Le nouveau vaccin anti-Covid de Novavax va-t-il convaincre les réfractaires à la vaccination ?

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Un nouveau vaccin contre le Covid (le Novaxovid) devrait être prochainement disponible en France, car la Commission européenne des médicaments (EMA) a autorisé, le lundi 20 décembre, l'utilisation du vaccin anti-Covid de l'Américain Novavax pour l'Union européenne. Il s'agit du cinquième vaccin disponible, après ceux de Pfizer et Moderna qui utilisent un ARN messager et ceux de AstraZeneca et Johnson & Johnson qui utilisent un vecteur viral pour stimuler la sécrétion d'anticorps.

Le vaccin commercialisé par Novavax utilise une technologie plus classique qui se base sur des protéines recombinantes pour déclencher une réponse immunitaire sans avoir à injecter le virus. Une technologie proche de celle utilisée pour l'hépatite B ou la coqueluche, qui consiste à synthétiser en laboratoire les protéines du virus, puis à les injecter dans l'organisme afin de déclencher une production d'anticorps capables de les neutraliser. Ces anticorps pourront ensuite neutraliser les protéines du virus, l'empêchant ainsi de pénétrer dans les cellules de l'organisme.

Ce vaccin semble assez prometteur car au cours de deux études (versus placebo), la première menée au Mexique et aux États-Unis, et la seconde au Royaume-Uni, il a montré une efficacité de 90 % pour réduire le nombre de cas symptomatiques de Covid-19 dès le septième jour après la deuxième dose injectée. Il est encore trop tôt pour connaître son éventuelle efficacité sur le variant Omicron.

Les effets indésirables observés lors de ces études étaient généralement assez modérés et semblables à ceux que l'on observe souvent après une vaccination (fatigue, douleur musculaire, maux de tête, parfois nausées ou vomissements). Le ministère de la Santé affirme avoir commandé 3,2 millions de doses de ce vaccin qui pourrait être disponible en France à la mi-janvier.

Cette nouvelle arme anti-Covid sera-t-elle bien acceptée par ceux qui ne voulaient pas être vaccinés par les vaccins Pfizer et Moderna en raison de l'absence de vision à moyen et long terme sur les possibles effets secondaires, ou par les vaccins Astra et Johnson susceptibles de déclencher parfois des effets secondaires graves ? Même si ce nouveau vaccin est plus traditionnel, cela n'est pas sûr.

Dans le camp de certains ultras, on dénonce le fait que la fondation de Bill Gates a fait bénéficier le laboratoire Novavax de 15 millions de dollars pour rechercher un nouveau vaccin, ce qui le rend, à leurs yeux, bien évidemment suspect. Le refus de se faire vacciner ne se base pas uniquement sur la crainte de recevoir un vaccin expérimental, mais aussi sur un manque de confiance vis-à-vis des autorités qui, depuis le début de cette crise, ont dit tout et son contraire, qui ne basent la stratégie anti-Covid que sur la vaccination, sans le moindre regard pour les autres possibilités thérapeutiques et qui ne mesurent la gravité de cette crise sanitaire qu'en fonction des possibilités de saturation des lits de l'hôpital public dont l'épidémie n'a cependant pas arrêté les suppressions programmées.

Dr. Jacques Michel Lacroix
Dr. Jacques Michel Lacroix
Médecin - Médecin urgentiste et généraliste

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