Italie : l’Ocean Viking immobilisé 20 jours pour un énième non-respect des lois

ocean viking

Certains ont un meilleur début d’année que d’autres… Et pour l’Ocean Viking, « navire de sauvetage » de l’association pro-migrants SOS Méditerranée, les choses commencent plutôt mal. Accusé par les autorités italiennes d’avoir changé de cap après plusieurs interventions en mer, le bateau est contraint de rester vingt jours dans le port de Bari, dans le sud du pays. En effet, depuis le « décret Piantedosi » du 2 janvier 2023, l’activité des ONG est très réglementée : ce décret interdit notamment l’intervention simultanée d’un navire sur plusieurs zones, ce que n’a pas respecté l’Ocean Viking, accusé « de ne pas avoir respecté l’instruction de se diriger sans délai, à la vitesse maximale et en suivant une route directe vers le lieu sûr ». Après avoir recueilli plus de 240 clandestins au large des côtes libyennes, mercredi 27 décembre, l’Ocean Viking a reçu une alerte à 15 milles nautiques (24 km) de distance. En opérant un demi-tour, le navire a enfreint la loi italienne. Dans un communiqué daté de la Saint-Sylvestre, SOS Méditerranée se défend et précise avoir fait demi-tour : « Une mise à jour de la position de l’esquif en détresse a ensuite montré qu’il se trouvait plutôt à 60 milles nautiques plus au nord que ce qui lui avait été d’abord communiqué. Puisque l’Ocean Viking n’était plus en mesure de porter assistance, il a alors immédiatement repris sa trajectoire vers le port sûr assigné à Bari, qu’il a atteint sans délai supplémentaire. »

SOS Méditerranée, coutumière du fait

Tout cela agace l’ONG basée à Marseille, qui dénonce la politique du gouvernement Meloni : « L’Ocean Viking est détenu pour la seconde fois en deux mois, achevant ainsi l’année comme elle avait commencé, avec l’obstruction de l’assistance humanitaire en mer en vertu d’une loi inutile, arbitraire et discriminatoire. » Ce n’est pas la première fois que l’ONG pro-migrants enfreint la loi italienne. En 2023, l’Ocean Viking a été immobilisé trois fois, comme en novembre dernier où il avait été sanctionné par les autorités italiennes. Elles avaient décrété vingt jours de mise au port et 3.300 euros d’amende. Même chose en juillet, où le navire avait une fois de plus été contraint de rester à quai dix jours dans le port de Civitavecchia, près de Rome, pour un contrôle de sécurité - le septième depuis 2019.

À chaque fois, l’ONG se cache derrière le droit maritime et ses dispositions concernant le sauvetage en mer : « En l’absence d’aucune indication qu’un autre navire viendrait au secours de ces personnes en détresse, dit-elle, nous n’avions tout simplement pas d’autre choix légal et moral que de répondre à cette alerte. Toute autre décision aurait constitué une violation du droit international. » Systématiquement, l’Europe – qui devrait donc accueillir toute la misère du monde – est pointée du doigt sans que jamais les autorités libyennes ne soient remises en cause : « Punir les organisations de la société civile d’avoir effectué le travail de sauvetage que les États européens ne font pas en Méditerranée centrale est une criminalisation inacceptable de l’aide humanitaire. »

Une politique loin d’être suffisante ?

L’Italie s’efforce de réguler les activités des ONG pro-migrants, accusées de collusion avec les passeurs, mais force est de constater que le rôle de ces ONG reste minime. La grande majorité des débarquements de migrants sur le sol italien est le fait des gardes-côtes italiens eux-mêmes, contraints par le droit maritime de sauver toute personne naufragée. De leur côté, les associations comme SOS Méditerranée ne représenteraient qu’entre 5 et 10 % des arrivées en Italie. Malgré un tour de vis sans précédent des autorités italiennes (depuis l’arrivée au pouvoir de Georgia Meloni) en matière de politique migratoire, l’année 2023 est une année record, avec un total de 153.407 nouvelles arrivées sur le sol italien, soit 50.000 de plus qu’en 2022 et 100.000 de plus qu’en 2021. Un afflux toujours plus massif que cherche à endiguer, coûte que coûte, le pouvoir italien malgré les difficultés rencontrées. Dernier blocage en date : la suspension de l’accord migratoire avec l’Albanie par la Cour constitutionnelle du pays des Aigles, le 13 décembre dernier (la veille de sa mise en place). Bien que les chiffres de 2024 soient pour le moment en dessous de 2023 (du 1er au 2 janvier, l’Italie enregistrait l’arrivée de 1.024 migrants), cette année risque de représenter un nouveau défi en matière de gestion des flux migratoires. La Botte va devoir trouver d’autres partenaires, plus fiables, pour mieux les endiguer.

Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Les ONG ce sont les nouveaux esclavagistes du 21eme siécle,alors qu’il ne doit plus avoir d’esclaves dans le monde,mais le patronna en demande des esclaves pour pas cher,les restaurateurs,certains agriculteurs pour la cueillette,et surtout pour le BTP,eux faut leur faire payer cher pour la sécurité sociale.

  2. Ces ong comme sos Méditerranée sont des complices des passeurs donc de traites humaines
    Quitter l otan la cdeh et frexit

  3. ‘’Obstruction de l’assistance humanitaire ‘’ ? L’ONG devrait plutôt parler d’obstruction à la rentrée de subventions bien grasses de la part de mécènes comme la Mairie de Paris

  4. Proposition: couler ce navire avant qu’il ne se ravitaille en chaire fraîche d’origine africaine. Plus de bateau, plus de migrants.

  5. Ce sont les généreux donateurs ( avec l’argent des citoyens) tels que les mairie de Paris, de Bordeaux, de Nantes ,de Lyon, les conseils départementaux ( il faudrait faire une enquête sur les dons de ces conseils et leur avis sur la loi immigration…) qui doivent être malheureux … par où vont venir leurs « réfugiés » ???

  6. Pourquoi nos dirigeants continuent à écouter les louanges de Bruxelles sur encore plus d’accueil de migrants dont le patronat nous explique qu’il faudrait atteindre un quotta en France de je crois avoir entendu de 500 milles alors que nous avons près de cinq millions de personnes en position de travailler mais sans emplois et une manne de migrants que nous assistons qui attendent on ne sait quoi. Occupons nous dans un premier temps de régler ceux qui sont sans déjà chez nous sans pouvoir s’en débarrasser avant d’en accueillir d’autre ce qui ne peux qu’augmenter les problèmes déjà existants.

  7. Il faudrait rajouter au droit international qui date depuis l’obligation assistance maritime à toute personnes en détresse une exception en rajoutant un simple mot mise « volontairement » en détresse. C’est trop facile de partir en mer sur un esquif surchargé et sans la moindre mesure de sécurité pouvant éviter une fin tragique vers une destination d’un lieux de rendez vous toujours près du point de départ en eaux international le sauvetage doit se faire au port le plus proche et en Afrique du Nord il en existe bon nombre.

  8. Les peuples européens à 75 % n’en peuvent plus de l’immigration mais Bruxelles et Paris trahissent les peuples. Il faudra juger et condamner tous les complices de la violation de ce droit de l’Homme collectif et imprescriptible des Peuples à disposer d’eux mêmes . Le 9 juin votons et faisons voter contre les traîtres.

  9. De nombreuses municipalités de gauche , en France, ont délibéré pour attribuer des subventions à SOS Méditerranée. Avec l’aval de l’Etat (prefet) chargé du Contrôle de légalité, puisqu’aucune de ces délibérations n’a été remise en question. C’est l’argent de tous les contribuables qui finance ces ONG immigrationniste.

    • Absolument. Comment l’Etat peut-il laisser la ville de Paris verser des subventions aux associations alors que cette ville est criblée de dettes ? C’est en fait une sorte d’acquiescence des décisions de Mme Hidalgo et de son idéologie immigrationniste.

  10. Dans la série : « mensonges sans vergogne à tous les étages », les faux-naufragés et les faux « persécutés-demandeurs-d’asile figurent en bonne place.

  11. Ce navire doit aller à la casse et être détruit . Ces passeurs sont des marchands d’esclaves et pourtant nul ne les arrête et les juge pour ces faits , bien au contraire l’état qui verse des subventions est complice .

  12. Déjà, ce bateau est à la base un supply, c’est-à-dire un remorqueur sur lequel on a empilé à l’arrache des containers de transport de marchandise pour en faire des « cabines ». Pour avoir travaillé avec la SNSM, je peux affirmer que les normes maritimes et la réglementation qui concernent les navires de transport de passagers et qui plus est ceux de sauvetage sont draconiennes. Ce bateau ne devrait plus jamais pouvoir larguer les amarres pour continuer son juteux business. Porter secours et assistance aux personnes en danger en mer est un devoir et un honneur pour les gens de mer, en faire son fond de commerce s’apparente à de la flibuste !

  13. Il faudra bien un jour juger ces ONG.
    C’est de l’organisation de traite moderne d’esclaves.
    C’est digne d’être jugé pour crime contre l’humanité.

  14. Ces ON G ne sont rien d’autre que des passeurs d’esclaves destinés à fournir une main d’oeuvre bon marché aux milliardaires mondialistes.

    • Tout à fait ! Comme disait un certain Dupont-Moretti : « vous êtes bien content de trouver une femme de ménage  » (sic) donc pour ce monsieur les immigrés ne seraient que des « boys » de service, ce que l’on appelle l’ubérisation du travail !

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