Le foot n’est donc plus le symbole du vivre ensemble quand il s’agit de cour de récré !

Quelle rentrée, pour nos écoliers ! Non seulement ils ont repris le chemin de l’école encore une fois masqués, mais certains ont découvert, avec regret, la disparition de leur terrain de foot préféré. Comme ce fut le cas à Lyon. Le jour de la rentrée, le maire écolo de la ville, Grégory Doucet, s’est rendu dans l’école de la Sauvagère pour admirer le réaménagement de la nouvelle cour de récréation qui est à présent, devenue « dégenrée », c’est-à-dire privée de terrain de foot et de marelle, espaces de jeux considérés comme trop sexués. À la place, Gaia a imposé ses droits : un potager, qui n’a pas encore vu le jour, et autres créations artificielles d’une nature importée comme des « petits lacs », « tunnels de livre » et « pont des amours ».
Au-delà du ridicule de ces créations pseudo-naturelles, surement très coûteuses pour le contribuable, elles privent les enfants de la fonction première de la cour de récréation : se défouler. C’est ce qu’a, d’ailleurs, fait remarquer un jeune écolier qui a exprimé sa frustration devant l’application de cette écologie punitive en interpellant l’élu d’un cri du cœur : « Moi, je voulais des cages de foot ! » Sa criante déception n’a eu pour toute réponse qu’un déplorable silence bien gênant.
Pauvre gamin ! Voilà qu’il est pris en otage par la propagande écologisto-féministe et qu’il va devoir troquer ses gants de gardien pour des gants de jardinier, même s’il se fiche éperdument de cultiver les légumes du futur potager. Non, décidément, cette nature importée ne le fait pas franchement rêver. Lui, il réclamait seulement le droit de se défouler après une matinée assis à sa table et de jouer au foot avec ses copains pour espérer un jour dribler aussi bien que M'Bappé. Mais les écolos en ont décidé autrement. Non, cette année, il sera privé de foot à la recré. Après l’avion, qui ne « doit pas faire parties des rêves des enfants », comme l’avait suggéré Léonore Moncond’hui, le maire EELV de Poitiers, en avril dernier, c’est au tour du foot, le premier en raison de l’urgence écologique, le second à cause de sa pseudo-violence discriminatoire.
Pourtant, la perplexité nous gagne… Le football masculin et féminin qui sature nos médias quotidiennement, ce football érigé en sport le plus collectif, le plus égalitaire, le plus inclusif, le plus représentatif du fameux vivre ensemble, ce football est donc, quand il est pratiqué dans les cours de récré, considéré comme inégalitaire, discriminant, exclusif et - oh ! grand malheur - sexiste ! Mais devant cet ostracisme du foot à la récré, les militantes acharnées de la théorie du genre ne devraient-elles pas s’offusquer ? Car si les terrains de foot disparaissent définitivement, comment les petites filles pourront-elles s’y mettre et s’émanciper de leur identité biologique et des clichés sexistes, comme le prêchent les disciples fanatiques de Judith Butler ?
On peut, en effet, s’étonner du silence abyssal du ministre des Sports, Roxana Maracineanu, pourtant si loquace lorsqu’il s’agit de dénoncer les violence sexuelles dans le sport et des joueuses de l’équipe de France féminine de foot, au palmarès bien plus glorieux que leurs collègues masculins… Elles ont raté une belle occasion de monter au créneau !
Bref, les écolos ont sifflé la fin de la récré et peu importe si l’obésité fait des ravages, comme en atteste la dernière enquête de la Ligue contre l’obésité où on apprend que 34 % des enfants de 2 à 7 ans et 21 % de 8 à 17 ans sont en situation de surpoids ou d’obésité.
Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique sous le Second Empire et créateur de la récréation pour lutter contre l’immobilisme et la fatigue de l’esprit, doit être vert de rage !
On se demande, tout de même, si, en cette rentrée, le maire de Lyon ne ferait pas mieux de s’occuper des problèmes de rodéo sauvage et des faits de délinquance ultra-violente qui pourrissent la vie de ses administrées au lieu de se pavaner devant un potager !
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