Une fois de plus, l'espace public est le théâtre des lobbyistes du sexe, envahissant nos rues avec leurs campagnes de publicité suggestives et profondément immorales. Depuis quelques jours, Wyylde, un site qui se présente comme le "1er réseau social pour s'aimer à plusieurs", fait sa promo dans diverses villes françaises.

Oui, parce que pardon, mais "l'amour à plusieurs", comme le précise l'affiche, ce n'est pas franchement l'essence de notre culture occidentale, et avouons-le, il n'est pas gage de réussite relationnelle. À moins qu'il ne soit soudainement devenu la solution à la moitié de mariages qui finissent en divorce.

Je me fiche bien de passer pour une vierge effarouchée, mais si l'homme n'est pas fait pour vivre seul, il n'est pas non plus fait pour faire n'importe quoi. Il y a tout de même un juste milieu… 
 
Au-delà d'une campagne de pub faisant la promotion d'un site Web porno-libertin, le vrai problème reste l'image que nous donnons aux générations futures de la relation humaine.

Laisser passer ce genre d'annonce dans nos rues, c'est participer petit à petit à l'éviction de l'amour vrai, réduisant partout les âmes humaines à des corps qui peuvent se mélanger, se marchander… Tristesse du monde. Tu n'es que corps, tu n'es que viande, qu'organe, que chose, en fait, tu n'es rien, et comme tu n'es rien… je te prends, je t'utilise puis je te jette et, finalement, où est le mal, si tu n'as pas d'âme ?

Le message ainsi suggéré n'est en réalité pas vraiment choquant. Il est dévastateur. Puisque l'âme demeure, quoi qu'en disent les anarchistes et autres faiseurs de rêves. L'âme demeure et elle souffre.

Elle souffre atrocement de ce mal-amour, de cet affection désordonnée, de cette orgie de sexe pour combler ce que nul ne cherche plus à nourrir, à combler : l'intelligence.

Mais tout cela est, finalement, logique et va dans le sens de l'impulsion donnée par toutes ces classes libertaires et anti-autoritaires, proches de la famille de l'ultra-gauche et consorts, qui, par principe - et sûrement par manque d'occupations saines, la faute à leurs bourgeois de parents ! -, se sont opposées à l'ordre naturel des choses, engendrant ainsi une déconstruction quasi parfaite des intelligences, pour les rendre plus serviles et suivre le mouvement.

En d'autres termes, oui, ils nous en rendus cons. Très très cons.

Souvenez-vous que nous avons quand même été obligés, il y a quelques années, de rappeler à la France entière que, pour faire un enfant, il fallait (et il faut toujours, d'ailleurs) un papa et une maman. Quel scoop, quand on y pense… Personnellement, j'ai eu l'impression de devoir rappeler au monde que le feu, ça brûle, et l'eau, ça mouille. Consternant !

Demain, il faudra protester contre l'achat et la revente des bébés, et après-demain, qui sait, faudra-t-il s'opposer à l'eugénisme, comme l'inventait lui-même Huxley dans Le Meilleur des mondes. Ah non, pardon, ça, c'est déjà un chantier en cours !

Pourtant, si nous ne faisons rien, si nous ne disons mot, alors nous pouvons dire que nous consentons. Si nous nous taisons, les pierres crieront. Alors, on s'oppose, on s'oppose tant et tant, alors même qu'il faudrait (re)prendre le mal à la racine. Enseigner la véritable charité. Réapprendre à aimer, en somme. Et, enfin, redonner une âme aux hommes et aux femmes, restaurer le beau de la nature et le vrai de son ordre. Vous verrez, ça fait du bien.

Nous sommes tous des enfants d'hétéros, pas des enfants de gigolos, alors cessez de geindre et enlevez-moi ces horreurs de la rue et des yeux de mes enfants.

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14 septembre 2017 à 11:27

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