Hongrie : l’Union européenne menace

Ursula von der Leyen

C’est un véritablement déchaînement auquel on assiste, actuellement, de la part du lobby activiste LGBT, depuis quelques jours : dernière cible en date, l’UEFA, qui refuse d’illuminer le stade de l’Allianz Arena aux couleurs LGBT en opposition à la loi hongroise sur la protection de l’enfance. L’argument est cependant limpide : l’instance européenne ne prend pas parti, ni politiquement, ni religieusement, ni idéologiquement. Cela s’appelle la neutralité.

Suite à ce refus, qui honore pourtant l’éthique du sport, l’Union européenne a sorti ses griffes, prétextant que la loi hongroise était une « atteinte à la liberté d’expression » et annoncé se saisir de tous les leviers possibles pour peser sur la Hongrie, y compris en saisissant la Cour de justice de l’Union européenne.

Des méthodes dignes d’une police politique ne se sont pas fait attendre.

Protéger les enfants de la promotion de l’homosexualité serait une menace à la liberté d’expression et aux « droits des personnes LGBT, aux valeurs fondamentales de l’UE », selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui s’est exprimée mercredi pour annoncer une série de dispositions pour contrer la mise en œuvre de la loi hongroise.

Honte, donc, que de vouloir protéger les enfants de l’hypersexualisation associée à la promotion de l’homosexualité et de la bisexualité, des affres de la dysphorie de genre, des questionnements identitaires ou sexuels d’une minorité de gens en souffrance.

Honte, également, de vouloir sanctuariser cette période de construction de l’identité psychique de l’enfant en accord avec les repères structurants de l’humanité, l’altérité des sexes, la filiation.

Car ne nous méprenons pas, derrière le courant LGBT se cache une idéologie de déconstruction : déconstruction des « stéréotypes », déconstruction du masculin et du féminin conduisant, en réalité, à faire pivoter toute l’identité de genre autour du travestissement du masculin et du féminin sans parvenir à s’affranchir ni de l’un ni de l’autre, utopie du déracinement biologique de la filiation qui conduit à croire que la volonté seule suffit à définir le statut de père ou de mère, etc.

Pourtant, la propagande sur « une vision inclusive et ouverte sur la diversité » a la vie dure.

Cependant, ce discours ne tient pas longtemps dans sa pseudo-volonté d’ouverture. Car finalement, après un rapide examen, on constate qu'il produit exactement l’inverse de ce qu’il prône : l’intolérance, la diffamation, l’exclusion, le rejet de toute diversité d’opinion, les menaces et le chantage.

Quand on se penche sur le modèle alternatif proposé, on devrait penser qu’est inclusif le fait de vouloir séparer un enfant de son père dès sa conception. Qu’est également inclusif le fait de vouloir louer un utérus féminin pour ensuite arracher l’enfant à sa mère. Et on est pris d’un doute : est-ce donc cela, « les valeurs fondamentales de l’UE » ?

Celle-ci montre actuellement donc son vrai visage : elle veut maintenant forcer les pays membres à accepter de force ce recul des droits de l’enfant, contraire à la dignité de l’homme. Et là, c’est la conception même de la civilisation qui est en jeu, ainsi que le respect de la démocratie.

Sabine Faivre
Sabine Faivre
Auteur, essayiste

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