« L’autre folle de Ségo » n’est pas redevenue ministre de l’Écologie !
Lors du remaniement ministériel, Emmanuel Macron cherchait désespérément quelqu'un à placer à l'Écologie. Un peu comme on lance une bouteille à la mer, il multipliait les textos à ses « proches collaborateurs » afin de trouver, apparemment dans un désert de compétences politiques, une femme - absolument - à parachuter au ministère en question.
Parmi les contactés, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Sauf que celui-ci a beau se creuser la cervelle, à ce moment-là, nulle part il ne voit une nouvelle tête à suggérer. Aussi semble-t-il se résoudre à joindre une ancienne, qui a déjà occupé la fonction, rapporte Le Canard enchaîné : « Bonjour, Ségolène, redevenir ministre de l'Écologie, ça te tente ? Après cet appel, se sent tout émoustillée ! En femme politique aguerrie, elle se garde cependant d'avoir l'air de se jeter sur ce qui ressemble à une proposition. » En tout cas, si elle accepte, cela « n'aurait de sens que pour une politique plus sociale, plus écologiste, plus démocratique », se lance-t-elle. Jean-Yves Le Drian en reste baba. Il s'empresse de rapporter les enthousiasmants propos de l'ex-ministre de l'Écologie à son patron.
Pas emballé pour deux sous, Emmanuel Macron: « Je ne sens pas du tout le truc », répond-il. D'un coup, lui vient une idée :« Et puis, il y a Pompili. »
Illico, Le Drian, qui vient pourtant - de sa propre initiative - de prendre la température de Ségolène, confirme : « Pompili, très bien, c'est quand même mieux que l'autre folle de Ségo ! »
Seulement voilà, il se trompe de destinataire et adresse son texto à... Ségolène en personne ! La boulette ! Il n'en pouvait plus de se retenir, le Breton, il s'est lâché ? Son patron, s'il ne le savait pas déjà, connaît maintenant tout le bien qu'il pense de la dame.
Pour un peu, on verrait dans cette erreur d'aiguillage un bel acte manqué... Et c'est là que notre Ségolène fait du royal ! N'importe qui d'autre à sa place, normalement constitué pourrait-on dire, se serait vexé, senti mortifié, dans la foulée aurait tâché de joindre oralement l'hypocrite pour l'assaisonner, lui rendre la pareille. Pas elle ! Pas démontée du tout, c'est à un Macron qui ne la sent pas pour le poste qu'elle envoie ce message : « J'ai reçu un appel de Le Drian pour avoir un contact avec toi. Tu m'appelles quand tu veux. » Époustouflant !
Dévorée par l'ambition, rien ne l'atteint, notre Ségolène nationale. Qualifiée, dans le passé, de « fausse magicienne, de menteuse » (Hervé Mariton), de « mesquine » (Dominique Besnéhard), de « plus misogyne que bien des hommes politiques » (Jean-Marie Le Guen), piètre gestionnaire, dilettante ou encore condamnée aux prud'hommes pour travail clandestin, pourvu que les projecteurs l'illuminent de tous leurs feux, tout glisse sur l'ex-ambassadrice fantôme des Pôles, qui ne perd jamais le Nord. Elle fanfaronne, le lendemain, sur une chaîne de télé, disant qu'elle a été contactée (ce qui est vrai) « par un proche du Président » pour laisser entendre que le poste de ministre de l'Écologie pourrait lui revenir - ce qui était faux - puisqu'à qu'à son texto un tantinet racoleur... Emmanuel Macron n'a pas moufté.
Entre un ministre en place qui aurait envisagé de faire nommer une « folle » au gouvernement et l'ex-ministre, bien que ridiculisée, ne voit aucun inconvénient à publiquement jouer avec la vérité, elle est jolie, la République exemplaire... Cette petite histoire dévoilée par Le Canard enchaîné nous fait bien rire ? Ségolène Royal, aussi : « Le grand chef de la diplomatie française mélange ses sms », a-t-elle plaisanté. Indécrottable, on vous dit.
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