Les deux-roues motorisés, nouvelle vache à lait de la mairie de Paris

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Ah, la gauche et ses rêves prométhéens…

« Est prométhéen, dit le dictionnaire, ce qui se caractérise par un esprit d'idéal et de foi dans la condition humaine. » Pas n’importe laquelle, bien sûr. L’homme nouveau sans histoire ni passé, le sexe aboli, l’indéterminé comme page blanche et la trottinette pour tous : voilà l’avenir radieux que nous promettent nos « forces de progrès ».

Interrogé par BFM TV sur la politique de la mairie de Paris, David Belliard, adjoint en charge de la mobilité, l’a dit : « Qu’est-ce que nous sommes en train de faire ? C’est de transformer Paris. » Et les Parisiens avec, c’est inévitable.

M. Belliard venait là s’expliquer sur la nouvelle mesure qui entre en vigueur dans quelques jours, le 1er septembre prochain exactement : le stationnement payant pour les deux-roues motorisés.

Pour ceux qu’une balade tenterait, sachez que, du lundi au samedi, de 9 à 20 heures, il faudra acquitter, selon la durée de stationnement et l'arrondissement, une redevance (c’est ainsi qu’on l’appelle) de 2 à 6,25 euros de l'heure. Techniquement, le prix demandé correspond à la moitié de celui à payer pour garer une voiture. Ce prix est fractionnable par tranche de 15 minutes. Bien sûr, ceux qui résident dans Paris peuvent bénéficier d’un abonnement préférentiel, mais attention : on ne peut cumuler un abonnement résident pour une voiture et un deux-roues.

« Évidemment, c’est une mesure qui est utile, dit M. Belliard. Et il faut avoir aussi un certain nombre de courage (sic) pour le faire. C’est un sujet qui est en débat, nous ne prenons personne par surprise. » Il semblerait pourtant que le débat soit clos, mais bon, ne chipotons pas. C’est une mesure de salubrité publique, « une mesure d’équité, de meilleure utilisation de l’espace public, car, en effet, poursuit-il, pour celles et ceux qui vont devoir acquitter ce stationnement et pour qui j’entends que c’est difficile, puisqu’on passe de la gratuité à du stationnement payant, c’est aussi beaucoup de riverains, de riveraines, d’habitants, de gens qui aujourd’hui nous disent "oui, il y a trop de stationnement gênant, oui nous avons besoin de moins de bruit"... »

S’agissant du bruit, c’est vrai qu’il est plus simple de taxer les gens qui circulent en deux-roues pour leur boulot que les petites racailles qui font du rodéo le soir venu. Bref, ajoute M. Belliard, « c’est une mesure de régulation » car « il y a une difficulté avec les deux-roues et les scooters ».

À cela, nous ferons une remarque : primo, ce sont surtout les deux-roues et les scooters qui ont une difficulté avec Paris. La ville n’offre que 42.000 places de stationnement aux 100.000 deux-roues motorisés qui circulent quotidiennement et se garer sur les trottoirs et dans les emplacements réservés aux vélos est interdit sous peine de contravention et d'enlèvement du véhicule. Cela s’appelle donc la planification de l’embouteillage. Mais, comme le signale sur Twitter Olivier Truchot, ceci explique sans doute cela : avec le stationnement payant pour les deux-roues motorisés, « fortement endettée, la mairie compte ainsi remplir ses caisses de plus de 30 millions d'euros par an ». Ben quoi, y a pas de petits profits ! Eh oui, car les deux-roues électriques sont évidemment exemptés de cette taxe.

Remarque subsidiaire : si M. Belliard se souciait réellement de la mobilité des Parisiens, il réglementerait l’usage des trottinettes et autres engins du même métal : un véritable fléau pour les inconscients qui prennent encore le risque de circuler à pied. Que Paris fasse comme Toulouse – un exemple – qui, depuis la mi-juillet, a interdit les trottinettes en libre-service. Et vous savez quoi ? On peut maintenant se balader librement sur les trottoirs toulousains.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

13 commentaires

  1. Je me marre, les Parisiens ont ce qu’ils méritent.C’est malheureux pour les banlieusards, bien sûr.Ceux qui le peuvent viennent travailler et habiter en province, ce n’est que le début.

  2. Bien vu : il s’agit d’une simple recherche de petit financement supplémentaire pour cette Mairie follement dépensière en mesures ‘hors sol’ impopulaires etnuisibles à la circulation.

  3. Au début, c’était les voitures dans le Centre, puis Partout, à des tarifs symboliques devenus pharaoniques !
    Ensuite, les travaux de toutes sortes, limitant circulation et stationnement.
    Place au vélo, payant via des société inféodées.
    Maintenant, en pleine période de pouvoir d’achat, motos et scooters qui étaient un pis-aller…
    En Réalité ? Interdiction de se déplacer sans payer ! A quand le Pass-Piéton ?
    N’allez plus travailler ! Restez chez vous ! Le RSA pour Tous ! Paris sera MORT !

  4. L es parisiens, comme les autres français, devraient réfléchir avant de voter ou de s’ abstenir comme des veaux !!

    • Gillic
      Parmi les candidats en 2020 se trouvait Serge federbusch, réel amoureux de Paris, mais qui n’a eu aucune visibilité dans la campagne face à Hidalgo, Dati, Buzyn, Villani … parce que RN

  5. Cet élu est dans la droite ligne de sa religion écolo. Il ne pense que taxes, impôts et punition. L’écologie, pour ces personnes, consiste à punir des gens qui utilisent un véhicule non pour le plaisir de brûler de l’essence, mais pour aller travailler. Et comme la situation financière de Paris est catastrophique, ce sera tout bénéfice. Si on laisse cette religion prospérer, tout sera bientôt interdit. Et ce qui ne sera pas interdit, sera obligatoire. Ceci porte un nom, je crois. Totalitarisme.

  6. Un certain nombre de courage ! Whaouh ! Je crois que dans le charabia Woke, cela s’appelle de la … Bravitude !

  7. La mairie de Paris cherche du pognon partout. Du temps de Chirac et ses petits arrangements, les finances de la ville étaient en pleine forme. Après 3 mandats socialistes, la ville de paris est dans le rouge vif. Il faudra un siècle pour éponger la dette. Après les 2 roues que va-t-elle imposer ? Les landaus ? Les parisiens vont bénéficier des résultats cumulés de la politique de Macron et d’Hidalgo.

  8. Les utilisateurs de 2-roues sont en danger perpétuel et mettent en danger les autres usagers piétons ou conducteurs de voiture . Leur fragilité est évidente mais leur façon perpétuelle de se cacher dans l’angle mort des autres véhicules pour surgir soudainement avec légèreté l’augmente beaucoup . Cependant ce moyen de transport est si commode et furtif qu’il fait fureur en ville comme sur route . Faute de pouvoir les discipliner , il faut leur offrir la possibilité de se ranger sans trop déranger mais en louant sa place .

  9. Tous ces deux roues (trottinettes ,motos ) sont un véritable fléau un grand danger pour les piétons sur les trottoirs !

  10. Il serait temps. Les vrais problèmes avec tous ces engins sont consécutifs à la décision de quelques imbéciles de les laisser prendre des sens interdits et de rejet=ter systématiquement la faute sur l’automobiliste. A partir de là tout leur est permis.

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