Islam, immigration : les masques du « en même temps » vont-ils enfin tomber ? À propos du séparatisme, le président de la République vient de déclarer, dans un long entretien donné au Figaro : « Il ne faut pas confondre islam et islamisme : ce serait tomber dans le piège des terroristes. Lutter contre les séparatismes, c’est défendre les principes républicains et la laïcité en sachant isoler le mal, en le nommant. De ce point de vue, les choses changent. La charte, qu’une majorité d’organisations musulmanes ont signée, est un immense progrès. On en parlait depuis des années, on le fait là, maintenant. Et c’est la fin d’une grande hypocrisie. »

Ainsi, confondre islam et islamisme reviendrait à tomber dans le piège des terroristes. Savoir isoler le mal en le nommant ! Mais enfin, n’est-ce pas précisément, non pas en refusant de confondre, mais en refusant d’admettre les liens qu’il peut y avoir entre l’islam et l’islamisme que l’on tombe dans le piège que nous tendent tous ceux qui cherchent à gagner le choc de civilisation qui se produit actuellement sur notre sol ?

Ce dogme du refus de confusion entre islam et islamisme auquel s’est même rallié le Rassemblement national est, pour le coup, un véritable piège. Un piège que nous nous tendons à nous-mêmes… par peur. Parce que nous n’osons pas nommer les choses et surtout parce que nous sommes incapables d’exiger des imams qu’ils réfutent clairement tout ce qui, dans l’islam, conduit à l’islamisme.

Qui osera contester « a minima » l’ambiguïté profonde d’un nombre important de versets du Coran comme de hadiths ?

La première responsabilité de l’État gardien de la sécurité mais aussi de l’union nationale et de l’identité de la nation est d’exiger que ce genre d’ambiguïtés soit levées et que ceux qui entendent pratiquer leur religion sur notre sol le fassent de manière loyale et sans double langage à l’égard de la France et de ce qui la fonde.

Il ne s’agit pas, pour des raisons de générosité (on croirait entendre le pape François…), de refuser de stigmatiser les musulmans en rejetant toute possible confusion entre l’islam et l’islamisme. Il s’agit de demander aux musulmans de France de renoncer à la charia, à la taqiya et, plus généralement, à toutes prescriptions contraires à nos principes fondateurs résumés par Paul Valéry : « J’appelle européenne toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée et soumise à la discipline et à l’esprit des grecs. »

Interrogé sur l’immigration et la possibilité d’un référendum, voici la réponse du premier des Français : « Depuis le début du mandat, nous avons fait beaucoup pour lutter contre l’immigration irrégulière et on nous l’a beaucoup reproché. Mais je l’assume : un État doit pouvoir contrôler ses frontières - et nous le faisons encore mieux avec Frontex et l’Europe, il doit pouvoir appliquer le droit pour tous et donc choisir de reconduire ceux qui sont présents illégalement sur notre sol. »

Ce qui revient à ne pas répondre, puisque la question n’était pas celle de l’immigration irrégulière mais de l’immigration régulière… Aussi est-il insupportable de lire ensuite « accueillir moins peut-être, mais pour accueillir mieux », alors que rien n’est fait pour réduire le nombre d’immigrés venant sur notre sol. Sachant, bien sûr, que la question du référendum est évacuée et renvoyée au scrutin qui va avoir lieu… Dont acte !

Ainsi, faisons nôtre l’admonestation de Philippe de Villiers invitant à ce qu'à l’occasion de la prochaine élection présidentielle, nous ayons à faire le choix d’une politique de civilisation ! Ce pourrait être la fin des mensonges d’État et de la grande trahison…

Le blog de Bernard Hawadier

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19 avril 2021 à 16:20

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