À quelques mois de l’élection phare de notre Ve République, nombreux sont ceux qui évoquent la nécessité de restaurer l’autorité de l’État. Ils ont raison. Néanmoins, les paroles sont une chose, les engagements concrets une autre. Avant d’en évoquer certains, précisons ce qu’il faut entendre par autorité de l’État.

Dans un État souverain, indépendant et libre, l’autorité s’exerce par un pouvoir politique (Président, gouvernement, Parlement) élu démocratiquement par le peuple. Ce dernier donne mandat à ses représentants d’exercer l’autorité nécessaire pour assurer son bien-être social, le développement de ses besoins essentiels, la paix, la sécurité, la santé, l’éducation et le respect des libertés naturelles. Dès lors, l’autorité de l’État ne se justifie que si elle sert le bien commun et l’intérêt général. Or, tel n’est plus le cas, aujourd’hui, où l’activité étatique se plie trop souvent à des institutions supranationales non élues par les citoyens, à des intérêts privés ou à des minorités. L’État est ressenti comme arbitraire, et ses dirigeants source de division et de fragmentation de la société. Cet arbitraire repose sur une doctrine « Être fort avec les faibles et faible avec les forts ». Le rétablissement de l’autorité de l’État passe par la remise en cause de cette doctrine.

Rétablir l’autorité de l’État, c’est, en premier lieu, mettre fin aux zones de non-droit, certains diront de non-France, et au séparatisme ethnique dans de nombreux quartiers de nos villes en conduisant une politique ferme et courageuse contre les trafiquants, délinquants, mais aussi contre les islamistes qui répandent leurs lois, si étrangères à nos valeurs et modes de vie. Par ailleurs, il n’est plus acceptable de voir nos policiers, incarnation même de l’État républicain, quasiment interdits de pénétrer dans ces territoires totalement abandonnés. L’image de véritables check-points à l’entrée de certaines cités, notamment à Marseille, devient insupportable.

Rétablir l’autorité de l’État c’est reconstruire une Justice, à nouveau respectée, qui soit sévère avec les délinquants et qui protège les victimes. L’idéologie n’a rien à faire dans les prétoires. Seules comptent des sanctions pénales aggravées et effectivement appliquées.

Rétablir l’autorité de l’État, c’est retrouver la maîtrise de nos frontières et de nos flux migratoires. À cet égard, il est urgent de récupérer notre souveraineté et notre indépendance juridique vis-à-vis des institutions européennes afin de pouvoir décider librement qui a le droit de rester ou pas sur le territoire français. L’immigration incontrôlée, subie par le pays depuis quarante ans, est source de désordre et d’insécurité culturelle. Il convient de l’admettre. Certains demandent un moratoire de plusieurs années. C’est indispensable. Dans tous les cas, le peuple doit être consulté sur la politique migratoire à conduire.

Enfin, rétablir l’autorité de l’État, c’est avoir la volonté et l’éthique de s’opposer aux grands groupes technologiques, pharmaceutiques ou autres qui ont pour objectif d’imposer aux États leur domination économique et culturelle. C’est doter nos gouvernants des moyens nécessaires pour ne plus dépendre de l’avis de telle ou telle commission ad hoc, appeler souvent autorité indépendante, et souvent instrumentalisée par les groupes de pression, non dénués d’arrière-pensées financières. Ces commissions peuvent être consultatives, mais en aucun cas décisionnelles. Par exemple, imagine-t-on le général de Gaulle, dont beaucoup se réclament, accepter que la politique sanitaire de la France soit dictée par une commission d’experts et organisée, en grande partie, par un cabinet de conseil américain. La réponse est non. Un homme d’État digne de ce nom peut consulter, écouter, mais à la fin, sa décision ne doit reposer que sur un principe : le respect du bien commun et de l’intérêt général afin de protéger la nation.

Ainsi, reprendre le contrôle des territoires de non-droit, se doter d’une Justice forte et impitoyable avec les délinquants, maîtriser les frontières et les flux migratoires et faire prévaloir le bien commun sur les intérêts particuliers constituent les préalables indispensables à la restauration de l’autorité de l’État.

Qui peut prendre de telles mesures ? En tous cas, pas ceux qui dirigent le pays depuis tant d’années.

 

 

 

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04 septembre 2021 à 19:34

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