L’année 2020 : le début de la fin pour la Macronie ?

AFFICHE MACRON

L'année 2020 a été éprouvante, pour les Français. La gestion de la pandémie a été l’occasion de constater les errements du pouvoir macronien : injonctions contradictoires sur les masques, autorisations de sortie pour soi-même, limitation à trente personnes dans les lieux de culte, stations de ski ouvertes avec les remontées mécaniques fermées et interdiction d’aller skier en Suisse… Un hebdomadaire allemand a même qualifié la France d’Absurdistan.

Dans le sondage de l’institut Odoxa du 15 décembre 2020, Emmanuel Macron est crédité d’une popularité de 42 %. Mais 58 % des Français estiment qu’il n’est pas un bon président. Toutefois, sa récente contamination par le Covid-19 devrait provoquer une plus grande empathie des Français et lui permettre de remonter dans les sondages. Emmanuel Macron tient un double discours pour satisfaire le centre droit (dénonciation du séparatisme islamiste) et en même temps le centre gauche (dénonciation de bavures policières). Il a réussi l’union de la droite libérale avec une gauche libérale-libertaire. Cette alliance correspond au positionnement du parti démocrate américain qui promeut le vivre ensemble et le respect des minorités.

Néanmoins, dans une interview pour le site Internet Brut, Emmanuel Macron a fait une déclaration surprenante : « Peut-être que je ne pourrai pas être candidat. Peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je puisse être candidat. Je n’exclus rien. »

Emmanuel Macron est l’homme d’un système qui a préféré torpiller la candidature d’un politicien expérimenté pour imposer un technocrate jamais élu. Aujourd’hui, ses commanditaires sont peut-être sur le point de le lâcher. Jacques Attali a publiquement déclaré qu’il verrait bien une femme à l’Élysée. L’oligarchie veut peut-être refaire le coup de 2017 et imposer une nouvelle personnalité issue de la société civile. L’essentiel est de poursuivre la marche vers la société multiculturelle et ultralibérale au service du grand capital.

Les déficits publics sont en train d’exploser et les instances européennes exigent une réforme des retraites pour limiter leur coût. Emmanuel Macron a ainsi l’injonction de taper sur les seniors qui ont largement voté pour lui. De plus, l’argent « magique » créé par la BCE va provoquer une poussée inflationniste. La hausse générale des prix engendrera une baisse du pouvoir d’achat car les revalorisations des salaires et des pensions de retraite sont toujours à la traîne, en période de forte inflation. Dans cette situation, la probabilité de nouvelles manifestations des gilets jaunes s’accroît, ainsi que la possibilité d’une crise politique majeure.

Bien malin celui qui connaît le nom du vainqueur en 2022.

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