inquiétude ?
L’association ASR est à l’origine de ce projet d’école. Elle a été créée il y a un an pour lever des fonds pour ce projet. Notre démarche consiste à demander au préfet de s’intéresser à l’origine de ces fonds. On sait très bien que ce genre d’associations lève des fonds à l’étranger, comme en Turquie ou en Arabie saoudite, en particulier lorsque la levée de fonds rencontre des difficultés, comme cela semble être le cas ici.
Une fois l’école créée et ayant reçu toutes les autorisations nécessaires, le salafisme pourra alors se développer à l’intérieur de l’école sans que les élus puissent vraiment intervenir. Les journalistes qui souhaiteront enquêter se feront évidemment rejeter et nous n’aurons aucune prise sur le programme enseigné. Or, nous savons que de nombreuses valeurs enseignées dans ces écoles sont en contradiction totale avec la culture française. Nous ne souhaitons tout simplement pas faire les frais de ces formations radicales qui entraînent potentiellement la radicalisation.
Il y a un mois, nous avons eu au Mans un conseil municipal sur la sécurité. L’équipe municipale de gauche a noté qu’il y avait un potentiel risque de radicalisation au Mans. Pour autant, ils ne font rien contre cette école coranique. Nous avons donc décidé de tirer la sonnette d’alarme.
Faites-vous un lien entre la montée de l’insécurité au Mans et l’islamisme radical ?
En réalité, il n’y a pas l’islam radical d’un côté et le trafic de drogue de l’autre. Tout cela se mélange. Les socialistes ont avec beaucoup de bons sentiments ghettoïsé les populations issues de l’immigration dans deux ou trois quartiers du Mans. Ils ont aujourd’hui beaucoup de mal à se dépêtrer des conséquences que cela a produites. Dans ces quartiers, la plupart des Français sont partis, car ils ne pouvaient plus vivre selon leurs habitudes et leurs coutumes. Le trafic de drogue y règne et ces quartiers sont désormais presque perdus. Si on a le malheur simplement de regarder les échanges de drogues, preuves flagrantes de ce trafic, les délinquants s’approchent avec agressivité et demande de ne pas regarder de ce côté-là et d’aller voir ailleurs. C’est ce qui m’est arrivé récemment dans un de ces quartiers.
Les appartenances religieuses et communautaires se mêlent au trafic de drogue pour donner ce sentiment d’insécurité. Tout ce petit monde s’entraîne et se tire vers le bas. Ce mélange est pour nous explosif et nous n’avons pas envie d’en faire les frais au Mans.
Cette lettre est cosignée par plusieurs responsables locaux de divers partis politiques. Il y a vous du Rassemblement national, des Republicains et le SIEL. Cela a-t-il été difficile d’avoir une position commune entre le RN et LR ?
Nous pensons que nos électeurs se fichent absolument de l’étiquette par laquelle nous demandons des comptes au préfet sur cette école. Nous pensons que l’intérêt de nos électeurs doit primer sur les intérêts de nos partis politiques. Bien que nous ayons des différences par ailleurs et qu’il n’est pas question de se noyer dans le parti de l’autre, nous pensons qu’il est possible de se rassembler sur certains sujets et de travailler ensemble. Il est ici question de valeurs communes et de défense de nos électeurs et des habitants du Mans.
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