Allemagne-Hongrie : pas de stade aux couleurs LGBT pour l’UEFA

UEFA

La communauté homosexuelle est en émoi depuis le vote de la loi en Hongrie sur la protection des mineurs et la prévention de la pédophilie. Cette loi, votée le 15 juin, interdit explicitement toute propagande et promotion de l’homosexualité en direction des enfants et a mis en place une série de mesures destinées à les protéger des risques de prédation pédophile.

Pour protester contre cette loi jugée « discriminatoire », la ville de Munich avait demandé à l’UEFA d’illuminer le stade aux couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT dans le cadre du match Allemagne-Hongrie, mercredi 23 juin à l’Allianz Arena. Nul doute que les défenseurs de la communauté LGBT espéraient, ainsi, porter symboliquement leur combat dans l’arène médiatique en instrumentalisant ce match.

Or, l’UEFA a donné sa décision: c’est non. L’UEFA n’illuminera pas le stade aux couleurs de l’arc-en-ciel, emblème de la communauté LGBT. « De par ses statuts », explique l’Instance européenne, « l’UEFA est une organisation politiquement et religieusement neutre. Étant donné le contexte politique de cette demande - un message visant une décision prise par le Parlement hongrois -, l’UEFA doit refuser cette requête. »

Cependant, l’organisation, qui dit « comprendre le message de promotion de la diversité et de l’inclusion » de la ville de Munich, a proposé des dates alternatives pour illuminer le stade en les faisant coïncider avec le 28 juin, date de la Gay Pride locale, soit lors de la semaine du Christopher Street Day à Munich, du 3 au 9 juillet.

Courageux, mais pas trop quand même, l’UEFA.

Donc, on comprend d’un côté que cette instance ne peut pas faire de communautarisme idéologique mais, de l’autre, qu’elle va quand même le faire. Cherchez la logique. Finalement, on retrouve toujours, parmi les promoteurs de la « diversité », de la « tolérance » et de « l’inclusion », des gens qui veulent, en réalité, interdire toute forme de pensée alternative, tout débat, toute opinion contraire. Est-ce donc cela, que l’appel à l’inclusion ?

Je ne pense pas.

Quand on voit certains défilés de la Gay Pride, où l’indécence, l’hypersexualisation côtoient des mises en scène à caractère explicitement pornographique ou sadomasochiste, on peut s’interroger sur l’équilibre personnel de ses promoteurs. Et personne ne souhaite faire voir de tels défilés à ses enfants, ne serait-ce que pour éviter de choquer leur innocence par des représentations obscènes ou dégradantes de la sexualité.

L’UEFA n’échappe pas au rouleau compresseur du communautarisme LGBT qui, rappelons-le, ne représente qu’une infime partie des homosexuels, lesquels ne se reconnaissent pas dans le militantisme politique auquel se livrent ces lobbies.

Clément Beaune, le secrétaire d’État chargé des questions européennes, a dit que la France « regrettait » cette décision.

Non, la France ne regrette pas cette décision. Il faut, au contraire, saluer une décision qui permet de montrer clairement que nulle organisation, quelle qu’elle soit, ne peut vouloir instrumentaliser le sport. Il faut espérer que les représentants de ces instances tiendront sur cette ligne, qui est la seule véritablement respectueuse de l’éthique du sport.

Sabine Faivre
Sabine Faivre
Auteur, essayiste

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