Lindsay : Zéribi et Naulleau tombent sur Pap Ndiaye, et ils ont raison

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Lucas en janvier, Thibaut en avril, Lindsay le 12 mai dernier : la liste des jeunes élèves qui se suicident à la suite de harcèlement s'allonge et provoque une onde de choc dans l'opinion. Le ministre Pap Ndiaye, très attendu, est apparu, dans ses explications maladroites sur son impossibilité à joindre la famille, semblable à lui-même : froid et idéologue. À la phrase de la mère « Si chacun avait fait son travail pour protéger Lindsay, elle serait vivante », le ministre a répondu : « échec collectif ». C'est facile, et c'est vrai. Sauf que ce n'est certainement pas vrai comme l'entend Pap Ndiaye.

Devant ces drames, une commentatrice, Agnès Marion, de Reconquête, perçoit qu'il y a là plus que des faits divers mais un nouveau symptôme de notre décivilisation. Ainsi a-t-elle commencé à mettre du contenu dans ce concept encore un peu flou mis à l'honneur par Emmanuel Macron.

Des commentateurs masculins, de leur côté, ne se sont pas gênés pour dire que le ministre n'était pas à la hauteur, dans sa réaction tardive et maladroite. Karim Zéribi a dénoncé son manque d'émotion, son côté techno.

Effectivement, il parle comme un logiciel.

Mais si le harcèlement scolaire est en train de devenir ce phénomène tragique, alors il va bien falloir que MM. Macron et Pap Ndiaye creusent un peu pour voir ce qu'il y a derrière leur « décivilisation » et leur « échec collectif ». Pour le moment, ces concepts ont le double avantage de les dédouaner et d'emporter largement l'adhésion. Mais si ces phénomènes se multiplient - comme c'est fort probable, malheureusement -, eux ou leurs successeurs devront fournir un contenu au concept et des réponses politiques, et même civilisationnelles, puisqu'il s'agit de décivilisation. On les attend encore.

Ou, plutôt, on ne peut que constater que les projets poussés par Pap Ndiaye sont bien civilisationnels mais qu'ils vont toujours dans le même mauvais sens en promouvant une déconstruction sur tous les fronts. Et là, c'est Éric Naulleau qui a porté le fer, en rebondissant sur la décivilisation à l'œuvre dans les cours d'école et qui aboutit au drame de ces collégiens. Et c'est encore plus juste et surtout plus essentiel que la critique de Zéribi. Rappelant le discours américain du ministre sur le concept de race, ses projets visant l'enseignement privé, il a demandé au ministre de revoir ses priorités.

Nous devrions tous demander au ministre de revoir ses priorités.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/06/2023 à 13:24.
Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

49 commentaires

  1. Mais quelle honte cette éducation nationale. Les gentils ne sont pas protégés des monstres qui continuent leur harcèlement. Vite un vrai gouvernement.

  2. C’est la lâcheté incarnée. Il s’est dissous dans cette idéologie. Vous devriez lui rappeler que le collectif est un ensemble d’individualité dont lui et Macron font partie en premier chefs.
    Si ils se considèrent irresponsables, qu’ils lâchent leurs places.

  3. Zeribi, condamné pour détournement de fonds publics, qui vient donner son avis sur tout… et après on reproche aux politiques leurs casseroles… rions un peu…

  4. Ils devraient tous être là ( 1 million 200 000..!! ), en premier pour protéger les enfants qu’on leur confie ( à reculons); puis les instruire de ce qui nous manque , ou pas le temps..

  5. Il faut changer les règles : ce sont les harceleurs qui doivent être exclus de l’école pendant une semaine et les parents informés. Après trois exclusions, renvoi définitif sans obligation pour l’établissement d’en trouver un autre pour les accueillir. Créer des établissements spécialisés pour recevoir ces jeunes puis les renvoyer dans l’établissement d’origine. En cas de récidive, les envoyer dans des centres fermés. Redonner des droits aux directeurs et enseignants quant aux sanctions à donner. L’ordre, la discipline et le respect doivent être rétablis.

  6. Je refuse d’être amalgamé à ce drame. Noyer les responsabilité personnelles dans une grande marmite est l’argument des politiques qui refusent d’assumer leur propre responsabilité. Non ! ce n’est pas un échec collectif. C’est la faute personnelle du ministre, des réseaux sociaux mais d’abord et surtout du directeur de ce collège et du personnel éducatif. Il est criminel de voir; de savoir et de laisser tabasser, humilier un élève sans ne pas intervenir. De plus, la bienveillance envers les harceleurs (filles en l’occurence) et leurs parents est incompréhensible.
    La loi doit changer. La racaille, les nuisibles ne doivent plus avoir de  » droits « . Et supprimons aussi ce mot abject de  » présumés coupables  » quand il s’agit de coupables réels regardés en pleine action.

  7. Echec collectif ? Quel culot ! Il veut sans doute dire : de lui-même et de tous ses prédécesseurs? Car personnellement je n’y suis pour rien !

  8. Bravo à ces 2 journalistes qui font tout simplement preuve de bon sens ! Bon sens dont nos dirigeants sont, malheureusement pour la France, absolument incapables de faire preuve …. Et l’on nous serine à longueurs de journée que ces gens sont super cultivés, super-intelligents, etc. On se demande donc si une expertise psychiatrique ne s’avérerait pas indispensable pour accéder à de tels postes de responsabilités.

  9. S’occuper du harcèlement scolaire, c’est traiter une partie du problème; car si ce harcèlement apparait dans le secteur scolaire, c’est qu’il existe d’abord dans la société, dont le milieu scolaire est un miroir. Voire les maires, les policiers, les homosexuels, ….tous en sont désormais victimes. C’est ce fléau qu’il faut combattre; l’école suivra…

  10. Déresponsabilisation totale des parents ! Si on leur demandait des comptes à chaque que leur enfant, dont ils doivent assurer l’éducation, « sort des clous », et qu’on les condamne pécuniairement à « réparer », ils seraient beaucoup plus attentifs à leurs agissements. Garderies, centres aérés, assistantes maternelles, études surveillées et autres prises en charge de leur marmaille (prises en charge qui ne sont plus une « facilité » mais un dû), il se défaussent sur des personnes étrangères à la famille pour assurer l’éducation de leurs rejetons et tombent des nues quand il s’aperçoivent que leur chères têtes blondes n’ont plus aucune valeur. Addicts aux écrans, tablettes, smartphones, ces gamins ont la tête farcie de « jeux de bastons » où, pour gagner, c’est la loi du plus fort. Il faut frapper, démolir voire tuer. Entre temps, c’est « open écran » sur la pornographie. Et on s’étonne qu’ils ne voient plus où est le mal…

  11. Depuis l’époque où il fustigeait chaque semaine son ami Zemmour ,Eric Naulleau a fait du chemin et il ose se battre .
    Bravo .

  12. Pap N’diaye ressemble à un robot : sans expression ni émotion, débitant des phrases d’une voix monocorde, on dirait qu’il n’a pas d’âme. L’état doit être condamné pour non assistance à personnes en danger. Il savait et n’a rien fait.

    • Vous avez tord de dire « L’état doit être condamné pour non assistance à personnes en danger. Il savait et n’a rien fait. » …
      Ces coucous politicards sont les coupables et ce n’est pas « l’Etat » car c’est justement avec ce subterfuge qu’ils se dédouanent tous de leurs « action » …
      Au nom de « l’Etat de droit », essayez de comprendre ce qu’ils font ces « dirigeants » ! …
      En pôle position, condamnation de macron pour « haute trahison envers la Nation française » et « mise en danger de mort avec préméditation des français » … Ces deux principales condamnations sont très loin d’être exhaustives tellement l’auto proclamé « premier de cordée » a atomisé la FRANCE ! … La « cordée » macronienne est très sinueuse car énormément de politicards se sont accrochés à ce mondialiste …

      • C’est vrai et je me suis mal exprimée. Je voulais en fait dire que ce sont tous les politicards qui se sont succédés depuis 40 ans qui doivent être condamnés.

  13. Pap Ndiaye a été placé là où il est par Macron pour imposer son idéologie wokiste et donner des gages à l’ultra gauche et à la kyrielle d’organisations syndicales qui gangrènent l’éducation nationale. Ce n’est donc pas demain la veille qu’il va « revoir ses priorités » comme le demande naïvement Frédéric Sirgant.

  14. c’est comme pour Samuel Paty, ces fonctionnaires sont incapables de soutenir les victimes , ils n’ont aucune empathie , quand au principal, c’est le 1er à être jugé pour ne pas avoir protégé une de ses élèves !!! et dans ces drames c’est encore la victime qui est punie !!

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