Inspections académiques : les étranges priorités de Pap Ndiaye
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Alors que le ministre de l’Éducation a été mis en cause dans l’affaire Lindsay par les parents de la défunte adolescente de 13 ans, qui accusent aussi l’établissement et l’académie de Lille de non-assistance à personne en danger, on apprend que ces dernières semaines, des inspections massives, façon « commando », ont été diligentées… dans des écoles catholiques hors contrat.
Dans un communiqué commun publié le 3 juin dernier, la Fondation pour l’école et la Fédération des parents d’élèves des écoles indépendantes (FPEEI) font état de « pratiques scandaleuses » : des arrivées surprises « par des portes dérobées », des « inspecteurs en surnombre : 10 pour une école de 90 élèves, par exemple », des « fouilles de cartables » et de casiers - d’élèves comme de professeurs - ainsi que des questions intrusives dépassant largement le périmètre scolaire : « Avez-vous des problèmes familiaux ? », « Parlez-vous de sexualité à la maison ? », « En parlez-vous beaucoup ? », « Supportez-vous l’uniforme ? », « Cela ne vous dérange-t-il pas de ne jamais changer d’aspect ? », « Avez-vous accès à Internet à la maison ? », « En avez-vous assez d’être cloîtrés toute la journée sans votre téléphone ? »... des interrogations qui ne manquent pas de sel, quand on sait que le ministre de l’Éducation, dans le drame du harcèlement de Lindsay, charge aujourd’hui les réseaux sociaux…
Le professeur d’un collège de l’Ouest parisien, interrogé par BV, évoque une rafale de questions vétilleuses « dont les inspecteurs n’écoutent pas la réponse ». Marie des Neiges Guillotel, de la FPEEI, témoigne auprès de BV du « mécontentement de nombreux parents dont les enfants ont été interrogés par des inspecteurs sans leur accord, sans qu’un adulte puisse assister à l’entretien, et sur des sujets relevant en grande partie de la sphère familiale ». Michel Valadier, président de la Fondation pour l’école, dénonce quant à lui des « méthodes de voyou ». Pas plus que les directeurs d’établissement il ne remet en cause, bien sûr, le bien-fondé des inspections. Déroulées dans un climat serein, ces inspections se sont souvent révélées, par le passé, constructives et positives, tient-il à préciser. Mais là, c’est d’autre chose qu'il s’agit. Il souligne les intimidations dont ont fait l’objet les directeurs d’école pour que les élèves, quoique mineurs, puissent être interrogés seuls, sans présence d’un tiers ni autorisation des parents. À l’institut d’Argentré, dans l’Orne, la directrice Sylvie Biget explique avoir été menacée de voir fermer son école si elle n’obtempérait pas. Cette directrice est d’autant plus surprise que, par le passé, elle a connu des inspections tout à fait professionnelles et neutres. La remarque candide, à l'issue, d'une fillette en classe de 5e l'a spécialement touchée : « Ils voulaient que l’on dise que l’on était malheureux dans l’école, mais on leur a dit que ce n’était pas vrai ! »
Faut-il y voir un effet « loi séparatisme » - mais sont-ce ces écoles catholiques qui fournissent les bataillons d’islamistes ? - ou une conséquence de l’arrivée de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale ? Cette multiplication des inspections et leur modus operandi laissant songeur.
Bien sûr, l’actuel ministre de l’Éducation n’est pas responsable à lui tout seul de l’effondrement général de l’école en France, celui-ci s’inscrit dans le temps long. Près d’un demi-siècle d'idéologie pédagogiste a conduit à des dégringolades en cascade, façon effet domino : un décrochage de niveau, d’autorité, enfin de sécurité, illustré aujourd’hui non seulement par un nom de professeur (Samuel Paty) mais aussi par des prénoms d'élèves - Lindsay, Maelys, Thibault, Lucas, Ambre, Chanel, Marion, Juliette… : ceux des enfants harcelés, tabassés, persécutés, désespérés qui, pour certains, iront jusqu’à se donner la mort.
Mais le ministre est responsable, a minima, de l’ordre de ses priorités. Les inspecteurs n’ayant pas le don d’ubiquité, pourquoi, alors que tant de signalements de parents restent apparemment sans effet dans l'enseignement public, user les ressources de contrôle académique vers ces écoles indépendantes n’ayant commis d’autre crime que s’efforcer de proposer une école sereine où règnent la discipline et le calme afin de dispenser ces enseignements fondamentaux que l’on se lamente de voir disparaître partout ailleurs… Ces écoles qui coûtent, en sus, infiniment moins cher que les autres au contribuable ?
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Pap Ndiaye
32 commentaires
Jusqu’à preuve du contraire, un inspecteur de l’Éducation Nationale n’a pas plus d’éthique civique qu’un instituteur lambda. Encore une fois, on assiste à un bricolage brouillon et bâclé, comme souvent dans l’E.N. Le pire, c’est qu’ils sont persuadés que ce qu’ils font est génial. Lamentable à en pleurer…..
Le Ministre de l’Education a-t-il écouté les interviews des jeunes concernés dans l’affaire de l’attaque du chocolatier de la famille de Brigitte Macron ? C’est là qu’il devrait tourner ses efforts car le degré d’éducation de ces jeunes est effrayant et inacceptable après tant d’années entre les mains du système public. Ses inspecteurs devraient aller en trombe dans les établissements où ces jeunes ont sensé être éduqués afin de découvrir pourquoi un tel échec et comment y remédier. Là il y a un vrai travail à faire.
Quel soudain acharnement contre ces établissements scolaires privés ! J’ai connu une époque où il fallait au contraire user de persuasion pour demander à un inspecteur d’aller dans l’enseignement privé, dans un rectorat que je ne nommerai pas ! Ils n’étaient pas très nombreux, et préféraient se rendre en priorité dans l’enseignement public !
Si ces « inspecteurs » ont réellement commis ces faits, après en avoir reçu l’ordre, nous nous trouvons là, et avec certitude devant des méthodes fascistes. Ces inspecteurs sont-ils les nouveaux faisceaux ?
Pap a été choisi, non pas par Macron, mais par Mc Kinsey ou équivalent. Sa mission détruire l’école pour que seuls certains groupes, la nouvelle noblesse de robe, disposent d’une bonne formation pour qu’ils accèdent au pouvoir, les autres sont destinés à rester dans le tiers état comme dans l’ancien régime.
Parfaitement exact
Je suis très étonné de lire que des « inspecteurs » de l EN puissent fouiller des cartables, des casiers, pénétrez comme ça dans des lieux privés quand, gendarme pendant 35 ans, je met en parallèle la procédure judiciaire concernant les perquisitions. Mon étonnement augmente encore au sujet de « l interogatoire » subit hors de tout contrôle par des mineurs quand on sait les contraintes, normales, liées aux auditions de mineurs dans la procédure pénale. Si j’ étais parent d’eleve, nul doute que je porterais plainte contre ces nervis aux méthodes dignes de barbouzes pour ne pas dire autre chose et atteindre le point godwin… Je ne m étendrais pas sur le fait qu ils ne vont pas dans d autres écoles d’une autre confession, tout à été dit.